Cette sablière située au nord-ouest de Braine-l'Alleud a été ouverte dans un interfluve de rive droite du Hain. L'extraction du sable a débuté à mi-pente du versant nord de la vallée du Hain puis a progressivement atteint le plateau. On y extrait des sables bruxelliens.
Ce vaste site se divise actuellement en trois zones principales:
- une décharge de classe 3 qui comprend une grande partie du site; les déchets sont déversés par le haut, mais aussi directement sur l'ancien radier;
- vers l'ouest, un secteur encore intact, inclus dans le périmètre du CET mais n'ayant pas encore subi d'altérations importantes; ce secteur, dont la surface diminue progressivement, est surtout occupé par une zone humide temporaire, des talus sableux et des buttes;
- vers le sud-ouest, un secteur déjà bien colonisé par la végétation ligneuse. Ce secteur est intégré dans le réseau Natura 2000 avec le bois voisin. Il est composé de zones boisées (certaines sur remblais), d'aires encore bien ouvertes et sableuses (la plus étendue est localisée devant le merlon limitant un ancien versage occupant le diverticule ouest de la sablière), de quelques zones humides temporaires, de talus sableux envahis de ligneux et de friches plus ou moins humides. Plusieurs anciennes roulottes et caravanes subsistent dans le site hors CET.
Le secteur sud-ouest est accessible par un ancien chemin qui longe vers l'est la clôture du CET, à proximité de l'entrée de celui-ci (cf. édition 2000 de la carte de l'IGN).
Fréquentation du site: Charroi dans le CET. Présence de pistes de motos dans la partie occidentale (bordures de la sablière). Sentier de promenade au-dessus du flanc nord-ouest.
Présence de déchets: Actuellement, décharge de classe III (exploitant: Sodever s.a.). Le secteur sud-ouest (en Natura 2000) a vraisemblablement été en partie remblayé; présence de débris de clays.
Environnement du site: Terrains agricoles, sauf vers le nord-ouest et le sud, bois. Proximité de la sablière "Tout lui Faut" (sab/Bt/393/06) vers le nord et de celle de Sart-Moulin (sab/Bt/393/08) vers le sud-est.
Une grande partie du périmètre du CET se présente sous forme d'un chantier dépourvu d'intérêt (non prospecté).
Le secteur sud-ouest inclus dans le réseau Natura 2000 est colonisé par d'abondants Betula pendula et Salix caprea, accompagnés selon les endroits de Salix sp., Robinia pseudoacacia, Quercus rubra, Alnus glutinosa, Populus tremula, Frangula alnus, Prunus serotina, Buddleja davidii. Les ronces y sont abondantes localement.
Plusieurs parties de ce secteur sont humides, en particulier la zone voisine du CET, vers l'ouest: celle-ci est occupée par une jonchaie à Juncus effusus, J. articulatus, J. acutiflorus et J. tenuis, envahie de Salix spp., Betula pendula et Populus tremula. Y poussent aussi Eleocharis palustris, Typha latifolia, Alisma plantago-aquatica, Lycopus europaeus, Lythrum salicaria, Carex ovalis, Galium palustre, des plages de Molinia caerulea et des bryophytes. Les zones asséchées en fin d'été (mare et parties humides du chemin) se couvrent d'une végétation basse composée notamment de Juncus bufonius, Polygonum aviculare, Persicaria hydropiper, P. persicaria, Anagallis arvensis, Centaurium erythraea mêlée de C. pulchellum, Plantago major, Veronica filiformis, Gnaphalium uliginosum, Digitaria ischmaemum.
Dans les parties plus ou moins sèches, y compris les bordures du chemin parcourant ce secteur, subsistent Calluna vulgaris (abroutie par endroits) et Agrostis vinealis (abondant), qui poussent en compagnie notamment de diverses plantes des pelouses pionnières sur sols siliceux: Aira praecox, petite poacée annuelle caractéristique du Thero-airion, Cerastium semidecandrum, C. pumilum, Sagina procumbens, Spergularia rubra, Herniaria glabra, Rumex acetosella, Hypericum humifusum, Ornithopus perpusillus, Lotus corniculatus, Trifolium campestre, Centaurium erythraea, Myosotis ramosissima, M. discolor, Teucrium scorodonia, Prunella vulgaris, Veronica officinalis, V. serpyllifolia, V. arvensis, Filago minima, Leontodon saxatilis, Hypochoeris radicata, Hieracium pilosella, Luzula campestris, L. multiflora, Carex pilulifera, Agrostis capillaris (nettement moins abondant qu'A. vinealis), Vulpia myuros, V. bromoides, Poa compressa, des lichens (cf. Cladonia) et des bryophytes. D'autres plantes sont également à noter, par exemple les onagres Oenothera deflexa et O. glazioviana (= erythrosepala) (peu abondante).
La partie occidentale du périmètre du CET reste intéressante par la présence de plages sèches à végétation relevant du Thero-airion, avec entre autres Aira praecox, Ornithopus perpusillus, Filago minima et Trifolium arvense, et par l'existence d'une zone humide peu profonde, complètement asséchée en août 2003 (avec maintien de plages boueuses). Au niveau de cette zone humide envahie de nombreux jeunes saules croissent Eleocharis palustris, les joncs Juncus effusus, J. articulatus, J. tenuis et J. acutiflorus, Typha latifolia, Phragmites australis, Alisma plantago-aquatica, Lythrum salicaria, Phalaris arundinacea, Ranunculus flammula, Callitriche sp.; en bordure de cette pièce d'eau temporaire se développent des plages de Lotus pedunculatus et Lycopus europaeus mêlées de Centaurium erythraea. En été, lors de l'assèchement progressif, apparaît le jonc des crapauds Juncus bufonius, ainsi que Lythrum portula (très abondant), Chenopodium cf. rubra, Persicaria maculosa, Rorippa palustris, Potentilla anserina, Plantago major, Veronica peregrina, Gnaphalium uliginosum, Echinochloa crus-galli,... Des buissons d'Ulex europaeus croissent au moins dans la partie sud de ce secteur.
Diverses autres plantes sont présentes dans la sablière, entre autres Ranunculus repens, R. sardous, Tussilago farfara, Agrostis canina (Couvreur, 1995), Equisetum arvense.