Situation générale: Le site est localisé à moins de 1 km au sud-ouest de Robelmont, le long de la route qui relie ce village à la route N 88 Virton-Orval au niveau du hameau de Berchîwé. Il se trouve au sud du vaste massif boisé qui couvre une grande partie de la cuesta sinémurienne, au niveau d'une petite vallée latérale de rive gauche de la Chavratte.
On y a exploité du grès calcarifère jurassique de la formation de Luxembourg.
Description du site: Le site tel qu'il est considéré ici comprend trois parties.
- La partie orientale de la carrière, plus large, est altérée suite à son utilisation comme quai à bois. Un chemin monte sur la partie supérieure du quai (sorte de replat), un autre traverse d'un bout à l'autre le niveau inférieur qui est quasiment dépourvu de végétation dans les zones de passage et de stockage. La falaise limitant cette partie est haute de 5-6 m, assez éboulée et constituée de grès avec un peu de sable; le début de la falaise vers l'est est un talus dont l'intéressante végétation observée en 1995 disparaît progressivement; après, le talus est couvert de ronciers et de plantes rudérales, puis, vers l'ouest, elle est cachée par les ligneux. Le sol est fort modifié et la végétation rudérale sauf à quelques endroits.
- La partie occidentale prolonge la partie précédente et n'est en général pas utilisée comme quai à bois. Elle longe la route sur une longueur de moins de 100 m. La falaise est dissimulée par des ligneux. La bande proche de la route est couverte presque partout d'anciens remblais colonisés par des plantes rudérales. Seule la zone entre la falaise et cette bordure, fort étroite, est plus ou moins intacte mais envahie par les ligneux;
- La partie supérieure non exploitée (incluse dans le périmètre du site sur la carte de l'ex-DPPGSS) est une friche où les arbres ont été recépés (sous la ligne électrique). La partie orientale de cette zone, près du chemin montant vers les terrains agricoles, était couverte en 1995 d'un minuscule lambeau de pelouse sèche dont la surface en 2007 est presque nulle. La partie occidentale est occupée par une plantation de sapins de Noël.
En avril 1995, une nouvelle dégradation du site avait été constatée: dépôt d'inertes, de caniveaux en béton, d'asphalte,... En 2007, la partie orientale de l'ancienne carrière est utilisée comme lieu de stockage de bois de façon plus intensive.
Fréquentation du site: Fréquentation liée à l'utilisation du dépôt de bois.
Présence de déchets: Dans les années 1990, apports de déchets inertes (caniveaux en béton, pierres, terres, graviers) mais aussi asphalte.
Environnement du site: Prés, jeune pessière et peupleraie; vers le sud, proximité de parcelles boisées.
La végétation ligneuse de la carrière proprement dite est constituée de Betula pendula, Quercus, Salix caprea, Populus tremula, Sambucus nigra, Pinus sylvestris, Crataegus monogyna, Prunus spinosa, Cytisus scoparius,... Des ronces poussent à différents endroits.
La végétation herbacée de la partie orientale est de plus en plus rudérale: Urtica dioica, Polygonum aviculare, Melilotus sp., Trifolium spp., Medicago lupulina, Plantago major, Matricaria discoidea, Tanacetum vulgare, Artemisia vulgaris,... Une grande plage de Vinca minor pousse sur l'ancienne falaise. On avait relevé en 1995 dans cette partie les taxons suivants dont la majorité existe encore actuellement dans des zones moins altérées: Silene vulgaris, Euphorbia cyparissias, Medicago falcata, M. sativa, Ononis repens, Anthyllis vulneraria, Trifolium campestre, Trifolium arvense, Lotus corniculatus, Vicia sativa, Clinopodium vulgare, Origanum vulgare, Thymus pulegioides, Verbascum lychnitis, Echium vulgare, Agrimonia eupatoria, Pimpinella saxifraga, Sedum forsterianum, Sedum acre, Hieracium sabaudum, H. laevigatum, H. pilosella, Centaurea jacea, Centaurea scabiosa, Luzula campestris,...
Le talus et le chemin montant vers le nord-ouest présentent encore - mais de moins en moins - une végétation comportant des plantes de pelouse sèche, comme Potentilla neumanniana, Thymus pulegioides, Euphorbia cyparissias, Petrorhagia prolifera (non revu en 2007), Silene nutans, Ononis repens, Anthyllis vulneraria, Lotus corniculatus, Trifolium campestre, Sanguisorba minor,...
La partie occidentale du site est très dégradée vers la route: ronciers, Urtica dioica, Tanacetum vulgare,... L'étroite bande plus ou moins intacte est envahie de Cytisus scoparius, Pinus sylvestris et Betula pendula. On y trouvait en 1995 Hieracium pilosella, Erigeron acer, Thymus pulegioides, Polygala vulgaris, Silene nutans, Trifolium campestre, Anthyllis vulneraria, Sedum acre, S. forsterianum, etc.