A. REMACLE (1995), description de l'état du site en 1995:
Le secteur A, dénudé en 1994, s'est couvert en été 1995 d'une friche très discontinue à Matricaria maritima inodora, Equisetum arvense, Trifolium div. sp., Trifolium campestre, Juncus bufonius, ...
Le secteur B, aux nombreux tas de déchets inertes (restauré récemment), est envahi par diverses plantes surtout pionnières, e.a. Erodium cicutarium, Galium aparine, Urtica dioica, Campanula rapunculus, Heracleum sphondylium, Papaver sp., Anchusa arvensis, Trifolium aureum, Crepis capillaris, Petasites hybridus,... Dans une partie sableuse remaniée, présence d'Alyssum alyssoides, espèce déjà présente en 1979 (Thoen, 1981), Ononis repens, Anthyllis vulneraria et Acinos arvensis.
La partie C plus ou moins intacte du fond, envahie de jeunes pins et de Cytisus scoparius, est couverte d'une végétation discontinue de pelouse sèche, qui a été décrite en 1981 par Thoen. Actuellement les espèces suivantes y ont été relevées: Anthyllis vulneraria (abondant), Ononis repens, Lotus corniculatus, Trifolium medium, Rumex acetosella, Euphorbia cyparissias, Sedum acre, Silene vulgaris, Cerastium arvense, C. semidecandrum, Arenaria serpyllifolia, Erophila verna, Linum catharticum, Thymus pulegioides, Acinos arvensis, Scabiosa columbaria, Hieracium pilosella, Erigeron acer, Leontodon hispidus, Leucanthemum vulgare, Crepis capillaris, Sanguisorba minor, Potentilla neumanniana, Polygala sp., Verbascum nigrum, Galium mollugo, quelques Epipactis helleborine, Luzula campestris, Carex hirta, Briza media, Cladonia sp.
Le pré sec D qui domine la route est riche en dicotylées: e.a. Scabiosa columbaria, Knautia arvensis, Centaurea scabiosa, Achillea millefolium, Senecio jacobaea, Hieracium pilosella, Silene vulgaris, Cerastium arvense, Thymus pulegioides, Ononis repens, Vicia hirsuta, Trifolium campestre, Cytisus scoparius, Saxifraga granulata, Euphorbia cyparissias, Sanguisorba minor, Galium verum, Sedum acre.
Sur la falaise où poussent quelques Salix et Pinus sylvestris, on retrouve diverses espèces de pelouses sèches, comme Silene vulgaris, Ononis repens, Anthyllis vulneraria,...
S. BOCCA, J. TAYMANS et G. BOTTIN (convention Natagora 2008): L'intérêt biologique actuel de la carrière de Thiaumont est indéniable. La description ci-dessous reprend les éléments les plus intéressants du site dans son état actuel (2008).
La partie plane de la carrière peut être subdivisée en 3 zones :
1°) A l'entrée de la carrière, on trouve un pré sec, très diversifié et très fleuri. On y rencontre les graminées suivantes : Arrhenatherum elatius, Avenula pubescens, Poa pratensis, Anthoxanthum odoratum, Poa trivialis, Holcus lanatus, Elymus repens, … Parmi les dicotylées, on peut citer : Achillea millefolium, Leucanthemum vulgare, Plantago lanceolata, Tragopogon pratensis, Knautia arvensis, Campanula rapunculus, Centaurea gr. jacea, Galium verum, Senecio jacobaea, Agrimonia eupatoria, Scabiosa columbaria, Vicia hirsuta, Euphorbia cyparissias, …
2°) La partie sud occidentale du fond de la carrière est occupée par une zone fortement dégradée, en partie grandement envahie par un fourré de saules marsaults, saules blancs, bouleaux et genêts à balais. On y observe une butte de terres rudéralisée (à proximité du panneau d'information, sur laquelle poussent notamment Rubus idaeus, Heracleum sphondylium, Lathyrus pratensis, Vicia sepium, Calystegia sepium, Campanula rapunculus, Urtica dioica, Rumex obtusifolius, Vicia sp., Aegopodium podagraria, Myosotis arvensis, Holcus lanatus, Juglans nigra, …
Le reste de ce secteur (vers le sud) est plus frais, et on y observe une friche nitrophile avec Cirsium oleraceum, Urtica dioica, Cirsium arvense, Leucanthemum vulgare, Vicia cracca, Arrhenatherum elatius, Heracleum sphondylium, Cerastium fontanum, Scrophularia auriculata, Tanacetum vulgare, Alopecurus pratensis, Carex hirta, Artemisia vulgaris, Prunus spinosa, Juncus inflexus, Dactylis glomerata, Silene latifolia subsp. alba, Stachys sylvatica, Lathyrus pratensis, Holcus lanatus, Aegopodium podagraria, Galium aparine, Stellaria graminea, Geranium robertianum, Epilobium hirsutum, Eupatorium cannabinum, Vicia hirsuta, Poa trivialis, Primula veris, Ranunculus ficaria, Tussilago farfara, Glechoma hederacea, Adoxa moschatellina, Rumex acetosa, Vicia sepium, Taraxacum sp., Trifolium pratense, Bellis perennis, Veronica chamaedrys, Potentilla anserina, Silene dioica, Scrophularia nodosa, Poa trivialis, Lamium album, Ajuga reptans, Alchemilla xanthochlora, Myosotis sylvatica, Dryopteris filix-mas.
