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353 - Noue du Hemlot

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :Noue de Hemelot
Communes :Oupeye
Cantonnements DNF :Liège
Surface :3.84 ha
Coordonnées :X Lambert : 242182 - Y Lambert : 154865
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Le Hemlot est le vestige d'un ancien bras de la Meuse situé entre Liège et Visé, en rive gauche du fleuve, juste en amont du village de Hermalle-sous-Argenteau. Il se présente actuellement comme un plan d'eau allongé dans un axe sud-nord sur une longueur de 625 m pour une largeur maximale de 35 m et une profondeur variant de 1 à 2 m. Le contact avec la Meuse est toujours assuré en amont comme en aval par des pertuis. Apprécié des promeneurs et des pêcheurs, l'endroit est aménagé pour en faciliter l'accès: talus herbeux fauchés, pontons, bancs et plates-formes en bois. Les parties nord et centrale, les plus accessibles, sont aussi les plus anthropisées, en particulier la rive ouest en contact avec les habitations voisines. La portion sud est d'aspect plus sauvage et aussi davantage boisé. La noue du Hemlot abrite une végétation particulièrement intéressante, en dépit d'un certain appauvrissement constaté au cours des dernières décennies et de l'envahissement progressif par les espèces exotiques. Le nénuphar jaune (Nuphar lutea) y abonde, de même que le cornifle (Ceratophyllum demersum) qui y forme des herbiers aquatiques denses, en mélange avec l'invasive élodée de Nuttall (Elodea nuttallii). Durant l'été, de vaste surfaces sont couvertes par les lentilles d'eau (Lemna spp.). Des végétations de hautes herbes se développent là où les rives ne sont pas trop verticales ni trop ombragées: c'est le cas de la mégaphorbiaie, de la cariçaie à laîche aigue (Carex acuta) et de la roselière frangeante à baldingère (Phalaris arundinacea) et glycérie aquatique (Glyceria maxima). Cette dernière végétation recèle une graminée particulièrement rare dans la vallée de la Meuse, le faux-riz (Leersia oryzoides). La faune locale compte plusieurs espèces d'intérêt communautaire dont le martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), nicheur occasionnel, et la bouvière (Rhodeus sericeus amarus). Parmi les oiseaux nicheurs réguliers figurent la foulque macroule (Fulica atra), la gallinule poule d'eau (Gallinula chloropus) et le canard colvert (Anas platyrhynchos). Outre la bouvière, une quinzaine d'espèces de poissons sont recensées sur le site mais plusieurs font hélas l'objet de rempoissonnement pour favoriser l'activité de pêche de loisir. Demeurant peu documentée, l'entomofaune comporte notamment seize espèces de libellules. L'entièreté du Hemlot est inscrite au réseau Natura 2000 au sein du site BE33004 "Basse Meuse et Meuse mitoyenne". Plusieurs menaces pèsent cependant sur le Hemlot lequel subit un envasement important depuis des années, tandis que ses eaux s'avèrent contaminées par divers polluants, nitrates et métaux lourds entre autres.

Carto

Régions naturelles

  • E8 - Basse-Meuse

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Hermalle-sous-Argenteau2.86 haOUPEYE (partim ???)LIEGE
Herstal0.97 haHERSTAL (partim ???)LIEGE

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Liège3.84 haLiège

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

Site non classé.

Propriétaire(s)

Région wallonne.

Privé(s) Non  ONG Non  Communes Non  Région Oui  Autres publics Oui

Gestionnaire

Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Liège, Montagne Sainte-Walburge, 2, 4000 Liège (Tél. 04/224.58.74 - Fax : 04/224.58.77).

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Castor fiberOuiNonPrésence2016A. Hainaux, J.-Y. Baugnée
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Alcedo atthisOuiNonNicheur occ.2024Divers obs.
Fulica atraNonNonNicheur (> 3 couples)2024Divers obs.
Gallinula chloropusOuiNonNicheur2024Divers obs.
Tachybaptus ruficollisOuiNonNicheur occ.2024Divers obs.
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Bufo bufoOuiNon2009ULG
Ichthyosaura alpestrisOuiNon2009ULG
Lissotriton vulgarisOuiNon2009ULG
Pelophylax kl. esculentusOuiNon2009ULG
Animaux - Vertébrés - Poissons
Rhodeus sericeusOuiOui2005ULG
Invertébrés - Insectes - Coléoptères
Anisosticta novemdecimpunctata2024J.-Y. Baugnée
Demetrias imperialis2024J.-Y. Baugnée
Donacia marginata2024J.-Y. Baugnée
Plantes - Plantes supérieures
Carex acuta2024Divers obs.
Ceratophyllum demersumAbondant2024Divers obs.
Cuscuta europaea2016Divers obs.
Euphorbia esula subsp. esula2024Divers obs.
Lamium maculatum2024Divers obs.
Leersia oryzoides2024J.-Y. Baugnée
Nuphar lutea2024Divers obs.
Nymphoides peltata2024J.-Y. Baugnée, J.-L. Gathoye
Sagittaria sagittifolia2008ULG

Commentaires sur la faune

Mammifères (données divers obs. 2005-2016): Castor fiber, Nyctalus sp., Pipistrellus pipistrellus, Sciurus vulgaris.

