Localisée dans l'ouest de la Lorraine, en rive gauche de la Semois, la Côte du point de vue de Chassepierre est un versant exposé à l'est s'étendant en contrebas de la route N83 Arlon-Bouillon et en surplomb de la rue Antoine. L'endroit couvre à peine 1,5 hectares et est cerné de routes et bordé d'habitations, ces dernières surtout situées en bas de pente.
Le site repose sur des grès calcaires sinémuriens de la formation de Luxembourg. Ces grès ont été exploités jadis dans une petite carrière située de l'autre côté de la N83 (Carrière du Panorama - SGIB 725). Il ne comprend aucun point d'eau. Un pompage existe au pied du versant. L'altitude est comprise entre 310 et 340 m.
Du point de vue phytogéographique, le site appartient au district lorrain.
Ce versant exposé à l'est ne semble pas avoir été décrit de façon détaillée sur le plan botanique. On y observe une végétation de prairie sèche non amendée prenant des allures de pelouse calcicole par endroit. Un relevé partiel réalisé en 2009 (obs. P. Verté - DEMNA) rassemble Campanula rotundifolia, Thymus pulegioides, Achillea millefolium, Ajuga genevensis, Arum maculatum, Carex caryophyllea, Cruciata laevipes, Euphorbia cyparissias, Luzula campestris, Primula veris, Anthoxanthum odoratum, Potentilla neumanniana, Fragaria vesca, Hieracium pilosella, Helianthemum nummularium, Galium verum.
Outre Ajuga genevensis, la prairie renferme deux autres espèces de grande valeur patrimoniale, Orobanche alba et Orobanche purpurea, toutes deux intégralement protégées et inscrites sur la liste rouge des plantes menacées de la Région wallonne. On signale également la présence de Genistella sagittalis et de Centaurium erythraea.
La partie sud du site est plus fermée en raison de la présence de fourrés et de zones arborées.
Le site a été sélectionné comme zone potentiellement restaurable pour le lézard des souches (Lacerta agilis), dont une petite population subsiste dans la petite carrière située de l'autre côté de la N83. La présence du beaucoup plus commun lézard vivipare (Zootoca vivipara) est attestée et celle de l'orvet fragile (Anguis fragilis) fortement suspectée.
Aucune autre donnée faunistique n'est disponible pour ce site.