La végétation des Roches Noires est constituée principalement par différents types de pelouses sèches de grand intérêt ainsi que par des boisements calcicoles. Elles sont décrites très schématiquement ci-après mais elles sont analysées en détail par DUVIGNEAUD et SAINTENOY-SIMON (1988), notamment.
Les falaises rocheuses abruptes sont occupées par une pelouse ouverte à Festuca pallens, Biscutella laevigata subsp. varia, Seseli libanotis, Scabiosa columbaria, Melica ciliata, etc.
Le sommet des rochers sont colonisés par une pelouse xérique à Sesleria caerulea dans laquelle prennent place notamment Hippocrepis comosa, Silene nutans, Acinos arvensis.
Les replats portent des gazons de Sedum album, Potentilla neumanniana, etc. (Alysso-Sedion). Localement pousse le rare Cotoneaster integerrimus.
Des pelouses mésophiles à Bromus erectus sont établies sur les sols un peu plus profonds (Mesobromion). Ces pelouses subissent une recolonisation forestière plus ou moins prononcée; celle-ci est annoncée notamment par Vincetoxicum hirundinaria, Origanum vulgare, etc. Quelques pieds de Cytisus scoparius indiquent sans doute une décalcification très locale du substrat.
Les fourrés thermophiles sont bien représentés et sont constitués par Rhamnus cathartica, Fraxinus excelsior, Corylus avellana, Cornus sanguinea, Rosa rubiginosa, Quercus robur, Clematis vitalba, Prunus avium, etc.
La chênaie à charme rassemble de nombreuses espèces parmi lesquelles Campanula trachelium, Melica nutans, Lamium galeobdolon subsp. montanum, Carex divulsa (var. polycarpa).
En contrebas des rochers, les colluvions de pente portent une frênaie à Senecio ovatus, Eupatorium cannabinum, Arum maculatum, Primula elatior, Solanum dulcamara, Prunus padus, etc
Un fragment de hêtraie calcicole à Melica uniflora, Helleborus foetidus, Carex digitata existent au pied d'un éboulis rocheux abritant aussi Gymnocarpium robertianum.