Oiseaux (données divers obs. 2005-2024): Aegithalos caudatus, Alcedo atthis, Alopochen aegyptiaca, Anas platyrhynchos, Anas strepera, Ardea cinerea, Branta canadensis, Buteo buteo, Carduelis chloris, Certhia brachydactyla, Columba palumbus, Corvus corone, Cygnus olor, Dendrocopos major, Fringilla coelebs, Fulica atra, Gallinula chloropus, Garulus glandarius, Motacilla cinerea , Parus caeruleus, Parus major, Passer domesticus, Phalacrocorax carbo, Phylloscopus collybita, Phylloscopus trochilus, Picus viridis, Prunella modularis, Pyrrhula pyrrhula, Streptopelia decaocto, Tachybaptus ruficollis, Troglodytes troglodytes, Turdus merula, Turdus philomelos, Sylvia atricapilla.

Reptiles (données J.-C. Noirfalise, 2009; J.-Y. Baugnée, 2016-2024): Trachemys scripta.

Amphibiens (données ULG 2008-2009 + divers obs. 2016-2024): Bufo bufo, Ichthyosaura alpestris, Lissotriton vulgaris, Pelophylax kl. esculentus, Pelophylax ridibundus, Rana temporaria.

Poissons (données J.-C. Philippart-ULG 2008-2009): Abramis brama, Anguilla anguilla, Aspius aspius, Carassius carassius, Cyprinus carpio, Esox lucius, Gasterosteus aculeatus, Lepomis gibbosus, Leuciscus idus, Perca fluviatilis, Rutilus rutilus, Scardinius erythrophthalmus, Silurus glanus, Tinca tinca.

Odonates (données divers obs. 2005-2024): Aeshna cyanea, Aeshna mixta, Anax imperator, Calopteryx splendens, Calopteryx virgo, Cordulia aenea, Crocothemis erythraea, Enallagma cyathigerum, Erythromma najas, Erythromma viridulum, Ischnura elegans, Lestes viridis, Libellula depressa, Libellula quadrimaculata, Orthetrum cancellatum, Sympetrum striolatum.

Coléoptères (données J.-Y. Baugnée 2011-2024): Agelastica alni, Anacaena limbata, Anisosticta novemdecimpunctata, Aphthona euphorbiae, Cassida viridis, Chrysolina coerulans, Cionus nigritarsis, Coccidula rufa, Crepidodera aurata, Crepidodera plutus, Demetrias imperialis, Donacia marginata, Epuraea melanocephala, Haliplus fluviatilis, Halyzia sedecimguttata, Harmonia axyridis, Hygronoma dimidiata, Isochnus sequensi, Longitarsus melanocephalus, Longitarsus parvulus, Nanophyes brevis, Nanophyes marmoratus, Nephus quadrimaculatus, Noterus clavicornis, Phratora sp., Psammoecus bipunctatus, Psyllobora vigintiduopunctata, Rhamphus pulicarius, Rhyzobius chrysomeloides, Sitona lineatus, Sitona suturalis, Stenus cicindeloides, Stethorus punctillum, Trachys minutus, Tychius picirostris.

Diptères (données J.-Y. Baugnée 2011-2024): Agromyza anthracina, Agromyza filipendulae, Agromyza flaviceps, Agromyza idaeiana, Agromyza sulfuriceps, Bayeriola salicariae, Calliopum aeneum, Dasineura crataegi, Dasineura fraxini, Dasineura marginemtorquens, Dasineura plicatrix, Dasineura ulmaria, Dasineura urticae, Dioxyna bidentis, Eristalis arbustorum, Eristalis nemorum (= interrupta), Eristalis pertinax, Eristalis tenax, Helophilus pendulus, Hydromyza livens, Iteomyia capreae, Jaapiella veronicae, Lasioptera rubi, Lonchoptera bifurcata, Myathropa florea, Nemopoda nitidula, Obolodiplosis robiniae, Opomyza florum, Pherbellia griseola, Pherbellia schoenherri, Phytomyza tetrasticha, Rondaniola bursaria, Sepedon sphegea, Suillia variegata, Sylvicola fuscatus, Tetanocera ferruginea.

