Le site se compose de deux parties :
a). Une partie située au lieu-dit 'Au moulin de Straimont', en amont du pont sur le ruisseau des Renaues. Elle comprend une zone marécageuse sui s'étend le long du ruisseau, l'étang maintenant asséché, de l'ancien moulin dont quelques pans de murs existent encore, une zone assez bouleversée aux abords du moulin et des prairies assez banales, en aval de celui-ci (± 2 ha).
b). Une partie située en aval du pont sur le ruisseau des Renaues. Elle est formée de vastes prairies à l'abandon situées entre le ruisseau et la Vierre (± 4 ha50).
La Vierre et le ruisseau des Renaues ont creusé leur lit dans les assises du Siegenien moyen (calcaréophyllades et phyllades), y découpent de petites collines. Elles coulent dans leurs alluvions.
a). Amont
Entre l'ancien moulin et le pont n'existent que des prairies assez banales.
L'ancien étang du Moulin, asséché actuellement, est occupé par une végétation également banale où se mêlent des phalaridaies, des jonchaies à Juncus effusus, des prairies à Deschampsia cespitosa,...
Plus haut dans le vallon, la végétation devient bien plus intéressante. On y observe plusieurs groupements interpénétrés :
- des bourbiers à Caltha palustris;
- des roselières à Sparganium erectum (CORINE 53.4);
- des phalaridaies (CORINE 53.16);
- des filipendulaies (CORINE 37.1);
- des groupements à Lysimachia vulgaris;
- des jonchaies acutiflores (CORINE 54.422);
- des carçaies à Carex vesicaria (CORINE 53.214);
- des bas-marais à Menyanthes trifoliata, Comarum palustre (CORINE 54.4221);
- des zones de suintements à Cardamine amara, Chrysosplenium oppositifolium (CORINE 54.111) envahis par des fourrés de saules à oreillettes.
Vers l'amont, la vallée se ferme progressivement à la suite de la recolonisation par les saules.
b). Aval
Le ruisselet aux eaux très claires, abrite des peuplements de Ranunculus peltatus, Glyceria fluitans, Iris pseudacorus,...
La Vierre permet l'établissement de Ranunculus cf. penicillatus, Elodea canadansis. Sur ses berges poussent les hélophytes habituels parmi lesquels Carex acutiformis (CORINE 53.212).
Dans la plaine alluviale, une zone de suintements à Cardamine amara a été plantée d'aulnes, encore assez jeunes. On y note également Deschampsia cespitosa, Persicaria bistorta, Stellaria nemorum subsp. nemorum, Galeopsis tetrahit, Phalaris arundinacea, Urtica dioica, Galium aparine, Ranunculus ficaria, Geum urbanum, etc.
Ailleurs, la plaine alluviale est recouverte :
- par de vastes peuplements de Filipendula ulmaria (CORINE 37.1) qui n'accueillent que Persicaria bistorta. Vers la Vierre, Alopecurus pratensis et Cirsium arvense s'y introduisent;
- par des magnocariçaies établies dans les zones déprimées
à Carex cf. vesicaria accompagné d'un petit nombre d'espèces hygrophiles comme Carex nigra, Caltha palustris, Iris pseudacorus, Lysimachia vulgaris, Carex disticha, Cirsium palustre, Galium palustre, Lychnis flos-cuculi, Persicaria amphibia, Achillea ptarmica;
à Carex acuta formant des touradons s'élevant à quelques décimètres au-dessus du sol qui est, contre toute attente, pratiquement sec (CORINE 53.212);
- par des jonchaies acutiflores de peu d'étendue (CORINE 54.422).
De hautes herbes palustres sont dispersées dans ces groupements et en bordure de la rivière : Cirsium palustre, Angelica sylvestris, Symphytum officinale, Lycopus europaeus,...