Situation générale: Ce site est localisé au sud de Grandglise et de Stambruges, dans le massif forestier qui s'étend entre Blaton, Grandglise, Stambruges et Hautrage. L'autoroute E42 passe à moins de 500 m.
On y a exploité des sables tertiaires du Landénien.
Description du site: Ce site étendu, où l'extraction a été arrêtée il y a environ 20 ans, peut être subdivisé en trois parties.
- Au nord (le long de la petite route) et à l'angle nord-est, une partie (A) est occupée par une boulaie avec saules et callune déjà âgée, et quelques petites zones plus humides.
- A l'est du chemin d'accès partant de la maison de l'ancien exploitant, une vaste étendue (B) est couverte de façon presque continue de mousses, lichens et callune, avec des ligneux de plus en plus abondants; une tentative de boisement avec différentes essences a pratiquement avorté. Ce secteur, anciennement accessible par la route Harchies-Stambruges, est dans l'ensemble assez plat; il présente toutefois plusieurs buttes sableuses, en particulier vers l'accès oriental, et quelques dépressions occupées par des zones humides dont une mare semi-permanente d'une superficie maximale d'environ 5 ares. Une pièce d'eau permanente de près de 5 ares, la seule représentée sur l'édition 2000 de la carte IGN, se situe en contrebas du hangar voisin de l'habitation du propriétaire.
- Vers l'ouest (partie située à l'ouest du chemin d'accès nord), le secteur le plus récent (C), allongé plus ou moins dans l'axe est-ouest, comprend des étendues riches en callune, une mare temporaire (vers le sud-est) et, vers l'ouest, plusieurs replats sableux successifs séparés par des talus peu élevés.
Les versants de cette excavation sont les plus élevés vers le nord et le nord-est où est présent un palier couvert de callune, de bouleaux et de pins. Le talus nord de la partie C est couvert de bouleaux âgés, avec callune et fougère-aigle.
Fréquentation du site: Faible. L'accès nord est fermé par une barrière (1995) et jouxte l'habitation du propriétaire. L'accès oriental n'est plus utilisé en 2004. Les traces de véhicules sont peu nombreuses. Toutes les aires encore sableuses, en particulier les replats du secteur C, sont fort piétinées par les chevreuils.
Présence de déchets: Quelques déchets (plastiques surtout) jetés à partir de la petite route qui longe le nord de la sablière.
Environnement du site: Bois (vaste zone forestière d'intérêt paysager), sauf vers l'est où le site jouxte la petite sablière "Brouillard".
La boulaie à Betula pendula et B. pubescens installée en A, mêlée de Salix spp. et de Pinus sylvestris, domine une callunaie déjà âgée à Molinia caerulea. Juncus effusus est présent aux endroits plus humides.
Le secteur B est en grande partie couverte d'une lande à callune dense piquetée de ligneux de plus en plus nombreux (Betula pendula, B. pubescens surtout) et entrecoupée de zones occupées par une pelouse pionnière à bryophytes (e.a. Polytrichum piliferum et P. formosum) et lichens, où se développent diverses herbacées acidiphiles, parmi lesquelles des espèces du Thero-Airion: globalement, les poacées Aira praecox, Agrostis capillaris, Agrostis vinealis, Rumex acetosella, Ornithopus perpusillus (présence actuelle à confirmer), Centaurium erythraea, Myosotis ramosissima, Veronica officinalis, Filago minima, Hypochaeris radicata, Hieracium pilosella, Carex pilulifera,... Des tronçons humides d'anciens chemins sont occupés par un groupement à Juncus tenuis, Anagallis arvensis, Gnaphalium uliginosum, Veronica serpyllifolia,... Les plantes pionnières des milieux anthropiques, Senecio inaequidens et Conyza canadensis, sont présentes localement, de même que la graminée Calamagrostis epigejos qui pourrait se montrer envahissante.
Dans la mare semi-permanente, presque asséchée en septembre 1995 et en septembre 2004, poussent Typha latifolia (peu abondante), Juncus bulbosus, J. articulatus, J. effusus, J. bufonius, Gnaphalium uliginosum, Lycopus europaeus, Mentha sp., Callitriche sp., Persicaria hydropiper, Eupatorium cannabinum, Calamagrostis epigejos,... La plante introduite et considérée comme invasive Ludwigia grandiflora, déjà observée en 1995, est encore bien présente. Quant à la petite pièce d'eau permanente en contrebas du hangar, elle héberge, aux côtés de plusieurs plantes aquatiques introduites, Typha latifolia, Iris pseudacorus, Juncus bulbosus (abondant), J. effusus,... Une magnifique station de Lycopodium clavatum, remarquable par la densité des épis sporangifères, est présente sur le talus en bordure de cette pièce d'eau.
Le secteur C est, selon les endroits, plus ou moins colonisé par Calluna vulgaris et les ligneux pionniers. Les replats situés à l'extrémité ouest sont encore assez dénudés: y poussent, en compagnie d'abondantes bryophytes et de lichens, Deschampsia flexuosa, Molinia caerulea, Calamagrostis epigejos, Agrostis vinealis, Digitaria ischaemum, Teucrium scorodonia, Veronica officinalis, Rumex acetosella, Hypochaeris radicata, Carex pilulifera,... La lande à Calluna vulgaris est plus développée dans les parties basses, plus ou moins sèches selon les endroits. On y a notamment relevé Filago minima, Pulicaria dysenterica, Centaurium erythraea et, plus curieusement, la plante calciphile Carlina vulgaris. La mare temporaire (± 2 ares) située au sud-est de ce secteur comprend Typha latifolia, Juncus effusus, J. conglomeratus, J. articulatus, J. bulbosus, Callitriche sp., Lythrum portula, Alisma plantago-aquatica, Hypericum humifusum, Gnaphalium uliginosum, etc. Il faut signaler la présence d'une plage de Lycopodium clavatum (4-5 m2 - presque non sporangifère) à proximité de cette mare.
Les stations de Lycopodiella inundata et J. squarrosus, signalées dans le rapport ZPS (Anrys et al., 1991), n'ont pas été observées (1995 et 2005).