Hémiptères (données J.-Y. Baugnée 2011-2024): Alnetoidea alneti, Anthocoris nemorum, Aphalara maculipennis, Aphrophora alni, Aquarius paludum, Arthaldeus pascuellus, Chartoscirta cincta, Cicadula flori, Cicadula frontalis, Cicadula persimilis, Cicadula quadrinotata, Coreus marginatus, Cymus aurescens, Edwardsiana tersa, Elasmostethus interstinctus, Elasmucha grisea, Eupteryx atropunctata, Gerris lacustris, Hydrometra stagnorum, Ilyocoris cimicoides, Ischnodemus sabuleti, Issus coleoptratus, Javesella dubia, Kelisia punctulum, Kleidocerys ericae, Kybos sp., Kybos virgator, Linnavuoriana sexmaculata, Liocoris tripustulatus, Lygus gemellatus, Lygus pratensis, Lygus rugulipennis, Macrosteles laevis, Macrosteles viridigriseus, Megamelus notula, Microvelia pygmaea, Nabis rugosus, Nezara viridula, Notostira elongata, Notus flavipennis, Orius laticollis, Orius majusculus, Orius niger, Orthops kalmii, Palomena prasina, Pantilius tunicatus, Pilophorus confusus, Plea minutissima, Pterocomma salicis, Pyrrhocoris apterus, Ribautiana tenerrima, Stenocranus major, Stenodema calcarata, Stictocephala bisonia, Trioza urticae, Zygina lunaris, Zyginidia scutellaris.

Hyménoptères (données J.-Y. Baugnée 2011-2024): Apis mellifera, Aproceros leucopoda, Bombus pascuorum, Brachythops flavens, Colletes hederae, Lasius brunneus, Lasius flavus, Lasius niger, Myrmica rubra, Phyllocolpa leucosticta, Polistes dominulus, Ponera coarctata, Pontania triandrae, Temnothorax nylanderi, Tenthredo scrophulariae, Vespa crabro, Vespula germanica, Vespula vulgaris.

Lépidoptères (données J.-Y. Baugnée 2011-2024): Acrolepia autumnitella, Autographa gamma, Bedellia somnulentella, Bucculatrix cidarella, Caloptilia fidella, Caloptilia stigmatella, Carcharodus alceae, Coleophora alnifoliae, Coptotriche marginea, Cosmopterix zieglerella, Emmelina monodactyla, Heliozela resplendella, Inachis io, Lyonetia clerkella, Macrosaccus robiniella, Pararge aegeria, Phyllocnistis valentinensis, Phyllonorycter pastorella, Phyllonorycter schreberella, Pieris brassicae, Pieris rapae, Stigmella obliquella, Stigmella plagicolella, Stigmella splendidissimella, Vanessa atalanta.

Mollusques (données J.-Y. Baugnée 2016-2024): Arion sp., Bithynia tentaculata, Cepaea hortensis, Cornu aspersum, Deroceras reticulatum, Deroceras sp., Fruticicola fruticum, Helix pomatia, Hygromia cinctella, Lymnaea stagnalis, Physa acuta, Succinea putris, Trochulus hispidus.

Commentaires sur la flore

Plantes vasculaires (données J. Saintenoy-Simon et al. 1994 + divers obs. 2008-2024): Acer pseudoplatanus, Achillea millefolium, Acorus calamus, Aegopodium podagraria, Ailanthus altissima, Alliaria petiolata, Alnus glutinosa, Angelica sylvestris, Arctium minus, Arrhenatherum elatius, Artemisia vulgaris, Atriplex patula, Azolla filiculoides, Bellis perennis, Betula pendula, Bidens cernua, Bidens frondosa, Bidens tripartita, Brachypodium sylvaticum, Buddleja davidii, Calystegia sepium, Carduus crispus, Carex acuta, Carex acutiformis, Carex cuprina, Carex hirta, Carex remota, Carex riparia, Ceratophyllum demersum, Chaerophyllum temulum, Chelidonium majus, Cirsium arvense, Cirsium vulgare, Clematis vitalba, Conyza canadensis, Conyza sumatrensis, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Crepis capillaris, Cuscuta europaea, Dactylis glomerata, Daucus carota, Diplotaxis tenuifolia, Dipsacus fullonum, Dryopteris filix-mas, Elodea nuttallii, Epilobium hirsutum, Epilobium parviflorum, Equisetum arvense, Erodium cicutarium, Eupatorium cannabinum, Euphorbia esula subsp. esula, Euphorbia peplus, Fallopia japonica, Fallopia x bohemica, Festuca rubra, Filipendula ulmaria, Fraxinus excelsior, Galeopsis tetrahit, Galinsoga quadriradiata (= ciliata), Galium aparine, Galium mollugo, Geranium pyrenaicum, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Glyceria maxima, Guizotia abyssinica, Hedera helix, Helianthus sp., Heracleum sphondylium, Hirschfeldia incana, Holcus lanatus, Hordeum murinum, Humulus lupulus, Hypochaeris radicata, Impatiens glandulifera, Impatiens noli-tangere, Iris pseudacorus, Juglans regia, Juncus effusus, Lactuca serriola, Lamium album, Lamium maculatum, Lapsana communis, Leersia oryzoides, Lemna gibba, Lemna minor, Lemna minuta, Ligustrum ovalifolium, Lolium perenne, Lycopus europaeus, Lythrum salicaria, Malva sylvestris, Medicago arabica, Medicago sativa, Mentha aquatica, Mentha suaveolens, Mentha x villosa, Myosotis scorpioides, Myosoton aquaticum, Nuphar lutea, Nymphoides peltata, Odontites vernus, Oenothera sp., Origanum vulgare, Parthenocissus inserta, Persicaria amphibia, Persicaria hydropiper, Persicaria lapathifolium, Persicaria maculosa, Phalaris arundinacea, Phragmites australis, Picris hieracioides, Pimpinella saxifraga, Plantago lanceolata, Plantago major, Poa annua, Poa pratensis, Poa trivialis, Potentilla reptans, Prunus avium, Prunus sp. cv, Pulicaria dysenterica, Quercus robur, Quercus rubra, Rhus typhina, Ribes rubrum, Robinia pseudoacacia, Rorippa amphibia, Rubus caesius, Rubus ulmifolius, Rumex conglomeratus, Rumex hydrolapathum, Rumex obtusifolius, Rumex sanguineus, Sagittaria sagittifolia, Salix alba, Salix caprea, Salix cinerea, Salix triandra, Salix viminalis, Salix x pendulina, Sambucus nigra, Scirpus sylvaticus, Scrophularia auriculata, Scutellaria galericulata, Securigera varia, Sedum acre, Senecio inaequidens, Senecio jacobaea, Senecio vulgaris, Silene dioica, Solanum dulcamara, Sonchus oleraceus, Sparganium erectum, Spirodela polyrhiza, Stachys palustris, Stachys sylvatica, Symphytum cf. asperum, Tanacetum vulgare, Taraxacum sp., Tilia platyphyllos, Torilis japonica, Trifolium pratense, Typha latifolia, Ulmus minor, Urtica dioica, Valeriana officinalis (= repens), Verbascum nigrum, Verbena officinalis, Veronica beccabunga, Veronica chamaedrys, Veronica persica, Vicia cracca.

