D'après LANNOY (1986), l'étang de Bambois a une origine artificielle très ancienne, plus d'un millénaire !
Le site est adossé à l'Ardenne condrusienne boisée d'où diverses sources aux eaux acides forment le ruisseau de la Belle Eau qui alimente l'étang. Le ruisseau des Bons Enfants, autre apport d'eau pour l'étang, prend sa source dans une zone agricole. Il est pollué par les engrais et par les eaux usées d'un camping.
La profondeur de l'étang est faible. Les eaux sont eutrophisées et polluées.
Géologie : l'étang repose sur Coa, Gva, Frc formant une bande étroite entre le Condroz et la Marlagne.
D'après LANNOY (1986), la végétation de l'étang de Bambois est formée:
- d'herbiers d'hydrophytes dans l'eau libre composés de Zannichellia palustris subsp. palustris, Potamogeton panormitanus, P. pectinatus, P. crispus, P. lucens, Ranunculus circinatus, R. peltatus, R. aquatilis, Persicaria amphibia;
- de plantes amphibies dans la zone de battement des eaux: Eleocharis acicularis, Alisma gramineum et A. lanceolatum, groupement devenu exceptionnel en Wallonie;
- d'espèces des vases exondées (Bidention) dont Bidens cernua, B. tripartita, Rorippa palustris, Rumex maritimus, Ranunculus sceleratus, Persicaria minor, Persicaria maculosa, Persicaria lapathifolia, Alisma plantago-aquatica, Oenanthe aquatica, etc.;
- d'espèces des roselières: Phragmites australis, Typha latifolia, Glyceria maxima, Phalaris arundinacea, Butomus umbellatus, Oenanthe aquatica, Bolboschoenus maritimus, ... ;
- d'espèces de groupement pionniers des coupes forestières au niveau d'une ancienne aulnaie-saulaie: Isolepis setaceus, Hypericum humifusum, Gnaphalium uliginosum,... ainsi que le très rare Callitriche palustris;
- de prairies humides à Scutellaria galericulata, Poa palustris, au bord desquelles apparaît également Rosa tomentosa;
- de saulaies à Salix triandra, S. aurita, S. caprea, S. cinerea, S. atrocinerea,... renfermant notamment Veronica scutellata;
- de recolonisations forestières variées;
- d'un groupement à Limosella aquatica et Lythrum portula, en bordure de l'étang.
Une mousse rarissime a été découverte par A. Sotiaux le 22 octobre 2020 sur les vases exondées de l'étang mis à sec: il s'agit de Physcomitrium eurystomum, une petite espèce très spécialisée auparavant signalée d'une seule autre localité wallonne (lac de la Platte Taille) ainsi que d'une station limitrophe du Brabant flamand à Ottenburg (cf SOTIAUX & VANDERPOORTEN, 2015).