Dans le fond de la vallée on observe les groupements suivants (voir notamment LELOUCHIER, 1960 et DUVIGNEAUD, 1983):
- des herbiers de Ranunculus fluitans dans l'Hermeton;
- une forêt humide de plaine alluviale, régulièrement inondée, le long des berges de la rivière, avec Humulus lupulus, Ribes nigrum, Cardamine amara, Caltha palustris, Chrysosplenium oppositifolium, Filipendula ulmaria, Alliaria petiolata, ...;
- une forêt de plaine alluviale, très rarement inondée, à flore riche et diversifiée dont Cornus sanguinea, Acer pseudoplatanus, Viburnum opulus, Rubus idaeus, Aconitum lycoctonum subsp. vulparia, Ranunculus ficaria, Anemone ranunculoides, Cardamine impatiens, Gagea lutea, Paris quadrifolia, Alliaria petiolata, Silene dioica, Geranium robertianum, Glechoma hederacea, Myosotis sylvatica, Primula elatior, Arum maculatum, Allium ursinum, Mercurialis perennis, Anemone nemorosa, Ranunculus auricomus, Colchicum autumnale, Brachypodium sylvaticum, Poa nemoralis, Milium effusum, Festuca gigantea, Cirsium oleraceum, Valeriana repens, Symphytum officinale, Heracleum sphondylium, Corydalis solida, Epilobium hirsutum, Angelica sylvestris, Myosoton aquaticum, Rumex sanguineus, Barbarea cf. intermedia, Lathraea squamaria, ...
- des peupleraies avec de nombreuses espèces des sols riches et frais qui prennent une très grande extension : Alliaria petiolata, Ranunculus ficaria, Veronica hederifolia subsp. lucorum, Brachypodium sylvaticum, Myosotis sylvatica, Adoxa moschatellina, Geum urbanum, Silene dioica, etc.; y subsistent encore quelques éléments des groupements décrits plus haut comme Chrysosplenium oppositifolium, Gagea lutea, Aconitum lycoctonum subsp. vulparia, ...
- des prairies et des prés de fauche plus ou moins abandonnés le long de cette partie du cours de l'Hermeton et dont l'intérêt est variable:
* prairies artificielles dominées par des graminées Alopecurus pratensis, Bromus hordeaceus, Festuca rubra, Anthoxanthum odoratum, Holcus lanatus accompagnées de Ranunculus acris, Ranunculus repens, Rumex acetosa, Plantago lanceolata, Rumex obtusifolius, Cardamine pratensis, Crepis biennis, Cerastium fontanum subsp. vulgare, et de quelques espèces des milieux humides telles Lychnis flos-cuculi, Juncus effusus, Carex hirta, Iris pseudacorus, Phalaris arundinacea, Cirsium oleraceum, ...
* d'anciennes prairies plantées de peupliers et envahies par les orties et d'autres plantes nitrophiles ou hygrophiles comme Alliaria petiolata, Ranunculus ficaria, Silene dioica, Galium aparine, Glechoma hederacea, Veronica hederifolia subsp. lucorum, Adoxa moschatellina, Filipendula ulmaria, Symphytum officinale, Scrophularia auriculata, Phalaris arundinacea;
* des prairies pâturées à Alopecurus pratensis, Festuca rubra, Taraxacum subsect. subvulgaria, Ranunculus acris, Ranunculus ficaria, Ranunculus repens, Trifolium repens, Cardamine pratensis, Ajuga reptans, Plantago lanceolata, ...
Chapelle de Bonne Fontaine.
Un cron (CORINE 54.121) s'est formé dans la zone de contact entre les calcaires et les schistes, sur une pente. L'eau qui sourd à cet endroit est chargée de CaCO3 dissous qui, sous l'action de divers Bryophytes, précipite. Il se forme un tuf de forme plus ou moins conique avec de petits barrages et des cuvettes.
Les Bryophytes sont Cratoneuron commutatum, C. filicinum, Bryum pseudotriquetrum, Eucladium verticillatum. Le cron a tendance à envahir le sous-bois. Il est assez ombragé.
Carrières du Petit Mont et du Grand Mont.
Au sud du site, se trouvent deux anciennes carrières très intéressantes du point de vue géologique. D'après GROESSENS, au cours du Frasnien, des récifs ou mud-mound se sont érigés à différents niveaux de cet intervalle stratigraphique. Les niveaux supérieurs, généralement rouges ont souvent fait l'objet d'exploitation. C'est dans la région de Philippeville que ces gisements atteignent leur développement maximum et leur plus grande concentration. Ces biohermes ont une forme commune : celle d'un dôme de calcaire largement étalé, entouré de toutes parts par des schistes. DELHAYE (1933) a démontré que la coloration rouge varie en sens inverse de la rapidité de développement du récif. Considérée dans l'ensemble de la formation l'intensité de la coloration rouge est, d'après cet auteur, en raison inverse de la coloration gris-bleu, due aux matières charbonneuses des calcaires les plus riches en matière organique. La tonalité de ces marbres varie donc du gris très clair au rose, au rouge et au rouge brun, avec parfois des nuances bleutées, des taches noires et des veinages blancs ou gris. La carrière de Haut Mont produit du marbre rouge de Philippeville et du marbre gris.
Affleurements rocheux au lieu-dit 'Les Roches' (groupements de l'Alysso-Sedion, du Berberidion, des ourlets thermophiles, etc.).
Vallon du Fond des Vaux avec buxaie.