Champignons (données J.-Y. Baugnée 2024): Auricularia auricula-judae, Chondrostereum purpureum, Coprinopsis lagopus, Crepidotus cesatii, Daedaleopsis confragosa, Diatrype bullata, Laetiporus sulphureus, Phellinus igniarius, Stereum hirsutum, Taphrina tosquinetii, Trametes versicolor.

Espèces exotiques

Plantes: Ailanthus altissima, Azolla filiculoides, Buddleja davidii, Conyza canadensis, Conyza sumatrensis, Diplotaxis tenuifolia, Elodea nuttallii, Fallopia japonica, Galinsoga quadriradiata, Guizotia abyssinica, Helianthus sp., Hirschfeldia incana, Impatiens glandulifera, Ligustrum ovalifolium, Oenothera sp., Parthenocissus inserta, Quercus rubra, Rhus typhina, Robinia pseudoacacia, Securigera varia, Senecio inaequidens.

Animaux: Alopochen aegyptiaca, Branta canadensis, Harmonia axyridis, Lepomis gibbosus, Orconectes limosus, Pelophylax ridibundus, Trachemys scripta.

Conservation

Objectifs de conservation

A compléter

Menaces

Envahissement progressive par diverses plantes exotiques comme la renouée du Japon, la vigne-vierge, l'ailanthe glutineux, la balsamine de l'Himalaya, etc. La présence de la tortue de Floride et de certains poissons non indigènes (perche-soleil, silure, ...) devrait également être surveillée voire contrôlée.

Recommandations

Compléter les études faunistiques (macro-invertébrés benthiques, e.a.).

Etablir un plan de gestion pour l'ensemble du site, y compris les zones de friches qui le bordent.

Plan de gestion

Gestion par la DGO1.

Accès du public

Accès libre via le chemin de halage qui borde la Meuse et les sentiers qui longe la noue. Le site est un agréable lieu de promenade et comprend plusieurs bancs, pontons, etc.

La pêche est autorisée.

Détails

Description physique

Une description précise du milieu physique est fournie dans le rapport final de la convention RW-ULG «projet Hemlot» (2008-2009). Les informations présentées dans cette fiche sont largement inspirées de ce rapport et de l'analyse de documents cartographiques.

Le Hemlot est un ancien bras de la Meuse situé en rive gauche du fleuve, en amont du village de Hermalle-sous-Argenteau et de l'île de Franche Garenne. Il repose entièrement sur des alluvions modernes des vallées, à une altitude de 55 m environ.

Vers 1850, la Carte de Vandermaelen nous apprend que le cours de la Meuse présentait encore un aspect naturel et son bras délimitait un ilot dénommé «Ile du Grand Ocy». Quinze années plus tard, l'endroit a complètement changé, la rive gauche de la Meuse a été rectifiée, le bras en partie comblé et des habitations apparaissent le long du halage. Divers aménagements sont encore intervenus au cours du 20ème siècle et la physionomie actuelle du Hemlot est donc essentiellement la résultante de ces interventions humaines.

S'étirant sur 625 m dans l'axe sud-nord, le plan d'eau est constitué de trois parties d'inégales surfaces reliées entre-elles par des chenaux et marquées par des pontons aménagés pour l'accès des promeneurs et pêcheurs. La largeur moyenne du Hemlot est de 15-20 m et atteint un maximum de 35 m au niveau de la partie centrale. Il communique avec la Meuse par des pertuis à l'amont (pointe sud) et à l'aval (pointe nord). Le plan d'eau est séparé de la Meuse par un ancien chemin de halage (la rue du Hemlot) et des espaces enherbés, le fleuve étant distant d'à peine 9 m à hauteur du pertuis aval, mais jusque 100 m au niveau de la partie amont et des dernières maisons de la rue du Hemlot.

