Trois crons sourdent dans le bas de la vallée. Le cron aval se trouve sous épicéas. Il montre une végétation dominée par Molinia caerulea accompagné de Carex gr. flava, Eupatorium cannabinum, Epipactis helleborine, Aquilegia vulgaris, Angelica sylvestris, Ajuga reptans, Cirsium oleraceum, etc. PARENT (1969) y signale Gymnadenia conopsea.
Un quatrième tuf existe plus haut dans la vallée; PARENT le décrit comme suit : Au-delà de la vallée, sous les épicéas, existe un quatrième tuf où le calcaire précipité fut érodé par le cours torrentiel du ruisseau. Il en résulte de vastes dalles colonisées par la végétation de manière symétrique par rapport au lit du ruisseau, soit en livre ouvert . Du centre vers la périphérie, on note :
- une végétation ouverte, pionnière, à Cratoneuron commutatum, Fontinalis antipyretica et des algues bleues;
- Les mêmes, accompagnées d'algues vertes filamenteuses (Cladophora zygnema, Spirogyra div. sp.) et de Cirsium oleraceum, Cirsium palustre, Galium mollugo, Hypericum pulchrum, Sanguisorba minor, Agrostis stolonifera, Eupatorium cannabinum, Carex flacca, C. lepidocarpa et C. flava (det. De LANGHE) se retrouvent aussi dans la zone la plus périphérique, avec :
- Molinia caerulea, Juncus acutiflorus, Epipactis helleborine, Hieracium murorum, Galium sylvaticum. Vers le bas Epilobium parviflorum et Festuca altissima sont présents. La pessière encercle le tout sans arriver à empiéter sur le tuf.
Dans les parties les plus humides, le recouvrement muscinal est important : on note Eurhynchium striatum, Mnium punctatum, abondamment fertile, etc. (det. LAMBINON).
De petits marais alcalins absolument remarquables se développent dans un terrain privé, non loin d'une maisonnette, à l'aval du ruisseau. On y note par exemple :
- relevé 1 du 23 juin 94 : Scirpus cariciformis (= Scirpus planifolius, = Blysmus compressus) 2.2, Parnassia palustris 2.2, Carex lepidocarpa 1.1, C. flacca 1.2, Briza media 1.2, Succisa pratensis 2.2, Linum catharticum 1.2, Polygala vulgaris, Leontodon hispidus 1.2, Equisetum palustre 2.2, Euphorbia cyparissias 1.2, Aquilegia vulgaris +, cf. Orchis morio +, Molinia caerulea +, Potentilla erecta +, Cardamine pratensis +, Primila veris +, etc.
- relevé 2 du 23 juin 94 : Carex pulicaris 2.2, C. panicea 1.2, C. acutiformis 1.2, C. nigra +, Briza media 2.2, Festuca gr.rubra 2.2, Holcus lanatus 1.2, Danthonia decumbens 1.2, Festuca pratensis 1.2, Anthoxanthum odoratum 1.2, Primula veris 1.2, Potentilla erecta 1.2, Succisa pratensis 2.2, Polygaga vulgaris 1.2, Parnassia palustris 1.2, Leontodon hispidus 2.2, Stachys officinalis 1.2, Luzula campestris 1.2, Equisetum palustre 1.2, Dactylorhiza majalis, Orchis morio, etc.
PARENT (1969) y indique aussi Ophioglossum vulgatum, Eriophorum angustifolium et E. latifolium.
Dans l'eau du ruisseau pousse Glyceria notata et sur ses bords abondent Carex paniculata, Crepis paludosa, Geum rivale.
Dans le bas des prairies pâturées à Cynosurus cristatus et Lolium perenne se trouvent des zones marécageuses avec Viola palustris, Ranunculus flammula, Scirpus sylvaticus, Lychnis flos-cuculi, Mentha aquatica, Dactylorhiza majalis, Caltha palustris, Epilobium palustre, Galium palustre, Juncus inflexus, J. acutiflorus, Eleocharis palustris, Carex disticha, C. ovalis et de hautes herbes hygrophiles telles Filipendula ulmaria, Lysimachia vulgaris, Persicaria bistorta, Succisa pratensis,... Geum rivale est très abondant.
Des cariçaies à Carex paniculata et C. acutiformis longent le ruisseau.