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| Synonymes : | Position fortifiée de Namur |
|---|---|
| Communes : | La Bruyère, Namur |
| Cantonnements DNF : | Namur |
| Surface : | 8.5 ha |
| Coordonnées : | X Lambert : 186875 - Y Lambert : 135020 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
| Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. | |
Le fort de Cognelée est situé en Hesbaye, en plein champ, non loin de l'échangeur autoroutier de Daussoulx. Vu du ciel, il se reconnaît immédiatement à sa forme de cœur pointant vers le nord. Contrairement à ce laisse entendre son nom, il s'étend en grande partie à Warisoulx, sur le territoire communal de La Bruyère, tandis que la frange sud est située sur Daussoulx, donc dans la commune de Namur. Le village de Cognelée est cependant proche, à 1,3 km au sud-est du site. Il s'agit d'un grand fort triangulaire à courtine étroite, identique à ceux de Suarlée, St Héribert, Evegnée et Boncelles, et il était le dernier de son genre à ne pas avoir subi de remblais ni d'aménagements en dur dans ses fossés... Il fait partie de la place forte nord de la ville de Namur, mise en place à la fin du 19ème siècle. Il fut fortement bombardé par l'armée allemande en août 1914 avec de très nombreuses victimes. Réarmé en 1916 par les allemands, Il fut par la suite converti en dépôt de munitions par l'armée belge dans les années 1930 et a été repris une seconde fois par l'armée allemande pour le même usage. Les allemands l'ont fait partiellement exploser à leur fuite en 1944. Il a alors subi d'importants dommages encore visibles de nos jours. Par la suite, il fut encore utilisé par l'armée belge comme dépôt avant d'être revendu à un privé qui le détient encore. Ce patrimoine militaire est cependant menacé par divers travaux de comblements illégaux (tourelle de 210 mm de droite), alors que l'intérêt chiroptérologique des parties souterraines est largement démontré. Plusieurs espèces de chauves-souris y sont en effet notées en hibernation avec un total d'une trentaine d'individus, un nombre élevé pour le nord namurois où les gîtes hivernaux sont rares. Pour le reste, le fort de Cognelée apparaît comme un ilot de verdure au milieu des vastes plaines cultivées.
| Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
|---|---|---|---|
| Daussoulx | NAMUR | NAMUR | |
| Warisoulx | LA BRUYERE | NAMUR |
| Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
|---|---|---|
| Namur | Namur |
A compléter
Privé(s) 
ONG 
Communes
Région
Autres publics
| Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
|---|---|---|---|---|
| F3.1c | Fourrés rudéraux | |||
| G1 | Forêts feuillues décidues | |||
| H1.7 | Mines et tunnels souterrains |
| Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
| Myotis mystacinus/brandtii | Hibernation (1-25 ex.) | 2019 | GT Plecotus | |||||
| Myotis nattereri | Oui | Oui | Hibernation (1 ex.) | 2019 | GT Plecotus | |||
| Pipistrellus sp. | Oui | Non | Hibernation (5 ex.) | 2014 | GT Plecotus | |||
| Plecotus auritus | Oui | Oui | Hibernation (1-2 ex.) | 2018 | GT Plecotus | |||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
| Rana temporaria | Oui | Non | 2019 | X. Vandevyvre | ||||
Propriété privée dépourvue de statut de protection et située hors Natura 2000. Les parties souterraines doivent faire l'objet d'aménagements en faveur des chauves-souris (c'est le fort le plus fréquenté de la ceinture Nord de Namur par ces animaux, avec par ex. 31 individus comptés en 2014).
Le site est utilisé depuis des années comme lieu de déversement de terres qui ont comblé ses fossés latéraux. D'autres comblements illégaux ont été réalisés, notamment le puits de tourelle de 210 droit, comblé sans permis de modifier le relief du sol entre 2014 et 2016. Des aménagements en vue de favoriser notamment l'installation des chauves-souris y sont prévus en compensation des dégâts occasionnés sur le milieu.
Cet ancien fort est une propriété privée dont l'accès est actuellement fermé au public.
