Le site des Marlaires est formé principalement d'une petite clairière d'environ 100 m de longueur dans l'axe nord-sud et de 70 m maximum dans l'axe est-ouest. Cette clairière, dont l'étendue a peu évolué depuis le milieu des années 2000, est entourée d'une forêt feuillue de pente au nord, à l'ouest et au sud, et par un terrain de football à l'est.
La végétation principale est constituée d'un cortège assez riche d'espèces de pelouses calcicoles et de prairies maigres mésophiles, comme illustré par les relevés botaniques effectués en 2003-2005 par A. Remacle et en 2013 par H. Baltus. Citons en particulier les trois graminées les plus typiques des pelouses calcicoles méso-xérophiles wallonnes, à savoir le brome érigé (Bromus erectus), le brachypode penné (Brachypodium pinnatum) et la seslérie bleuâtre (Sesleria caerulea), auxquelles se joignent également l'amourette (Briza media), le pâturin comprimé (Poa compressa), la laîche glauque (Carex flacca), ainsi que de nombreuses dicotylées comme le gaillet nain (Galium pumilum), la grande marguerite (Leucanthemum vulgare), la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus), la scabieuse colombaire (Scabiosa columbaria), le polygala vulgaire (Polygala vulgaris), l'épervière piloselle (Hieracium pilosella), la petite pimprenelle (Sanguisorba minor), la vipérine commune (Echium vulgare), la campanule à feuilles rondes (Campanula rotundifolia), le millepertuis perforé (Hypericum perforatum), le plantain moyen (Plantago media), le genêt des teinturiers (Genista tinctoria), la bugrane rampante (Ononis repens), la vulnéraire (Anthyllis vulneraria), le cirse acaule (Cirsium acaulon), le serpolet commun (Thymus pulegioides), le lin purgatif (Linum catharticum), l'hélianthème jaune (Helianthemum nummularium), le gaillet jaune (Galium verum), la knautie des champs (Knautia arvensis), l'achillée millefeuille (Achillea millefolium), la centaurée jacée (Centaurea jacea), le pied de pigeon (Geranium columbinum), le salsifis des prés (Tragopogon pratensis), la luzerne lupuline (Medicago lupulina), le lotier corniculé (Lotus corniculatus), le petit boucage (Pimpinella saxifraga), la carotte sauvage (Daucus carota), la potentille printanière (Potentilla tabernaemontani), etc.
Les lisières arbustives renferment les ligneux habituels dans ce genre de situation: l'aubépine à un style (Crataegus monogyna), le prunellier (Prunus spinosa), le chêne pédonculé (Quercus robur), le troène commun (Ligustrum vulgare), le charme (Carpinus betulus), le bouleau verruqueux (Betula pendula), la clématite des haies (Clematis vitalba), le cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), le fusain d'Europe (Euonymus europaeus), ...
Des espèces d'ourlet mésophiles se développent dans la zone de contact entre la pelouse et les fourrés, tels le clinopode commun (Clinopodium vulgare), l'aigremoine eupatoire (Agrimonia eupatoria), l'inule conyze (Inula conyzae), le brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), etc.
Des observations isolées indiquent en outre la présence, au moins ponctuelle, de l'ophrys abeille (Ophrys apifera) (en 2013), de la centaurée scabieuse (Centaurea scabiosa) (en 2011), de la bétoine officinale (Betonica officinalis) (en 2011).
L'intérêt faunistique de la clairière des Marlaires n'a été que très peu documenté à ce jour, en dehors des papillons diurnes dont les inventaires disponibles font état de la présence d'au moins 23 espèces différentes! On soulignera plus particulièrement le demi-deuil (Melanargia galathea) et surtout l'argus frêle (Cupido minimus), une espèce particulièrement rare et localisée dans le secteur tout comme la plante hôte principale de sa chenille, la vulnéraire. Parmi les Hyménoptères, mentionnons l'observation en avril 2021 de l'anthophore rétuse (Anthophora retusa), abeille solitaire rare et légalement protégée en Région wallonne.