La propriété comprend une zone de parc, des bois, des prairies pâturées ou non, deux ruisseaux et deux étangs.
A. Le parc
Dans le haut de la propriété, le parc rassemble toute une série d'arbres ornementaux intéressants dont le séquoia (Sequoiadendron giganteum), le liquidambar (Liquidambar styraciflua), le tulipier (Liriodendron tulipifera), le ginkgo (Ginkgo biloba), le séquoia de Chine (Metasequoia glyptostroboides), le cyprès chauve (Taxodium distichum), le pin Weymouth (Pinus strobus), le chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra), le févier (Gleditsia triacanthos), le catalpa (Catalpa bignonioides), le thuya (Thuja plicata), l'if (Taxus baccata), etc.
B. Les bois
Les bois sont formés en grande partie de plantations parmi lesquelles on note : le mélèze du Japon (Larix kaempferi), l'épicéa (Picea abies), le chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra), le peuplier (divers cultivars dont le 'Beaupré', le 'Ghoy'), le douglas (Pseudotsuga douglasii = P. menziesii), le sapin de Vancouver (Abies grandis), le hêtre (Fagus sylvatica), le pin sylvestre (Pinus sylvestris), le noyer noir (Juglans nigra), le cerisier tardif (Prunus serotina).
Les bois sont envahis par le sureau noir (Sambucus nigra) et les orties, mais on observe également le noisetier (Corylus avellana), l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le fusain (Euonymus europaeus), etc.
On y note une population importante d'échinops (Echinops exaltatus), introduit; des colonies exubérantes de fougères (Dryopteris dilatata, D. filix-mas, Athyrium filix-femina); des peuplements de berce (Heracleum sphondylium); des ronces. On y observe aussi le compagnon rouge (Silene dioica), le lierre terrestre (Glechoma hederacea), le lamier jaune (Lamium galeobdolon subsp. montanum), le jonc épars (Juncus effusus), le myosotis des bois (Myosotis sylvatica), la consoude officinale (Symphytum officinale), le galéopsis tétrahit (Galeopsis tetrahit), etc. A noter en outre la présence de petites populations de l'épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine). Ces bois, très riches en fourrés d'arbustes à petits fruits sont très favorables aux oiseaux.
Le ruisseau de Montigny est profondément enfoncé dans les terrains meubles (alluvions, limons, sables). Il est en grande partie bordé par une aulnaie rivulaire (Alnus glutinosa, le plus souvent, et Alnus incana) dans laquelle on observe l'orme champêtre (Ulmus minor), de très nombreux houblons (Humulus lupulus) et quelques touffes de la renouée du Japon (Fallopia japonica). La végétation herbacée comprend diverses espèces nitrophile. Les bois montrent de nombreuses plantules d'érable, de frêne,...
C. Le ruisseau de Seron
Ce ruisseau coule dans des pâtures. Il a un très grand intérêt paysager et présente encore, sur quelques centaines de mètres, des pâturages hesbignons traditionnels. Le ruisselet serpente librement dans les prairies où il est profondément enfoncé. Les eaux sont propres, bien que l'on se trouve en aval des villages de Seron et de Forville. Une certaine épuration des eaux se produit.
Le ruisseau est bordé de magnifiques saules blancs têtards, très âgés et présentant de nombreuses cavités très propices à l'établissement d'oiseaux et de petits mammifères. En outre ils portent une flore épiphytique intéressante (lierre, groseillier à maqueraux). Des bouquets d'aulnes (Alnus glutinosa), des prunelliers (Prunus spinosa), des aubépines (Crataegus monogyna), des églantiers (Rosa canina) y poussent également.