La profondeur d'eau varie de 1 à 2 m, toutefois on assiste depuis le début des années 2000 à un envasement important de la noue, avec une couche de vase atteignant par endroits plus de 1,5 m (selon des mesures réalisées en 2008 par le SPW). Outre le phénomène d'envasement du plan d'eau, les analyses de l'ULG confirment la mauvaise qualité actuelle des eaux du Hemlot aggravée par une contamination importante des sédiments par divers métaux lourds (plomb, mercure, zinc, cadmium, cuivre, ...) ainsi que des hydrocarbures. Ajoutons que plusieurs tuyaux d'écoulement des eaux usées existent dans la partie aval de la noue.

Description biologique

L'ancien bras-mort du Hemlot a attiré l'attention de divers botanistes depuis la fin du 19ème siècle et leurs comptes-rendus successifs illustrent l'évolution de la flore et la végétation locales, fortement influencée par l'artificialisation de l'écosystème mosan (rectification du fleuve, urbanisation de la plaine alluviale, pollutions chimiques et organiques, etc.), surtout depuis le début du 20ème siècle.

Voici par exemple ce qu'écrivait MONOYER (in DAMBLON et al., 1940) : «A Hermalle-sous-Argenteau, une eau courante, le Hemlot alimenté par la Meuse, abrite une végétation de composition différente de celles des mares voisines: on y trouve notamment Potamogeton perfoliatus forme cordato-lanceolatus et P. pectinatus forme interruptus. En outre: Ranunculus fluitans, R. aquatilis, Nuphar lutea, Ceratophyllum demersum, Limnanthemum nymphoides, Typha latifolia, Sagittaria sagittifolia, Alisma plantago-aquatica, Hydrocharis morsus-ranae, Iris pseudoacorus, Elodea canadensis, Potamogeton natans. Dans les endroits les plus profonds du Hemlot, on peut voir flotter de longs rubans souples et verdâtres, de plus d'un mètre de long: ce sont les feuilles submergées du Scirpus lacustris, ici souvent stérile.»

L'auteur précise, en note infrapaginale, que le Potamogeton perfoliatus forme cordato-lanceolatus était très abondant quinze ans auparavant dans tout le Hemlot, côté amont, avant l'établissement d'un bassin de natation à cet endroit; l'espèce ne subsistait dès lors plus que par quelques touffes dans la partie aval.

Le compte-rendu d'excursion de la Société botanique de Liège (SEPULCHRE, 1943) fournit aussi une image du paysage végétal en place durant la première moitié du 20ème siècle. Comparé aux relevés ultérieurs, il témoigne d'une certaine stabilité dans la végétation de la noue jusque dans les années 1990. Le site connaît cependant un appauvrissement floristique certain avec la régression, voire la disparition de divers hélophytes et hydrophytes dont Schoenoplectus lacustris, Bolboschaenus maritimus s.l., Butomus umbellatus, Nymphoides peltata, Hydrocharis morsus-ranae, Potamogeton natans, P. pectinatus. Ce recul est un phénomène général dans la vallée de la Meuse à cause de la rectification de son cours et l'industrialisation de sa plaine alluviale. Dans le cas présent, il ne peut être imputé au batillage (comme c'est souvent évoqué pour la Meuse), ni au niveau trop élevé de l'eau, mais sans doute à la dégradation générale de la qualité des eaux de surface.

Plus récemment, la description des groupements végétaux réalisée par J. Saintenoy-Simon et coll. témoigne de la situation au début des années 1990 :

* dans l'eau poussent Nuphar lutea, Lemna minor, Spirodela polyrhiza, Ceratophyllum demersum, cette dernière espèce en extraordinaire abondance.

* une portion de la berge occidentale est boisée, sans doute à l'endroit d'un ancien parc comme le laisse supposer la présence d'espèces ornementales comme le saule pleureur. La berge orientale est occupée par une pelouse et une prairie anthropisées pâturées par oies et canards, des jardins, un talus couvert de végétation, etc.

* la berge boisée rassemble Robinia pseudoacacia, Acer pseudoplatanus, Tilia platyphyllos, Ulmus gr. minor, Quercus rubra, Fraxinus excelsior, Corylus avellana, Ribes rubrum, Rubus sp., Humulus lupulus, sur une strate herbacée formée de Aegopodium podagraria, Alliaria petiolata, Stachys sylvatica, Calystegia sepium, Hedera helix, Urtica dioica, etc.

