Intro
Brève description
La marnière d'Ansart s'étend dans la vallée de la Semois, à 500 m au nord de Tintigny. Complétement isolée au milieu des prairies, ce petit site est constitué d'une ancienne fosse d'exploitation de marne, qui était utilisée par les paysans locaux pour la fertilisation de leurs champs. Parfois étendues comme à Attert, ces marnières sont néanmoins le plus souvent de surface très réduite. Une fois abandonnées, les excavations se remplissent d'eau et sont colonisées par une flore et une végétation particulièrement originales. Les rebords plus secs des marnières sont souvent colonisés par un groupement végétal rarissime et très menacé, la pelouse à gentianes, habitat cependant non représenté à Ansart. On y observe d'autres types de végétations des plus intéressants: bas-marais alcalin, cariçaie, moliniaie, ... La marnière regorge de plantes rares telles que l'utriculaire commune (Utricularia vulgaris), l'hottonie des marais (Hottonia palustris), le trèfle d'eau (Menyanthes trifoliata), l'orchis à larges feuilles (Dactylorhiza majalis), l'épipactis des marais (Epipactis palustris), la laîche arrondie (Carex diandra), la laîche puce (Carex pulicaris), la serratule des teinturiers (Serratula tinctoria), etc. Une mousse rarissime et d'intérêt communautaire, Hamatocaulis vernicosus, y a été observée en 1989 mais semble avoir disparu depuis. L'intérêt entomologique des marnières est souvent très grand mais les données restent fragmentaires dans le cas d'Ansart. Les marnières sont des milieux très sensibles, à protéger intégralement au même titre que les mardelles. Les principales menaces pesant actuellement sur ces sites sont la recolonisation forestière, l'atterrissement et la pollution par les pesticides et les engrais.