Le ruisseau de la Deluve prend naissance en Ardenne cambrienne (Dv2 : Devillien supérieur, phyllade verdâtre et quartzite verdâtre ou blanchâtre, phyllades violets oligistifères = ardoises de Fumay). La Deluve passe à environ 500m au nord de l'ancienne ardoisière de l'Hameriaine.
Ensuite elle traverse les assises de l'Ardenne éodévonienne.
En France, elle pénètre dans le Couvinien et se jette dans le Viroin à Molhain, peu avant le confluent de celui-ci avec la Meuse.
En amont d'Oignies, la vallée est peu encaissée, la rivière coule dans des bois formés surtout de plantations de résineux.
En aval de ce village, par contre, la vallée s'encaisse, les versants deviennent abrupts. La plaine alluviale est étroite. Elle est occupée par des prairies pâturées, par d'anciens prés de fauche ou par des plantations de résineux.
Le cours d'eau est assez varié. Il présente des rives limoneuses, des bancs de graviers, des bras temporaires,... C'est cette partie de la vallée qui sera retenue ici.
A hauteur du bois de Fauroiche on peut observer une noue atterrie. Elle est envahie par une végétation à base de Filipendula ulmaria, Juncus acutiflorus, J. effusus, Lotus pedunculatus (= uliginosus), Persicaria bistorta, Scirpus sylvaticus, Agrostis canina, Stellaria alsine, Epilobium palustre, Viola palustris, Lychnis flos-cuculi, Caltha palustris, Lysimachia vulgaris, etc. ainsi que par une roselière à Sparganium erectum et un groupement fragmentaire du Bidention à Persicaria hydropiper (divers groupements sur bruyères).
La prairie pâturée et fauchée qui l'entoure comprend des hygrophytes (Filipendula ulmaria, Persicaria bistorta, Juncus effusus, Lotus pedunculatus, Achillea ptarmica, Cirsium palustre et des plantes des prairies humides telles Holcus lanatus, Dactylis glomerata, Festuca gr. rubra, Ranunculus repens, R. acris, Trifolium repens, T. pratense, Plantago lanceolata, Cerastium vulgatum, Veronica chamaedrys, Rumex acetosa et Colchicum autumnale (CORINE 37.35).
Le ruisseau est longé par une galerie forestière d'Alnus glutinosa, formant de belles cépées, et de Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus accompagnés de Corylus avellana, Viburnum opulus, Salix aurita. Au bord de l'eau poussent Glyceria fluitans, Solanum dulcamara, Angelica sylvestris, Geum urbanum, Athyrium filix-femina, Carex acuta, Ranunculus flammula, Mentha arvensis, Valeriana repens, Scutellaria galericulata, Festuca gigantea. Sur les vases s'établit un Nanocyperion fragmentaire à Juncus bulbosus, Gnaphalium uliginosum, Isolepis setacea (CORINE 22.323).
Les prairies abandonnées évoluent vers la mégaphorbiaie, puis la saulaie et enfin vers l'aulnaie.
En France, le fond de la vallée montre encore des fragments d'aulnaie à Stellaria nemorum et Deschampsia cespitosa. Le versant français est occupé par des feuillus, le versant belge par des résineux.
Notons, sur les rebords de la vallée, des talus secs riches en Teucrium scorodonia, Solidago virgaurea, Silene nutans, Jasiona montana, Calluna vulgaris, Veronica officinalis, Cytisus scoparius,... et l'apparition de Brachypodium pinnatum. En France, la Deluve coule dans le Couvinien et des espèces calcicoles apparaissent.