Les bois d'Assômont et à Choques font partie du vaste ensemble boisé de la région des Collines. Ils occupent, au Sud-Est de Frasnes, le sommet (110-135 m) de la pointe Sud-Est de la chaîne des Collines, ainsi que ses versants exposés à l'Ouest. Disposé en plateau vers le sommet, le relief chute brusquement sur les versants - la dénivellation chute de 135 m à 70 m - dévoilant la succession des couches géologiques. Juste au Sud du lieu-dit 'Haut-Breuc', le sommet est couvert de dépôts locaux de sable du Laekenien (Eocène moyen).
Un peu plus bas, sur le plateau et le haut des pentes, apparaît l'étage panisélien constitué d'argilite, glauconifère ou non, avec psammites. Vers le milieu et le bas des pentes, c'est la place des sables fins de l'Yprésien , où s'observent des éboulis de pente, et ensuite les argiles sableuses de l'Yprésien supérieur. Ce sous-sol stratifié et ces fortes pentes sont propices à la genèse et à l'écoulement de sources qui découpent le relief en plusieurs vallons. Celles-ci alimentent le rieu de la Warloche, appartenant au bassin de l'Escaut.
La diversité du relief et du sous-sol confère au site une variété de biotopes forestiers. Sur les sables du sommet s'épanouit une chênaie-hêtraie acidophile (association du Fago-Quercetum) : la futaie de hêtres (Fagus sylvatica) est mélangée de chênes (Quercus robur) et de quelques espèces secondaires : le bouleau verruqueux (Betula pendula), le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia) ainsi que deux espèces introduites, le cerisier tardif (Prunus serotina) et le châtaigner (Castanea sativa). La fougère-aigle (Pteridium aquilinum) et les ronces (Rubus sp.) se disputent le sous-bois. le chèvrefeuille (Lonicera periclymenum) déploye ses lianes dans les taillis. La germandrée (Teucrium scorodonia) est caractéristique de ce biotope. Sur les versants domine une végétation plus neutrocline : mélange d'hêtraie et de chênaie-charmaie avec ou sans sous-bois de jacinthes des bois (Hyacinthoides non-scripta), avec leur cortège d'espèces ligneuses accompagnatrices : le noisetier (Corylus avellana), l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le frêne (Fraxinus excelsior), la viorne obier (Viburnum opulus), l'aubépine (Crataegus monogyna), le sureau noir (Sambucus nigra)... La scrophulaire noueuse (Scrophularia nodosa), le lamier maculé (Lamium maculatum), la circée de Paris (Circaea lutetiana), le sceau de Salomon (Polygonatum multiflorum) composent la flore. Parmi les vallons, l'un d'eux a retenu particulièrement notre attention, celui du rieu de la Warloche nommé 'fosse Margot'. La végétation du bord de ruisseau compose une aulnaie-frênaie de ruisseaux encore bien préservée. Outre divers laîches (Carex sp.), le tapis herbacé est très diversifié : le gouet tacheté (Arum maculatum), la violette des bois (Viola reichenbachiana), le sceau de Salomon (Polygonatum multiflorum), la circée de Paris (Circaea lutetiana), la dorine à feuilles opposées (Chrysosplenium oppositifolium), la lysimaque nummulaire (Lysimachia nummularia), la surelle (Oxalis acetosella), la fougère femelle (Athyrium filix-femina)...
Selon ferraris, le site était à l'époque encore intégré à un ensemble boisé de haute futaie beaucoup plus vaste, recouvrant toutes les collines de la région.