* ailleurs, on observe une végétation exubérante, formée de hautes herbes. On distingue à côté d'une roselière à Glyceria maxima bien développée, des groupements plus ou moins fragmentaires comme :

- une roselière à Sagittaria sagittifolia;

- une roselière amphibie à Rorippa amphibia;

- un groupement fontinal à Veronica beccabunga;

- une roselière à Acorus calamus;

- une roselière à Sparganium erectum;

- une roselière à Rumex hydrolapathum;

- une roselière à Typha latifolia;

- une roselière à Phalaris arundinacea;

- un groupement à Scirpus sylvaticus;

- un Bidention à Bidens frondosa, B. tripartita, Persicaria hydropiper, P. lapathifolium, Atriplex patula;

- une mégaphorbiaie à Lythrum salicaria, Solanum dulcamara, Eupatorium cannabinum, Symphytum cf. asperum, Epilobium hirsutum, Juncus effusus, Valeriana repens, Scrophularia auriculata, Rumex conglomeratus, Pulicaria dysenterica, Myosoton aquaticum, Stachys palustris, Lycopus europaeus, Carduus crispus,...

- des friches nitrophiles à Tanacetum vulgare, Artemisia vulgaris, Urtica dioica (parasitée par Cuscuta europaea) et diverses plantes exotiques comme Impatiens glandulifera, Fallopia japonica, Galinsoga quadriradiata,...;

- une cariçaie à Carex acuta et C. acutiformis;

- une arrhénathéraie;

- un début de recolonisation forestière par Salix cinerea, S. viminalis, S. caprea, Sambucus nigra, Crataegus monogyna, etc.

* les abords du Hemlot hébergent plusieurs espèces caractéristiques des grandes vallées comme Lamium maculatum, Euphorbia esula subsp. esula, Cuscuta europaea, déjà citée.

* au sud de la noue, sur une digue très rudérale, quelques espèces naturalisées sont présentes: Senecio inaequidens, Securigera varia, Diplotaxis tenuifolia,...

En 2008, un état des lieux est réalisé par une équipe pluridisciplinaire de l'Université de Liège (Unité de Biologie du Comportement et Laboratoire d'Hydrographie et de Géomorphologie fluviatile), dans le cadre de la convention RW-ULG «projet Hemlot» (2008-2009).

Cette évaluation a montré que la plupart des communautés végétales relevées par J. Saintenoy-Simon et coll. au début des années 1990 sont toujours présentes au Hemlot mais sous forme très fragmentée. En revanche, certaines espèces comme Nymphoides peltata, Hydrocharis morsus-ranae et d'autres espèces typiques des eaux oxygénées et des groupes de fontaine, dont Oenanthe aquatica et Veronica beccabunga, n'ont pas été retrouvées.

Cette importante synthèse distingue trois parties: A) le Hemlot amont, B) le Hemlot central et C) le Hemlot aval.

A) le Hemlot amont

Dans le plan d'eau, la colonisation par les nénuphars est maximale, la profondeur d'eau minimale, les dépôts de sédiments fins observés sur les feuilles de nénuphars en croissance au printemps près de l'ouverture amont vers la Meuse suggèrent soit un apport de sédiment par l'eau de la Meuse, soit un remue-ménage régulier de la vase par les poissons de grande taille (tanche, carpe) qui abondent dans cette partie du Hemlot.

La profondeur d'eau libre augmente vers l'aval et est maximale à l'emplacement de l'ancienne piscine, qui se signale par des parois lisses en dalles de béton, disposées verticalement et légèrement en oblique vers l'extérieur. A ce niveau, quelques plantes aquatiques sont présentes ponctuellement le long de la rive gauche, là où la profondeur d'eau est relativement moindre. Le fond y est davantage encombré de feuilles en décomposition.

La rive gauche (ouest), en pente, est en grande partie boisée. Elle n'est suivie d'aucun sentier ce qui explique son caractère sauvage et préservé. Des ronces se développent dans les trouées.

La rive droite est abrupte et le niveau d'eau y est abaissé d'au moins 70 cm par rapport au chemin qui la longe. Ce chemin est périodiquement fauché au plus près de l'eau. Trois petites touffes de sagittaires sont présentes dans l'eau le long de cette rive.

B) le Hemlot central

Cette portion se présente comme un plan d'eau allongé, large au milieu et se rétrécissant aux deux extrémités. La profondeur varie selon les endroits : il existe notamment une zone de très haut fond solide dans la partie proche du chenal de communication avec le Hemlot amont, et des zones plus profondes dans la portion en face de la terrasse de pêche surplombant l'eau, indiquées par les taches d'eau libre moins propice aux nénuphars.

Les rives du plan d'eau sont bordées de plantes hygrophiles et de talus humides ainsi que de quelques buissons de saules. Le cordon de végétation rivulaire est toutefois extrêmement mince, du fait d'un fauchage régulier qui atteint quasiment la rive, excepté dans le terre-plein humide du fond sud où subsiste une végétation de type mégaphorbiaie bien développée. Les cératophylles et les nénuphars abondent surtout dans la partie ensoleillée du plan d'eau, évitant clairement les abords ombragés. La végétation de la rive droite, davantage fauchée et fréquentée, est moins représentative et moins bien conservée que sur la rive gauche.

C) le Hemlot aval

Le Hemlot aval est riche en plantes submergées (Ceratophyllum demersum) et flottantes (Nuphar lutea, Lemna minor et Spirodela polyrhiza). La couverture de lentilles d'eau y est particulièrement abondante en été, nappant totalement la surface, ce qui nuit à terme au cératophylle et autres plantes aquatiques. Un chenal plus profond sans plante est maintenu par le va et vient de l'eau au niveau de la communication avec la Meuse.

