D'après des observations datant déjà des années 1990 (J. Saintenoy-Simon et al. - AEF), la noue du Colébi est occupé par différents types de végétations.
Les eaux sont occupées principalement par Nuphar lutea.
Le pourtour de la noue est occupée par des roselières fragmentaires à Rorippa amphibia, Acorus calamus, Phalaris arundinacea, Rumex hydrolapathum, Glyceria maxima, Iris pseudacorus, Butomus umbellatus, Sagittaria sagittifolia.
Les extrémités atterries de la noue montrent:
- des vases envahies par Glyceria fluitans, Veronica beccabunga, Rorippa amphibia, Persicaria amphibia, Bidens frondosa, Barbarea vulgaris, etc.;
- une magnocariçaie à Carex riparia dans laquelle subsistent quelques plantes des vases observées précédemment, auxquelles s'ajoutent Caltha palustris, Myosotis scorpioides, Sparganium erectum, Mentha aquatica, Alisma plantago-aquatica, Solanum dulcamara, Galium palustre, etc.
Les berges montrent les espèces habituelles des mégaphorbiaies rivulaires nitrophiles des bords des eaux et des aulnaies, dont Eupatorium cannabinum, Symphytum officinale, Thalictrum flavum, Valeriana repens, Epilobium hirsutum, Filipendula ulmaria, Impatiens glandulifera, Rumex obtusifolius, Calystegia sepium, Humulus lupulus, Carex acuta, C. hirta f. hirtiformis, C. cuprina, Cardamine amara, Urtica dioica, Poa trivialis, Barbarea intermedia, B. vulgaris, Juncus effusus,... ;
A l'est de la noue, la berge est herbeuse et est occupée également par une aulnaie fragmentaire comprenant notamment Ulmus minor et Crataegus monogyna. Les anses submergées sont colonisées par Rorippa amphibia, Caltha palustris, Rumex conglomeratus, etc.
La noue du Colébi a une grande importance comme frayère pour les poissons. Elle est exploitée principalement par le gardon (Rutillus rutillus), la perche commune (Perca fluviatilis), la grémille (Gymnocephalus cernua), la brême commune (Abramis brama), l'ablette (Alburnus alburnus), le rotengle (Scardinius erythrophtalmus), la tanche (Tinca tinca), le brochet (Esox lucius) et la bouvière (Rhodeus sericeus).
L'évolution de la biomasse du phytoplancton a été étudiée par DERYCK (1992). Elle présente trois pics importants: en mars, en avril et en septembre. Le zooplancton suit la même évolution.
Les macroinvertébrés benthiques sont représentés principalement par des Oligochètes (Tubificicae) et par des Diptères (Chironomidae) mais leur étude devrait être actualisée.
Trois espèces d'araignées très rares en Belgique ont été récoltées récemment autour de la noue (rec. G. Minet 2014, det. L. Baert-IRSNB): Centromerus incilium (Linyphiidae), connue de 4 autres sites belges, Micaria guttulata (Gnaphosidae) jusqu'à présent uniquement recensé dans la vallée du Viroin, et Hahnia ononidium (Hahniidae) signalé de 2 stations wallonnes.