Le site de l'Etang du Curé se trouve en Ardenne à l'est du village de Malempré, sur le territoire de la commune de Manhay, vers 520 m d'altitude. Il occupe le vallon d'un petit ru sans nom, affluent du ruisseau de la Follerie qui rencontre lui-même la Lienne quelques kilomètres plus au nord, près de Bra. Le paysage, semi-ouvert et vallonné, est constitué de prairies, de bosquets feuillus et de plantations d'épicéas. Le cours du ruisseau est souligné par une étroite galerie rivulaire sur la plus grande partie. Aucune route ne traverse directement le site, mais l'autoroute A26 Liège-Neufchâteau passe à 300 m à peine à l'est.
L'endroit était occupé autrefois par deux étangs jointifs, celui du bas étant d'une superficie deux fois plus grande que celui du haut. La construction remonte à la seconde moitié du 19è siècle. Il apparaît sur la carte du dépôt de la guerre (1865-1890). De ces plans d'eau seules subsistent les berges qui étaient renforcées par des murs de soutènement en pierres sèches. Ces murs sont toujours en place actuellement, même si des écroulements ont eu lieu ici et là.
Le principal est le mur de soutènement du bassin supérieur, soutien de la berge basse de l'étang. D'une longueur de 75 m et d'une hauteur de plus de 2 mètres au point central, il est constitué de gros moellons de grès. Au niveau de l'ancien étang inférieur un muret de soutènement plus petit est toujours visible.
Sur la bordure sud de l'étang supérieur et en aval de celui-ci en bordure de la prairie attenante, il est aussi possible d'observer d'autres murets de blocs de grès résultant très certainement d'épierrements réalisés à une certaine époque où ces terrains étaient cultivés selon la technique ancienne de l'essartage.
S'étendant à l'est du village de Malempré, le site de l'Etang du Curé occupe un vallon forestier traversé par un petit ruisseau sans nom affluent de la Follerie et appartenant donc au bassin de la Lienne.
Ce site était composé autrefois de 2 étangs jointifs, celui du bas étant d'une superficie deux fois plus grande que celui du haut. De ces plans d'eau seules subsistent les berges qui étaient renforcées par des murs de soutènement en pierres sèches, toujours en place actuellement, même si des écroulements ont eu lieu ici et là.
L'ensemble du site est composé de divers habitats forestiers et d'une prairie semi-naturelle en aval. La description qui suit est extraite d'un rapport de visite effectuée au printemps 2020 par S. Rouxhet et P.-E. Gillard.
Au niveau de l'ancien étang, la végétation actuelle est surtout forestière ; le ruisseau qui l'alimente percole sous le niveau des vases accumulées et s'échappe au pied du mur de soutènement.
Ce bois clair est constitué d'une aulnaie-boulaie humide avec: Alnus glutinosa et Betula pubescens dans la strate arborée, Salix aurita, Sorbus aucuparia, Corylus avellana, Viburnum opulus, Crataegus monogyna, Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, et Rubus idaeus dans la strate arbustive, et parmi les herbacées Urtica dioica, Aegopodium podagraria, Stachys sylvatica, Ajuga reptans, Valeriana officinalis, Athyrium filix-femina, Eupatorium cannabinum, Lamium galeobdolon, Carex remota, Impatiens noli-tangere, Ranunculus repens, Geranium robertianum, Senecio ovatus, Viola reichenbachiana, Lysimachia nemorum, Rumex obtusifolius, Geum urbanum, Mycelis muralis, Chrysosplenium oppositifolium, Deschampsia cespitosa, Mentha arvensis, Caltha palustris, Carex demissa, Glyceria fluitans, Viola palustris, Galium palustre, Ranunculus flammula, Lycopus europaeus, Cardamine pratensis, Filipendula ulmaria, Angelica sylvestris, Cirsium palustre, Stellaria alsine, Cardamine amara, Juncus effusus, etc.
Sur le sommet de la digue du mur, on note Fagus sylvatica, Acer pseudoplatanus, Quercus robur, Crataegus monogyna, Picea abies, Luzula luzuloides, Oxalis acetosella, Moehringia trinervia, Dryopteris dilatata, Vaccinium myrtillus.
En contre-bas de l'ancien étang supérieur, le long du ru, se développe une galerie rivulaire d'Alnus glutinosa, une aulnaie-boulaie humide quasi identique à celle du dessus, et une jeune plantation d'épicéas d'environ 0,3 ha.
Ensuite, le ruisseau traverse une pâture maigre assez intéressante avec une forte présence de Persicaria bistorta avec en outre Festuca rubra, Agrostis capillaris, Anthoxanthum odoratum, Hypochaeris radicata, Luzula campestris, Stellaria graminea, Campanula rotundifolia, Alchemilla xanthochlora, Carex ovalis, Cirsium palustre, Trifolium pratense, Achillea millefolium, Holcus lanatus, Rumex acetosa, Dactylis glomerata, Poa trivialis, Ranunculus acris, Plantago lanceolata, Veronica chamaedrys, Taraxacum sp., Ajuga reptans, Trifolium repens, Lolium perenne, Cynosurus cristatus, Leontodon autumnalis, Ranunculus repens, Anemone nemorosa.
La faune locale n'a pas encore fait l'objet d'inventaires. Les quelques espèces animales observées jusqu'ici sont la fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), la fauvette des jardins (Sylvia borin), le pouillot véloce (Phylloscopus collybita), le pouillot fitis (Phylloscopus trochilus), le merle noir (Turdus merula), le pinson des arbres (Fringilla coelebs), le rouge-gorge (Erithacus rubecula), le grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla), pour ce qui est de l'avifaune.
Il faut y ajouter deux espèces d'amphibiens: la grenouille rousse (Rana temporaria) et le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris).
Ce site était composé autrefois de 2 étangs jointifs, l'étang du bas étant d'une superficie deux fois plus grande que celui du haut. La construction de ces étangs date sans doute de la seconde moitié du 19è siècle. Ils figurent sur la carte du dépôt de la guerre (1865-1890) mais sont absents sur les documents antérieures (cartes de Ferraris vers 1770 et de Vandermaelen de 1850).
Les berges présentent la caractéristique remarquable d'avoir été consolidées par des murs de soutènement en pierres sèches, toujours bien visibles de nos jours. Le mieux préservé est le mur de soutènement du bassin supérieur, d'une longueur de 75 m et d'une hauteur de plus de 2 mètres au point central, et constitué de gros moellons de grès. Des éboulements ont eu lieu ici et là au cours du temps.
Sur la bordure sud de l'étang supérieur et en aval de celui-ci, en bordure de la prairie attenante, il est aussi possible d'observer d'autres murets de blocs de grès résultant très certainement d'épierrements réalisés à une certaine époque où ces terrains étaient cultivés, technique ancienne de l'essartage.
L'ensemble de ces deux anciens étangs a fait l'objet, en 2020, d'une demande de classement comme monument à la Direction de l'Aménagement du Territoire, du Logement, du Patrimoine et de l'Energie (SPW).