Le fort de Cognelée est localisé en Hesbaye à 1,3 km au nord-ouest du village de Cognelée, principalement sur l'ancienne commune de Warisoulx (entité de La Bruyère) et, pour ce qui concerne la frange sud, sur Daussoulx (entité de Namur).
Œuvre du général Brialmont, il s'agit d'un des 9 forts construits entre 1888 et 1892 autour de la ville de Namur afin de défendre la neutralité de la Belgique face aux armées françaises ou allemandes qui étaient susceptibles d'emprunter la vallée de la Meuse. Ce grand fort triangulaire modulaire faisait donc partie de la Place Fortifiée de Namur. Une description précise de l'infrastructure est fournie par J.-M. Brams sur le site internet MaquetLand.com (http://www.maquetland.com/article-phototheque/12132-pfn-position-fortifiee-namur-fort-de-cognelee)
Le site apparait actuellement comme un bois triangulaire isolé au milieu des champs, à proximité de l'échangeur autoroutier de Daussoulx. L'emprise du fort couvre 8,5 ha. L'ouvrage est complètement enterré et construit au sommet d'une légère proéminence, dont l'accès unique se fait par une rampe joignant le tambour et le bâtiment d'entrée orienté vers Namur. Les parties souterraines ont été fortement endommagées en 1944 suite au dynamitage du site par l'armée allemande en fuite. Elles sont partiellement inondées.
Le fort de Cognelée est localisé au milieu des champs en pleine Hesbaye namuroise. En surface, il apparaît comme un ilot boisé de 8,5 ha dont l'aspect en forme de cœur est des plus reconnaissable vu du ciel. Aucune donnée n'est disponible sur la végétation et la flore en place.
Les parties souterraines, partiellement inondées, sont particulièrement favorables pour l'hibernation des chauves-souris, ce fort étant celui où le plus grand nombre d'individus a été compté dans la ceinture Nord de Namur (31 individus en 2014). Les espèces signalées ces dernières années sont: le complexe murin à moustaches/de Brandt (Myotis mystacinus/brandtii), l'oreillard roux (Plecotus auritus) et une pipistrelle non précisée (Pipistrellus sp.).
La position fortifiée de Namur (P.F.N.) est un dispositif de protection mis en place à la fin du 19ème siècle et constitué de neuf forts établis de part et d'autre de la Meuse autour de Namur, ville qui occupait alors une position stratégique pour le déplacement des troupes. Ces forts ont été construits entre 1888 et 1892 sur les plans du général Henri Alexis Brialmont dans le but de défendre la neutralité de la Belgique à la suite de la guerre franco-allemande de 1870. Le matériau utilisé était assez révolutionnaire pour l'époque: du béton non-armé (et non pas de la maçonnerie comme c'était le cas pour les forts français notamment).
Quatre forts ont été installés au nord de Namur, en Hesbaye (rive gauche de la Meuse): il s'agit, de l'ouest vers l'est, du Fort de Suarlée, du Fort d'Émines, du Fort de Cognelée et du Fort de Marchovelette.
A l'ouest de Namur campe le Fort de Malonne qui domine la vallée de la Sambre, tandis plus au sud se trouve le Fort de Saint-Héribert (ou Fort de Wépion). Ces deux forts sont également situés en rive gauche de la Meuse.
Les trois autres forts sont tous localisés dans le Condroz à l'est de la Meuse: Fort de Dave, Fort d'Andoy et Fort de Maizeret, le plus éloigné de Namur, en direction de Liège.
Ces ouvrages militaires sont toujours bien présents dans le paysage malgré les vicissitudes de l'histoire et les nombreux bombardements et dynamitages qu'ils ont subi durant les deux guerres mondiales. Plusieurs de ces sites sont des propriétés privées, d'autres appartiennent à la Défense nationale. Le Fort de Malonne, propriété de la Région wallonne, est le seul à bénéficier actuellement d'un statut de protection officiel en tant que réserve naturelle domaniale.
Groupe de travail Plecotus (Natagora)