L'abondance des lentilles témoigne d'une teneur élevée en sels et surtout en nitrates de la masse d'eau, ce qui est logique puisque cette partie terminale du Hemlot concentre tous les effluents enrichis déversés par les maisons riveraines, mais aussi excrétés par les poissons ou apportés par les granulés d'amorce jetés par tonnes par les pêcheurs de carpes.

En résumé, les habitats identifiés selon la typologie Waleunis sont les suivants :

- Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition, avec comme espèce dominante visible Nuphar lutea.

- Mégaphorbiaies hydrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnards à alpins du Convolvulion, Filipendulion et Aegopodion, confinées sur une très petite surface à l'amont du bassin central, en bordure d'une zone récréative, entre les deux bassins.

- Frênaies-ormaies des cours d'eau lents à Quercus robur, Ulmus minor ou Fraxinus excelsior, riveraines des grands fleuves, couvrant le talus du fond et de la rive gauche du Hemlot amont.

- Saulaie blanche médio-européenne, présente dans le périmètre Natura 2000, entre le bassin amont du Hemlot et la Meuse abrite une forte population de renouées asiatiques. Ce bois correspond en réalité à une saulaie pionnière qui s'est développée sur des dépôts de vases issues du curage du bras-mort en 1973.

- Forêts mixtes riveraines des grands fleuves, représentées sous forme de cordon rivulaire dans la portion amont du Hemlot (au niveau de la «piscine»).

S'ajoute la prairie de fauche occupant l'espace entre le bassin central et la Meuse intégrée au périmètre Natura 2000 mais considérée comme de faible intérêt biologique selon les auteurs de l'étude.

Lors d'une visite en septembre 2016, la présence d'une petite phragmitaie (Phragmites australis) est notée sur une petite avancée de la berge ouest du bassin central, boisée à cet endroit. Ce groupement, certes très fragmentaire, n'est pas mentionné dans les relevés précédents. A cet endroit poussent aussi Myosotis scorpioides, Stachys palustris ainsi que Bidens cernua, une autre plante assez rare en Basse Meuse et apparemment non signalée précédemment.

Sur la rive opposée, où se maintient sur une cinquantaine de mètres une frange de cariçaie à Carex acuta et de mégaphorbiaie assez riche en espèces, évolue également Leersia oryzoides, une graminée à floraison tardive (août-septembre) signalée jadis en plusieurs stations de la Meuse liégeoise mais quasiment disparue à l'heure actuelle. Cette plante a également été observée à la pointe nord du Hemlot en octobre 2024. Elle semble donc se maintenir sur le site même si sa présence est de toute évidence très localisée.

Ce même mois d'octobre 2024, on a aussi assisté au développement massif d'une petite fougère flottante, Azolla filiculoides, espèce d'origine américaine cultivée dans les jardins botaniques dès le 19ème siècle avant de s'en échapper et de coloniser les eaux riches en matières organiques d'une grande partie de l'Europe.

Les abords de la noue sont par ailleurs de plus en plus envahis par des plantes exotiques, dont une vingtaine d'espèces ont été identifiées à ce jour.

L'intérêt faunistique de la noue du Hemlot a été bien documenté dans le rapport final de la convention RW-ULG «projet Hemlot» (2008-2009), tout au moins pour le volet vertébrés.

En résumé, on peut retenir les points suivants:

- pour les mammifères, les observations recueillies en 2008 sont maigres et sans doute non significatives.

L'utilisation d'un détecteur hétérodyne Petterson D200 en fin août le long de la noue sous des conditions climatiques favorables, n'a permis d'identifier que deux espèces de chauves-souris: une noctule (Nyctalus sp.) et la pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus).

Aucun indice de présence du ragondin, du rat musqué et du castor n'a pu être relevé.

- pour les oiseaux, les inventaires printemps-été 2008 mettent en évidence une avifaune nidificatrice relativement pauvre en regard des potentialités du site. Cette situation est clairement liée à la présence humaine (promeneurs, chiens et chats errants, et pêcheurs), à une gestion trop intensive des abords de la noue (fauche jusqu'aux rives, e.a.), et à l'étroitesse du plan d'eau. De ce point de vue, la partie sud bénéficie davantage de tranquillité en raison de l'absence de sentier sur la rive ouest.

Sept espèces d'oiseaux d'eau ont niché sur le site, toujours en petit nombre: canard colvert (Anas platyrhynchos), cygne tuberculé (Cygnus olor), gallinule poule d'eau (Gallinula chloropus), foulque macroule (Fulica atra), bernache du Canada (Branta canadensis), ouette d'Egypte (Alopochen aegyptiaca) et martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis). Bien que souvent aperçu, ce dernier doit être considéré comme nicheur occasionnel en l'absence de preuves annuelles.

