Situation générale: Cette sablière a été creusée en profondeur dans le plateau entre Villers-la-Ville et Marbais, au sud du lieu-dit Rigenée. Elle jouxte vers le nord la vaste sablière de Rigenée (nord), décharge de classe II.
On y a exploité des sables tertiaires du Bruxellien.
Description du site: Cette sablière désaffectée, de forme rectangulaire, est composée de plusieurs parties:
- les anciennes falaises, hautes de 8-15 m, sont plus ou moins éboulées et envahies de ligneux pionniers selon les endroits;
- le fond, encore peu colonisé par la végétation;
- plusieurs mares temporaires et une permanente, surtout réparties dans la partie occidentale.
Fréquentation du site: Au printemps 1995, des traces de motos étaient visibles un peu partout. Les aménagements réalisés rendent l'accès au site plus difficile: merlon et haut treillis côté nord, barrant aussi l'ancien accès; vers le sud, partie également barrée par un treillis. Toutefois, en 2003-2004, des traces de véhicules sont encore bien apparentes. Chasse.
Présence de déchets: Outre la présence vraisemblable d'un ancien dépotoir proche de l'accès (friche rudérale), le site présentait au printemps 1995 des déchets divers: petit versage sauvage de déchets divers jetés à partir du chemin longeant le site vers le nord, tas récents de branches dans le fond à plusieurs endroits, pare-chocs de voiture et ferrailles dans la partie ouest, restes d'asphalte, tôles ondulées dans une des mares,... En septembre 1995, le site est nettement plus propre: le versage sauvage a été éliminé, de même qu'une partie des déchets du fond. En 2003-2004, le site reste globalement propre: déchets épars (surtout ferrailles; quelques poteaux électriques en bois).
Environnement du site: Champs, sauf au nord où se trouve la sablière de Rigenée (nord), décharge de classe II (arrêtée?).
Les flancs de l'excavation sont de plus en plus colonisés par la végétation ligneuse: Salix caprea et Betula pendula principalement. Certains secteurs de talus sont envahis par un Hieracium du sous-genre Pilosella: Hieracium cf. piloselloides; y poussent aussi Epilobium lanceolatum, Hieracium lachenalii et, sur un étroit replat dominant la pente vers le nord-ouest, une minuscule station de Pyrola cf. minor (végétative - 1995).
La strate herbacée présente dans le fond de l'excavation, hors zones humides, comprend diverses espèces pionnières des milieux perturbés ou nitrophiles, comme Urtica dioica, Herniaria glabra, Sagina procumbens, Cerastium glomeratum, Aphanes arvensis, Oenothera cf. parviflora, Epilobium ciliatum, Prunella vulgaris, Veronica serpyllifolia, Linaria vulgaris, Tanacetum vulgare, Tussilago farfara, Artemisia vulgaris, Conyza canadensis, Cirsium arvense, Crepis capillaris, Senecio inaequidens, Vulpia myuros, Digitaria ischaemum,..., des espèces à affinité forestière, comme Fragaria vesca, Epilobium angustifolium, Centaurium erythraea, Deschampsia flexuosa et Epipactis helleborine, ainsi que des espèces de pelouses ou de prairies, comme Cerastium semidecandrum, C. fontanum, Rumex acetosella, Hypericum perforatum, Erophila verna, Arabidopsis thaliana, Trifolium campestre, T. arvense (peu abondant), T. dubium, Lotus corniculatus, Hypochoeris radicata, Hieracium cf. piloselloides, H. pilosella, Carlina vulgaris, Filago minima, Vulpia bromoides, Agrostis capillaris, Holcus lanatus,... , parmi lesquelles Filago minima est l'espèce la plus intéressante, suivie de Trifolium arvense. Il faut encore signaler la présence d'une station de Lychnis coronaria, échappée de jardin, et de quelques Rosa rugosa à l'endroit d'un ancien petit versage, près de la mare la plus profonde.
La végétation des zones humides est peu diversifiée et banale: notamment Juncus inflexus, J. tenuis, J. bufonius, Typha latifolia, Phragmites australis, Gnaphalium uliginosum, Veronica peregrina, Carex hirta et Agrostis stolonifera.