Vallée orientée nord-sud, parcourue par un petit ruisseau qui tarit pendant les étés secs. Etroite bande alluviale et petites terrasses festonnées à faible pente, constituées de limon argileux à bonne économie en eau. La vallée est dominée par des versants boisés de hêtre. Schistes et phyllades du Siegenien inférieur, faciès d'Anlier.
Le ruisseau est bordé de bouquets de Salix aurita avec deçi-delà un aulne glutineux. Les groupes de Salix viminalis, assez insolites pour la contrée, ont été introduits par un artisan vannier de Nothomb.
Les alluvions humides sont occupées par une mégaphorbiée à Filipendula ulmaria, Angelica sylvestris, Deschampsia cespitosa, Cirsium palustre et C. arvense (Valeriano-Filipenduletum) dérivant de prés de fauche du Bromion racemosi. Ces biotopes sont en tous points semblables à ceux des vallées de la forêt d'Anlier.
Les terrasses sont occupées par des prés de fauche à Festuca rubra, F. pratensis, Alopecurus pratensis, Dactylis glomerata, Trisetum flavescens, avec Crepis biennis, Pimpinella major, Heracleum sphondylium, Anthriscus sylvestris et Alchemilla xanthochlora (Alchemillo-Trisetetum) qui ne sont plus régulièrement fauchés que dans une parcelle dans l'extrême sud de la réserve. Ailleurs, la fauche a été abandonnée et la prairie mésophile évolue en une friche à Galium mollugo.
D'après la carte de FERRARIS, la vallée principale et ses ramifications sont occupées, à la fin du 18ème siècle, par des prairies jusqu'aux abords de 'Nothumb'. Les flancs de la vallée sont boisés, mais au nord-est du village, il y a des terres de culture entourées de landes et de pâture-sarts.