J. SAINTENOY-SIMON, 1994 :
L'eau de la noue est plus basse que la normale et elle a probablement été polluée lors de l'accident car les plantes qui y baignent ont beaucoup souffert.
Les groupements représentés le long de cet ancien bras de la Sambre sont :
- une roselière à Rumex hydrolapathum;
- un groupement nitrophile à Urtica dioica ;
- un groupement à Rubus caesius ;
- un groupement à Clematis vitalba, Artemisia vulgaris...
Un relevé linéaire montre :
- en bordure de l'eau : Solanum dulcamara, Rumex hydrolapathum, Lycopus europaeus, Iris pseudacorus;
- sur la berge : Salix alba, S. viminalis, Betula pendula, Alnus glutinosa, Populus tremula, Acer pseudoplatanus, Corylus avellana, Sambucus nigra, Rosa canina, Humulus lupulus avec dans la strate herbacée : Eupatorium cannabinum, Symphytum officinale, Calistegia sepium, Heracleum sphondylium, Carduus crispus, Cirsium arvense, Alliaria petiolata, Glechoma hederacea, Chelidonium majus, Hesperis matronalis, etc.
Entre la voie de chemin de fer et la berge se développe une recolonisation forestière très hétérogène qui rassemblent divers groupes écologiques relevant de l'aulnaie, de la saussaie et de l'aulnaie-frênaie. On y note également Campanula trachelium, Dryopteris filix-mas, Senecio ovatus et quelques espèces de coupe comme Epilobium angustifolium.
E. BISTEAU et JY BAUGNEE (août 2007) :
Assez difficile d'accès et peu fréquenté, le site a fait l'objet en août 2007 d'une rapide visite qui a permis de mettre à jour certaines données biologiques.
Les berges sont actuellement en grande partie boisées, avec notamment Salix alba, Salix x rubens, Salix viminalis, Salix caprea, Alnus glutinosa, Crataegus monogyna, Humulus lupulus, Populus sp., etc.
Seule la berge nord présente encore localement des plages de végétation herbacée, à tendance nitrophile, avec Urtica dioica, Epilobium hirsutum, Calystegia sepium, Galium aparine, Holcus lanatus, Cuscuta europaea, Eupatorium cannabinum, etc. Cette berge est limitée par un talus assez escarpé et boisé avec Quercus robur, Populus tremula, Acer pseudoplatanus, Prunus spinosa, Clematis vitalba, Crataegus monogyna, Sambucus nigra, Betula pubescens, Dryopteris filix-mas, Scrophularia nodosa, ...
Dans l'eau, on note surtout Potamogeton pectinatus et en surface, Lemna minor peu abondant.
La partie occidentale du site porte un boisement à base de Quercus robur, Acer pseudoplatanus, Betula pendula, Sambucus nigra, Crataegus monogyna, ... Sur le sol Glechoma hederacea est très abondant par endroits, et l'on note aussi Rubus sp., Epipactis helleborine, Dryopteris filix-mas, etc. Une dépression humide correspondant à un petit point d'eau en cours d'assèchement, est colonisée par Lysimachia vulgaris, Lycopus europaeus, Phalaris arundinacea, Urtica dioica et quelques autres hygrophiles.
La faune aquatique devrait faire l'objet d'inventaires détaillés. Une quinzaine d'especes d'odonates sont recensées, dont Aeshna grandis et Erythromma viridulum. Il faut malheureusement déplorer la présence de la tortue de Floride (Trachemys scripta), une espèce exotique particulièrement néfaste pour la faune locale. Une population d'une grenouille de type rieuse (Rana sp.) dont l'identité doit encore être précisée, existe également sur la noue.
La partie boisée est occupée par des terriers de blaireau (Meles meles). En bordure du site, sur la voie ferrée desservant le silo, se tient le lézard des murailles (Podarcis muralis).
Malgré son intérêt actuellement très relatif, cette noue joue toutefois un rôle dans le maillage écologique local et pourrait être améliorée par des mesures de gestion adéquates.