Situation générale: Située à moins de 500 m du château de Mozet, cette ancienne sablière se trouve au milieu des cultures, au sud du bois installé sur le lieu-dit "Les Comognes". Elle est localisée sur la rive gauche du ruisseau du Tronquoi, affluent du Samson, et a été creusée dans des sables et argiles plastiques tertiaires qui se sont accumulés dans une poche de dissolution du calcaire carbonifère.
Description du site: Cette excavation en fosse est assez étroite et allongée dans l'axe est-ouest. Le fond est constitué d'une succession de zones de plus en plus élevées (d'est en ouest), au relief parfois irrégulier. Les talus, hauts de 10-15m, sont plus ou moins éboulés et fort reboisés, comme le fond de la dépression. Le sable y est encore visible très localement, surtout au niveau du talus nord.
Une bordure plus ou moins plane, généralement très étroite (5 m maximum), domine l'excavation. Elle est colonisée par des ligneux du côté du chemin agricole longeant le site vers le sud, mais est moins fermée vers le nord.
Fréquentation du site: Assez faible. A l'extrémité est, un petit sentier descend dans l'excavation au travers de l'ancien versage. Un autre sentier part du chemin agricole et longe le côté ouest de l'excavation.
Présence de déchets: La partie sud-est, la plus accessible à partir de la route, est un ancien versage peu étendu, couvert de ronces, d'orties,... En 1995, les déchets semblaient consister en des inertes, terres, déchets de jardin et déchets divers dont des ferrailles.
Environnement du site: La sablière est entourée de champs, mais se situe à environ 200 m d'un bois de pins/bouleaux au nord et du parc du château au sud-est. Au nord de l'excavation, hors périmètre, se trouve une butte boisée à la topographie irrégulière qui semble correspondre à une partie d'une ancienne carrière de pierre. Quelques habitations se trouvent à près de 100 m de l'excavation.
Les nombreux ligneux qui ont colonisé le site au fil des ans sont surtout Betula pendula et B. pubescens, Carpinus betulus, Salix caprea, Quercus robur, mais aussi Fagus sylvatica, Acer pseudoplatanus, A. platanoides, A. campestre, Fraxinus excelsior, Pinus sylvestris, Prunus serotina, Cornus sanguinea, Rosa canina, Cotoneaster horizontalis,... Le versant sud de l'excavation est le plus boisé.
La végétation herbacée du fond et du flanc nord de l'excavation comprenait en 1995, à côté de graminées banales dont Holcus lanatus, Dactylis glomerata et Cynosurus cristatus,
- des espèces de prés mésophiles telles que Ranunculus acris, Cerastium fontanum, Trifolium pratense, T. dubium, Rumex acetosa, Daucus carota, Prunella vulgaris, Centaurea jacea, Achillea millefolium, Leucanthemum vulgare, Crepis biennis;
- quelques espèces de pelouses sèches, comme Lotus corniculatus, Hieracium pilosella, Hypochoeris radicata, Senecio jacobaea;
- des espèces forestières ou de lisières: e.a. Pyrola minor, Fragaria vesca, Agrimonia eupatoria, Epilobium angustifolium, E. montanum, Geranium robertianum, Centaurium erythraea, Heracleum sphondylium, Origanum vulgare, Hieracium lachenalii, H. murorum, Carex sylvatica, Brachypodium sylvaticum, Dryopteris dilatata;
- des plantes pionnières des milieux perturbés: e.a. Equisetum arvense, Ranunculus repens, Trifolium repens, Campanula rapunculus, Crepis capillaris, Tanacetum vulgare, Hieracium bauhinii.
En 2007, la végétation herbacée est peu développée dans le fond reboisé de l'excavation. L'orchidée Dactylorhiza fuchsii, représentée en 1995 par une trentaine de hampes florales, se maintient tant bien que mal. Sur le talus nord, les plantes herbacées plus ou moins héliophiles se sont également raréfiées; certaines plantes citées plus haut y subsistent toutefois, ainsi que sur le petit replat au NE de la dépression.