3°) Le reste du fond de la carrière (partie centrale et partie nord) est occupé par une pelouse calcaire de sables xériques. On y trouve une grande diversité en espèces typiques des pelouses avec beaucoup d'annuelles : Erophila verna, Luzula campestris, Saxifraga granulata, Equisetum arvense, Euphorbia cyparissias, Cerastium semidecandrum, Potentilla neumanianna, Arabidopsis thaliana, Cerastium arvense, Scabiosa columbaria, Ononis repens, Hieracium pilosella, Carex hirta, Fragaria vesca, Sanguisorba minor, Medicago lupulina, Alyssum alyssoides, Erodium cicutarium, Myosotis arvensis, Ranunculus bulbosus, Primula veris, Centaurea scabiosa, Lotus corniculatus, Rumex acetosella, Festuca lemanii, Anthyllis vulneraria, Sedum acre, Acinos arvensis, Dianthus deltoides, Trifolium campestre, Trifolium arvense, Briza media, Arenaria serpyllifolia, Thymus pulegioides, Trifolium dubium, Linum catharticum, Poa compressa, Erigeron acer, Trifolium medium, Silene vulgaris, Leontodon hispidus, Crepis capillaris, Verbascum nigrum, …
Cette zone peut néanmoins être subdivisée en 2 parties :
a) La partie la plus au nord est une pelouse en bon état, très ouverte, avec de nombreuses plages de sable nu;
b) La zone centrale du fond de la carrière souffre d'un embroussaillement, principalement par Cytisus scoparius, Rubus sp., Quercus robur, Pinus sylvestris, Rubus idaeus, …
Le fond de la carrière est entouré sur 2/3 de son périmètre par une falaise sablogréseuse. On y trouve beaucoup d'espèces des pelouses sur sable également, avec notamment Campanula rotundifolia, Hieracium sp. (cf glaucinum), Silene vulgaris, Ononis repens, Anthyllis vulneraria, Artemisia vulgaris, Sedum acre, Galium verum, Euphorbia cyparissias, Arenaria serpyllifolia, Thymus pulegioides, Hypochaeris radicata, Dianthus deltoides, Trifolium arvense, Potentilla neumanniana, Agrostis cf. vinealis, Hieracium umbellatum, Senecio jacobaea, Erigeron acer, Hieracium pilosella, Cerastium arvense, …
A noter encore la présence exceptionnelle d'une très petite population d'Helychrisum
arenarium sur cette falaise.
Le bas de versant de la falaise est colonisé par Knautia arvensis, Rubus sp., Sanguisorba minor, Arrhenatherum elatius, Rumex acetosa, Dactylis glomerata, Epipactis helleborine (population de plus de 100 pieds fleuris !), Dryopteris filix-mas, Scabiosa columbaria, Plantago lanceolata, Taraxacum sp., Cytisus scoparius, Silene vulgaris, Agrostis stolonifera, Geranium robertianum, Brachypodium sylvaticum, Epilobium montanum, Galium aparine, Crepis biennis et Tussilago farfara.
Au-dessus de cette falaise, on trouve un peuplement forestier dominé par les pins sylvestres. Cette pinède, avec sous-étage de hêtres, possède une strate herbacée assez pauvre en espèces, avec Deschampsia flexuosa, Epipactis helleborine, Lonicera periclymenum, Dryopteris dilatata, Hedera helix, Listera ovata, Goodyera repens,… La strate arbustive comprend : Frangula alnus, Carpinus betulus, Fagus sylvatica, Pseudotsuga menziesii, Cytisus scoparius, Rubus idaeus, Ilex aquifolium, Corylus avellana, Sorbus aucuparia, …
A noter, la présence d'une population naissante de Solidago canadensis au sein de la pelouse du fond de la carrière. Cette espèce a un caractère envahissant reconnu et est à éradiquer au plus vite.
En 2008, quelques peupliers du groupe de Populus balsamifera ont été noté par Annie Remacle.
En septembre 2003, A. Remacle a également observé Aster sp. (non fleuri et épars) sur la partie remaniée et d'autres dans la friche. Deux touffes de Lupinus polyphyllus ont été notées dans le site également : une au pied de la falaise et une autre dans la friche.
La faune a fait l'objet de relevés très incomplets en 2008. L'avifaune a été étudiée par points d'écoute, ce qui a permis de recenser 29 espèces. Des 4 carrières concernées par la présente convention, celle-ci et celle de Nobressart sont celles où le plus grand nombre d'espèces ont été contactées.
Aucune espèce particulière de mammifère n'a été notée dans le site, à l'exception du renard (Vulpes vulpes) dont un terrier est présent au pied de la falaise.
Le lézard des souches (Lacerta agilis) a été observé sur le site en 1992 par Julien Noël. Depuis cette date, l'espèce n'a plus été observée dans le site mais sa présence demeure possible. La coronelle (Coronella austriaca) était bien présente avant les travaux de nettoyage effectués à l'initiative de Philippe Thonon. Le lézard vivipare est lui toujours bien là !
Les prospections menées sur le site en 2008 ont permis l'observation de :
- 21 espèces de papillons diurnes ;
- 9 espèces d'orthoptères ;
- 2 espèces de coccinelles (uniquement des espèces communes) ;
- 2 espèces de coléoptère (Cicindela campestris et Cicindela hybrida).
Des prospections complémentaires seraient utiles pour compléter cet inventaire.