D'autres espèces non reproductrices fréquentent l'endroit toute l'année à la recherche de nourriture, c'est le cas de piscivores comme le héron cendré (Ardea cinerea) et le grand cormoran (Phalacrocorax carbo).

Aucune espèce de passereau typique des roselières (comme le bruant des roseaux et les rousserolles) n'a été recensée.

Les abords boisés du Hemlot hébergent une quinzaine d'autres espèces pour la plupart banales et non liées au milieu aquatique.

- pour les poissons, les inventaires par observation directe et pêche électrique révèlent la présence d'au moins 11 espèces. Les alevins se comptent en milliers pendant les mois d'été, confirmant la valeur de frayère du site qui est également attestée par les pontes et comportements de frai observés au printemps. Ceux-ci ont permis d'observer de gros individus de brèmes, tanches, carpes, gardons et rotengles, difficilement détectable en temps normal.

Deux autres espèces sont réputées présentes dans le Hemlot, d'après des observations ou captures plus ou moins récentes par des pêcheurs, mais n'ont pas été notées en 2008: il s'agit de la bouvière (Rhodeus sericeus amarus), espèce Natura 2000, et du brochet (Esox lucius).

D'autres espèces de poissons encore sont susceptibles de pénétrer dans le Hemlot via le chenal de Meuse à la sortie du pertuis comme le silure glane (Silurus glanis) et l'anguille (Anguilla anguilla).

Plusieurs poissons intéressant les pêcheurs à la ligne, dont le brochet, le gardon et la carpe, font l'objet de rempoissonnements périodiques. Ceux-ci sont un canal d'introduction d'espèces exotiques telles que la perche soleil (Lepomis gibbosus) et l'aspe (Aspius aspius).

- pour les reptiles, aucune espèce indigène n'a été repérée durant l'étude, pas même un orvet. En revanche, la tortue de Floride (Trachemys scripta) a été observée en plusieurs points et sa reproduction semble y être effective. Cette présence trouve sans doute son origine dans l'abandon sur place d'individus d'élevage devenus trop encombrants...

- pour les amphibiens, 5 espèces sont recensées, à savoir le crapaud commun (Bufo bufo), la grenouille verte (Pelophylax kl. esculentus), la grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus), le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris) et le triton ponctué (Lissotriton vulgaris).

- pour les libellules, seul groupe d'invertébrés inventorié de façon exhaustive durant la campagne ULG 2008, le bilan est de 11 espèces recensées, la plupart répandues et typiques des eaux stagnantes ou faiblement courantes riches en plantes aquatiques.

- pour les autres invertébrés aquatiques, l'étude mentionne seulement 5 espèces d'hémiptères (Ilyocoris cimicoides, Nepa cinerea, Notonecta viridis, Sigara distincta et Aquarius paludum) et l'écrevisse américaine (Orconectes limosus).

Les auteurs de l'étude précisent encore que les invertébrés aquatiques sont globalement apparus peu abondants et peu diversifiés, probablement en raison d'une pression de prédation importante (poissons, amphibiens, etc.), d'une pollution généralisée des eaux et d'un faible taux d'oxygène dissous.

Monument naturel

Aucun monument.

Monument historique

Usine Cockerill-Cheratte et ses dépôt divers, non loin du site.

Histoire du site

D'après Ferraris, à cet endroit la Meuse se divisait en 2 bras contournant une île. La noue occupe l'ancien bras occidental.

Biblio

, 2021, Bruchidius imbricornis (Panzer, 1795), Bruchus occidentalis Lukjanovitch & Ter-Minassian, 1957 et Bruchus brachialis Fåhraeus, 1839 nouveaux pour la faune belge et données récentes de Bruchidius siliquastri Delobel, 2007 (Coleoptera: Chrysomelidae, Bruchinae), Bulletin de la Société royale belge d'Entomologie / Bulletin van de Koninklijke Belgische Vereniging voor Entomologie, 157: 34–53.
, 2014, Site en péril [le Hemlot], l'Homme & l'Oiseau 92/4 : 18-19.
, 1940, Notes floristiques sur les régions de haute et moyenne Belgique 1939, Lejeunia, 4 (1) : 5-31.
, 1990, Les noues en Région Wallonne, Actes du colloque "Gérer la Nature ?", Ministère de la Région Wallonne, Service de la Conservation de la Nature, Travaux n° 15 : 665-670.
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, 1928 , Contribution à l'anatomie et à l'éthologie des Monocotylées aquatiques, Mémoires de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique (Classe des Sciences), 10: 196 pp., 31 pl.
, 1943, La mare de Hermalle-sous-Argenteau, le Hemlot, les mares de Chertal. 71ème excursion de la Société Botanique de Liège (5 juillet 1942), Lejeunia, 7: 13-21.
, 2007, L'impact environnemental du développement de la logistique, Mémoire de fin d'études, Institut de Gestion de l'Environnement et d'Aménagement du Territoire, Université libre de Bruxelles, 99 pp.

Divers

Sources

ZHIB

ULG

Répondants de l'information

SAINTENOY-SIMON, J. (1994)

ULG

Date de la dernière modification de la fiche

2024-12-19