Situation générale: Le site est localisé à 600 m au sud du village de Pin, dans l'angle est formé par la ligne de chemin de fer Athus-Libramont et la route N 840 Izel-Orval. Il se trouve à la limite sud de la zone cultivée qui s'étend entre le massif boisé de la cuesta sinémurienne et le massif boisé de l'Ardenne méridionale.
On y a exploité des grès calcarifères et des sables du sinémurien.
Description du site: Ce site est constitué de deux anciennes carrières contiguës: au nord, vers la ligne de chemin de fer, Izel n° 2 de la carte DPPGSS, et au sud, contre la pessière allongée, Izel n° 1. Il est accessible soit par l'ouest, soit par l'est. Un chemin, surtout utilisé pour le déversement de déchets, traverse le site.
Les excavations sont presque totalement comblées (un petit lambeau de falaise à un endroit). La majeure partie du périmètre est couverte d'une friche rudérale et de tas de déchets plus ou moins récents. Il y subsiste quelques très petites zones encore intéressantes, en particulier les bordures du chemin sableux/pierreux longeant le site vers le sud-est (au total 1-2 ares). La partie nord-est, bande d'une douzaine de m de large le long de la voie ferrée, est couverte d'un pré sec de moins de 10 ares.
Fréquentation du site: Le site semble assez fréquenté, au moins pour le dépôt de déchets.
Présence de déchets: A côté des anciennes zones de versage, déchets récents accumulés de façon anarchique dans la partie haute du site: inertes, asphalte, treillis,... Le site devrait être assaini.
Environnement du site: Vers le nord, chemin de fer puis habitations; vers l'est, prés; vers l'ouest, jeunes plantations de conifères et de peupliers (avec nombreux Betula et Cytisus scoparius) et petite parcelle cultivée; vers le sud, pessière allongée puis terrains agricoles.
La friche herbeuse située entre le chemin et la pessière est envahie par de jeunes Betula pendula, Salix caprea et Cytisus scoparius. A côté de graminées très abondantes et de ronces, elle comprend Taraxacum sp., Leucanthemum vulgare, Hypochoeris radicata, Centaurea (Jacea) sp., Hieracium (H.) sp., Artemisia vulgaris, Cerastium arvense, Erophila verna, Heracleum sphondylium, Arabidopsis thaliana, Cruciata laevipes, Potentilla anserina, Saxifraga granulata, Lotus corniculatus, Astragalus glycyphyllos, Verbascum nigrum,... La bordure voisine du pré est moins dégradée: Thymus pulegioides, Euphorbia cyparissias, Centaurea scabiosa, Potentilla neumanniana, Cerastium arvense,... plantes que l'on retrouve sur une étroite bande longeant la clôture dans le pré.
Quelques plages de faible superficie sont encore occupées par une végétation discontinue de pelouse sèche (près du chemin sableux): e.a. Thymus pulegioides, Sedum acre, Silene vulgaris, Petrorhagia prolifera, Anthyllis vulneraria, Ononis repens, Lotus corniculatus, Trifolium arvense, Euphorbia cyparissias, Cerastium arvense, Cerastium semidecandrum, Potentilla neumanniana, Pimpinella saxifraga, Solidago virgaurea, Hieracium pilosella, Leontodon hispidus, Euphrasia stricta, Bromus erectus.
La bande de terrain le long du chemin de fer est couverte d'un pré mésophile avec, outre diverses graminées, Knautia arvensis, Centaurea scabiosa, Senecio jacobaea, Tanacetum vulgare, Tragopogon pratensis, Hieracium pilosella, Silene vulgaris, Cerastium fontanum, Euphorbia cyparissias, Hypericum perforatum, Saxifraga granulata, Thymus pulegioides (peu), Galium verum, Potentilla neumanniana, Primula veris, Anthyllis vulneraria (peu), Verbascum nigrum, Equisetum arvense,...
Le reste du site est occupé par une friche rudérale, plus ou moins fortement envahie selon les endroits par Salix caprea, Prunus spinosa, Betula pendula, Cytisus scoparius. On y trouve notamment Urtica dioica, Galium aparine, Cirsium arvense, Artemisia vulgaris, Senecio jacobaea, Hieracium (H.) sp., Centaurea (Jacea) sp., Epilobium angustifolium, Heracleum sphondylium, Melilotus albus, Valeriana repens.
La fougère Botrychium lunaria, dont plus d'une centaine de pieds ont été observés vers 1985 par P. Devillers, n'a pas été retrouvée dans le site. Il est encore signalé par Kerger et al. (1994) à Pin-Izel (mais s'agit-il du même endroit?).