Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Dinant, rue Daoust 14, 5500 Dinant (Tél. : 082/67.68.90 - Fax : 082/67.68.99).
Conservation d'un site humide de très grand intérêt biologique (avifaune, herpétofaune, odonates...).
- Comblement de certaines parties désaffectées ayant déjà conduit à la disparition de certaines pièces d'eau.
- Depuis 1997, une partie du site est utilisée comme décharge autorisée de déchets inertes: la grande pièce d'eau située vers l'est (vers la rue de la Briqueterie) est en cours de remblayage.
Les objectifs du plan de gestion visent surtout la restauration des habitats d'espèces sensibles comme le triton crêté, le crapaud calamite, l'hirondelle de rivage, les odonates et les hyménoptères aculéates.
Mesures générales :
L'objectif est le maintien d'une végétation ouverte avec de nombreux petits plans d'eau à différents stades de colonisation. La gestion visera donc à contrer le reboisement spontané des zones concernées.
Au niveau des parties humides, on préconise les mesures suivantes :
- Réaliser un inventaire initial de l'état de la végétation ;
- Maintenir l'extension et la diversité des profils des mares ;
- Assurer la présence de zones d'eau de faible profondeur en vue de favoriser certaines espèces (grenouille rousse, odonates,...) et certains hélophytes ;
- Controler le développement de certaines plantes coloniales (massettes, roseaux, ...) ;
- Proscrire toute introduction volontaire de poissons et le cas échéant, éliminer les populations à probleme (poissons rouges, carpes,...).
Pour les parties terrestres, les recommandations sont les suivantes :
- Réaliser un inventaire initial de l'état de la végétation ;
- Controler la colonisation des friches par les arbustes de manière à maintenir le site ouvert ;
- Maintenir le caractère hétérogène de la végétation herbacée avec des zones plus ouvertes et des zones plus denses ;
- Eradiquer les plantes exotiques invasives ;
- recouvrir de terre les zones de versage de déchêts inertes en périphérie du site, afin de favoriser la recolonisation spontanée et installer une haie libre d'essences indigènes en guise d'écran visuel ;
- Rafraîchir de petites falaises afin de favoriser leur occupation par divers hyménoptères aculéates fouisseurs ;
- Proscrire toute remblayage et tout assainissement du site afin de ne pas perturber la faune en place ;
- Respecter ou même créer les microbiotopes recherchés comme abris par des espèces tel le triton crêté : tas de bois et de branchages, rocailles, terriers, etc. ;
Prescriptions particulières pour favoriser l'hirondelle de rivage :
Le maintien de falaises verticales meubles ne posera pas problème tant que l'argilière poursuivra son activité.Il faut toutefois veiller à la tranquilité de ces falaises durant la période de nidification de l'hirondelle, c'est-à-dire d'avril à fin août.
Prescriptions particulières pour le triton crêté :
La principale mesure de conservation de cette espèce est le maintien d'habitats aquatiques et terrestres appropriés. Le réseau de mares doit donc être géré en conséquence, en maintenant des profondeurs et un ensoleillement suffisants. L'introduction de poissons, prédateurs des jeunes et des adultes de triton, est absolument à proscrire.
Le milieu terrestre est également nécéssaire pour le triton crêté et le concept de réseau écologique prend tout son sens avec cette espèce, très sensible à la fragmentation des habitats. Cela implique de développer les capacités d'accueil de cet amphibien nocturne : abris divers (tas de bois, pierres, etc.), prairies extensives, lisières et massifs arbustifs, ... En pratique, les parties terrestres doivent conserver leur végétation herbacée hétérogène ainsi que de nombreuses possibilités d'abris diurnes.