La Vesdre est issue de la confluence de plusieurs ruisseaux provenant de la Fagne de Steinley. La partie qui nous concerne commence à hauteur du Bleesweg.
N.B. La Vesdre alimentent un lac d'eau potable (le lac d'Eupen), ses eaux doivent être absolument propres. En Belgique, elle coule dans des bois et à l'écart des villages. Les quelques fermes qui menaçaient de souiller les eaux ont été expropriées (Reinartzhof) ou rasées (Petergensfeld). En Allemagne par contre, la rivière reçoit les eaux polluées de Rötgen.
C'est pourquoi des mesures radicales ont été prises.
a. Avant que la Vesdre pénètre en Allemagne, ses eaux sont détournées par un canal (le canal de dérivation de la Vesdre) qui les conduit dans le Steinbach, un de ses affluents.
b. Les eaux polluées provenant d'Allemagne sont détournées dans un tunnel qui, passant sous l'agglomération de Rötgen, rejoint un cours d'eau, le Grolisbach, indépendant du bassin de la Vesdre.
Les berges sont souvent surplombantes. Les bancs de gravier sont nombreux.
La banquette alluviale est occupée soit par des pessières soit par une chênaie à bouleau. Acer pseudoplatanus, Corylus avellana, Prunus padus, Sorbus aucuparia, Frangula alnus sont présents dans le taillis ainsi que Lonicera periclymenum, Cytisus scoparius et Rubus sp.
Au sol, sont assez constantes : Calamagrostis canescens, C. arundinacea, Vaccinium myrtillus, Molinia caerulea, Athyrium filix-femina, Luzula sylvatica, Oxalis acetosella, Teucrium scorodonia, Polygonatum verticillatum, Convallaria majalis, maianthemum bifolium, Dryopteris carthusiana, D. dilatata, Blechnum spicant, Oreopteris limbosperma, Deschampsia cespitosa, D. flexuosa, Agrostis capillaris, Solidago virgaurea,... Pteridium aquilinum peut prendre une grande extension (CORINE 41.5).
Les zones plus sèches accueillent Calluna vulgaris, Galium saxatile, Melampyrum pratense, Anthoxanthum odoratum, Luzula luzuloides, Danthonia decumbens, Festuca filiformis, Campanula rotundifolia ou encore une lande à Vaccinium uliginosum, V. myrtillus, V. vitis-idaea, Calluna vulgaris et Trientalis europaea.
Dans les zones plus humides se développe une aulnaie-boulaie dans laquelle le fond de la végétation reste assez semblable, mais où l'on note des espèces hygrophiles comme Eupatorium cannabinum, Lysimachia vulgaris, Valeriana repens, Angelica sylvestris, Cirsium palustre, Agrostis canina, Galium palustre, Equisetum fluviatile, Carex nigra, C. echinata, C. paniculata, Juncus effusus, J. acutiflorus, Viola palustris, et le rare Trientalis europaea.
Le long des berges de la rivière poussent les arbres et arbustes cités précédemment, mais aussi Populus tremula, Salix aurita, S. x multinervis, Viburnum opulus, Fagus sylvatica, Glyceria fluitans, Juncus bulbosus, Ranunculus flammula, Carex remota occupent les anses calmes. Des coussins de sphaignes et de Polytrichum commune tapissent les pierres.
Dans les suintements, au pied des versants, apparaissent Carex laevigata, Scirpus sylvaticus, Valeriana dioica, Stellaria alsine,...
Des combes à fougères peuvent se présenter parfois. A côté des espèces communes dans la région, on note quelques espèces moins fréquentes comme Phegopteris connectilis, Gymnocarpium dryopteris,...
Dans les fossés des chemins peuvent se développer une lande fragmentaire à Erica tetralix, Juncus squarrosus, Carex demissa, C. echinata, etc.