La noue de Ham-sur-Sambre est coincée entre la route de Sambreville à Floreffe et la Sambre canalisée dont elle n'est séparée que par un remblai. Au nord, sur la rive gauche de la Sambre, se dressent les Glaceries de Moustier; au sud, la route longe un versant escarpé (berge concave) et boisé (bois de ham-sur-Sambre).
Géologie : Alluvions modernes des vallées. Versants : schistes et grès du Houiller.
J. SAINTENOY-SIMON, 1994:
La noue est utilisée comme étang de pêche. Les berges sont plus ou moins naturelles au sud, alors qu'au nord elles sont quasi verticales et consolidées par un mur de gros moellons recouverts de dalles. A l'ouest la noue se termine par une zone atterrie. A l'est elle est suivie par une zone humide envahie par une roselière transformée en un dégoûtant dépotoir.
Dans l'eau on note Nuphar lutea, Potamogeton crispus.
L'étang est entouré d'une aulnaie très fragmentaire. Quelques autres essences s'y côtoient : Salix caprea, Betula pendula, Ulmus campestris, Ulmus sp., Fraxinus excelsior, Salix x rubens, S. viminalis, Crataegus monogyna, Cornus sanguinea, Ribes rubrum,...
Les berges abritent de nombreuses espèces des roselières, des mégaphorbiaies, de l'aulnaie... comme Phalaris arundinacea, Phragmites australis, Rumex hydrolapathum, Typha latifolia, Iris pseudacorus, Heracleum sphondylium, Symphytum officinale, Epilobium hirsutum, Scrophularia auriculata, Lythrum salicaria, Lycopus europaeus, Lysimachia vulgaris, Eupatorium cannabinum, Valeriana repens, Filipendula ulmaria, Angelica sylvestris, Achillea ptarmica, Persicaria amphibia, Humulus lupulus, Calystegia sepium, Solanum dulcamara, Scutellaria galericulata, Juncus inflexus, J. effusus, Carex remota, C. cuprina, C. hirta, C. disticha, etc. ou de fourrés de Rubus caesius.
La berge murée montre quelques espèces calcicoles (Inula conyzae, Origanum vulgare, Verbascum thapsus) et des vieux murs (Cymbalaria muralis) ainsi que d'une petite population de Cardamine draba...
L'atterrissement est colonisé par une petite saulaie à Salix cinerea qui héberge quelques plantes intéressantes : Scirpus sylvaticus, Carex paniculata (une touffe!), etc.
Le talus qui borde la noue du côté de la route est envahi par des plantes rudérales.
Le remblai situé entre la noue et la Sambre est planté de robinier, d'aulne blanc, de cerisier tardif.
E. BISTEAU et J.-Y. BAUGNEE, 2007: