En grande partie enrésinée, l'île du Grand Buty est délimitée à l'est par la Semois et à l'ouest par une noue dont il est question ici. Cette noue se trouve dans un remarquable méandre dessiné par la rivière dans les roches du Siegenien moyen, au pied du versant oriental du promontoire du Han du Han.
La noue est très envasée et atterrie. Il ne reste qu'un petit chenal de 5 à 6 mètres de large au maximum, bordé de peuplements d'orties, puis de plantation d'épicéas avec sous-bois d'Urtica dioica et de Stellaria nemorum). La berge ouest montre encore un rideau d'aulnes (Alnus glutinosa) et de frênes (Fraxinus excelsior).
La plus grande partie de la noue est occupée par une roselière à Glyceria maxima, mais on note également, plus ou moins intriqués, les groupements suivants :
- une roselière à Rumex hydrolapathum;
- une roselière à Acorus calamus;
- une roselière à Sparganium erectum ;
- une roselière à Iris pseudacorus;
- une magnocariçaie à Carex acuta.
Diverses espèces palustres sont dispersées dans ces groupements : Lythrum salicaria, Filipendula ulmaria, Valeriana repens, Impatiens noli-tangere, Impatiens glandulifera, Equisetum fluviatile, Eupatorium cannabinum, Galium palustre, Solanum dulcamara, ...
Au nord, la noue aboutit dans la Semois. A cet endroit, le long de la rivière et en aval de l'île du Grand Buty on note des populations de Rorippa amphibia ainsi que Butomus umbellatus et quelques exemplaires de Schoenoplectus lacustris. Sur la berge, les orties sont parasitées par Cuscuta europaea.
Dans l'eau flottent de beaux herbiers de Ranunculus fluitans et de Potamogeton perfoliatus.