Dans l'eau du ruisseau on reconnaît la véronique des ruisseaux (Veronica beccabunga), le faux-cresson (Apium nodiflorum), le cresson de fontaine (Nasturtium officinale), le poivre d'eau (Persicaria hydropiper)... Sur les berges se développent la balsamine de l'Himalaya (Impatiens glandulifera), la baldingère (Phalaris arundinacea), la scrophulaire auriculée (Scrophularia auriculata), le céraiste aquatique (Myosoton aquaticum), la morelle douce-amère (Solanum dulcamara), le lycope d'Europe (Lycopus europaeus), le chardon crépu (Carduus crispus), la renouée persicaire (Persicaria maculosa), le liseron des haies (Calystegia sepium), la potentille des oies (Potentilla anserina), des herbes nitrophiles, etc.
Vers l'aval, on rencontre:
- une roselière à Phragmites australis, riche en iris (Iris pseudacorus), populage des marais (Caltha palustris),...; elle est bordée de saules des vanniers (Salix viminalis);
- un marécage envahi par des espèces des mégaphorbiaies comme la reine des prés (Filipendula ulmaria), l'épilobe hirsute (Epilobium hirsutum), l'épilobe à petites fleurs (E. parviflorum), la salicaire (Lythrum salicaria), le lychnis fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi)... et des magnocariçaies à laîche des marais (Carex acutiformis) ;
- un bel étang, creusé en 1974, d'une superficie d'1 ha. Il est peuplé de nénuphars jaunes (Nuphar lutea) (Nymphaeion) et blancs (cultivars de Nymphaea alba). Les berges sont occupées par de hautes herbes, principalement l'épilobe hérissé (Epilobium hirsutum), mais aussi la massette à larges feuilles (Typha latifolia), le scirpe des bois (Scirpus sylvaticus), etc.
D. L'étang du ruisseau de Montigny
Une partie de la berge de l'étang est exondée et montre le plantain d'eau (Alisma plantago-aquatica), le bident penché (Bidens cernua), le poivre d'eau (Persicaria hydropiper), la renoncule scélérate (Ranunculus sceleratus), la menthe aquatique (Mentha aquatica),...
Une belle colonie de massette à feuilles étroites (Typha angustifolia) se développe à cet endroit.
Les pâtures sont bordées de haies dont certaines sont encore soigneusement taillées, ce qui est rare dans la région, d'autres sont laissées libres et constituent des milieux très favorables aux oiseaux et petits mammifères. La bryone dioique (Bryonia dioica) s'y accroche.
Divers arbres remarquables (chênes, frênes têtards, etc.) sont dispersés dans la propriété.
L'intérêt faunistique du site a été peu documenté jusqu'à présent.
On y a observé la nidification du martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), du faucon crécerelle (Falco tinnunculus), de la foulque macroule (Fulica atra), probablement aussi de la bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea), du pic épeiche (Dendrocopos major), du pic vert (Picus viridis), du bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), peut-être même de la bécasse des bois (Scolopax rusticola). La chevêche d'Athéna (Athene noctua), partout en forte régression, a encore été vue à proximité du site et pourrait nicher dans les vieux saules têtards.
En outre, en hiver et durant les migrations, la grande aigrette (Ardea alba) fréquente les campagnes alentours.
Il s'agit d'une importante zone de frai pour les amphibiens : grenouille verte (Pelophylax kl. esculentus), grenouille rousse (Rana temporaria), crapaud commun (Bufo bufo), triton alpestre (Ichthyosaura alpestris) et même triton crêté (Triturus cristatus) mais la présence de ce dernier est à confirmer (il existe bien plusieurs données un peu au sud, sur Cortil-Wodon et Forville, mais la plus récente remonte à 2009).
Les étangs sont assez poissonneux, avec des brèmes, carpes, brochets, etc. On note par ailleurs la présence d'un invertébré exotique, l'écrevisse à pattes grêles (Astacus leptodactylus). Parmi les rares observations d'insectes disponibles, soulignons celle du caloptéryx vierge (Calopteryx virgo), une libellule typique des eaux courantes particulièrement exigeante quant à la qualité de l'eau.