Cette sablière, désaffectée depuis le début des années 1990, est située entre Weillen et Onhaye, sur le plateau du Condroz. Elle se trouve à l'ouest du massif boisé formé par le bois Haute Cornue au nord et le bois de Bri au sud. Elle fait partie d'un complexe de carrières qui ont été creusées à la limite occidentale de ce plateau s'étendant entre les vallées de la Meuse et du Flavion. On y a exploité des dépôts tertiaires de couleurs variées, accumulés dans une poche de dissolution du calcaire carbonifère.
Le site est accessible par plusieurs chemins prenant naissance au niveau de la petite route qui relie la route Weillen-Onhaye à la route Onhaye-Dinant.
Auparavant traitée comme trois sites distincts, la sablière s'étale sur une dizaine d'hectares et comprend trois excavations principales présentant encore des surfaces de sable nu, et une excavation plus ancienne, reboisée. Les excavations les plus récentes présentent des talus hauts de 10 à 20 m qui sont souvent éboulés ou fortement érodés. Ces talus sont constitués de sables diversement colorés, accompagnés par endroits de galets et de pierres. Le fond est occupé par plusieurs mares et petits étangs permanents à niveau assez fluctuants, ainsi que de petits points d'eau plus temporaires. En juillet 1995, la végétation de ces plans d'eau était très peu développée.
Globalement, l'ensemble du site demeure très propre. Quelques petites zones de versages existent le long des chemins (surtout terres et cailloux, avec déchets divers). On trouve aussi très localement quelques planches ou un pneu. A l'entrée d'une des cavités gisent deux vieux engins. Un ancien bâtiment d'exploitation, visible sur les cartes IGN, existe également, à coté d'un bouquet de grands épicéas.
Les traces de fréquentation sont actuellement peu nombreuses. Dans l'excavation sud est présente une tente servant à abriter les participants à des activités de sport nature organisées par le propriétaire.
La description du site est basée sur des observations effectuées principalement en 1995-1996 par A. REMACLE.
Excavation ouest (ex. SGIB 837):
Les ligneux pionniers qui colonisent progressivement les parties moins érodées du secteur nord sont représentés par des bouleaux (Betula pendula et Betula pubescens) et secondairement des saules (surtout Salix caprea) et Cytisus scoparius; très dispersés sur les pentes instables, ils sont plus abondants sur les secteurs moins pentus, où ils sont accompagnés de ronces et de Pteridium aquilinum. Calluna vulgaris est présente en faible nombre sur le replat supérieur du secteur nord.
L'ancienne excavation est boisée: Salix caprea et Betula pendula sont les espèces dominantes, avec Quercus robur et par endroits Lonicera periclymenum et Rubus sp.
La végétation herbacée globale est éparse, en particulier dans le secteur nord: à côté de bryophytes et de graminées (dont Agrostis canina) se rencontrent notamment Hypericum perforatum, Scleranthus annuus, Cardamine pratensis, Alliaria petiolata, Pyrola minor (deux plages dont une d'un are), Fragaria vesca, Potentilla sterilis, Potentilla anserina, Agrimonia eupatoria, Melilotus sp., Epilobium angustifolium, Epilobium hirsutum, Geranium robertianum, Centaurium erythraea, Prunella vulgaris, Teucrium scorodonia, Veronica serpyllifolia, Veronica officinalis, Veronica chamaedrys, Verbascum thapsus, Linaria vulgaris, Campanula rotundifolia, Tussilago farfara (abondant), Dipsacus fullonum, Eupatorium cannabinum, Cirsium vulgare, Artemisia vulgaris, Senecio ovatus (secteur sud), Luzula campestris, Juncus effusus.
La mare semble dépourvue de végétation.
Excavation nord (ex. SGIB 838):
Les ligneux pionniers qui colonisent progressivement les parties non remaniées sont représentés par des bouleaux (Betula pendula et Betula pubescens) et secondairement des saules (surtout Salix caprea) et Cytisus scoparius et Calluna vulgaris (peu abondante); très dispersés sur les pentes instables, ils sont plus abondants sur les secteurs moins pentus, où ils sont accompagnés de ronces et de Pteridium aquilinum.
La végétation herbacée est très éparse: à côté de mousses et de graminées (e.a. Agrostis canina) se rencontrent notamment Tussilago farfara (abondant), Hypericum perforatum, Centaurium erythraea, Veronica serpyllifolia, Prunella vulgaris, Teucrium scorodonia, Juncus effusus.
Dans la mare proche de l'accès poussent quelques Typha latifolia, Juncus effusus, Juncus articulatus, Potamogeton sp., Eleocharis palustris, Ranunculus flammula, Epilobium hirsutum,...
Excavation sud (ex. SGIB 839):
L'excavation présente une végétation ligneuse très éparse, constituée de quelques jeunes ligneux pionniers (surtout Betula pendula et Salix caprea) et Cytisus scoparius qui est assez abondant.
La végétation herbacée y est fort peu développée.
Le replat situé au nord de la cavité a récemment été en partie planté d'épicéas dont la reprise est médiocre. De jeunes Betula pendula, Betula pubescens et Picea abies (semis) s'y développent, ainsi que quelques Salix. La strate herbacée y est plus importante, tout en restant discontinue.
La strate herbacée est globalement composée, à côté de bryophytes et de poacées, de Silene dioica, Stellaria graminea, Hypericum perforatum, Alliaria petiolata, Pyrola minor (petite plage < 0,5 m2), Sedum rupestre (± 0,25 m2 près de l'ancien bâtiment), Potentilla anserina, Trifolium repens, Lotus pedunculatus (abondant), Lotus corniculatus, Ononis sp., Epilobium angustifolium, Epilobium montanum, Epilobium hirsutum, Oenothera sp., Angelica sylvestris, Centaurium erythraea, Calystegia sepium, Prunella vulgaris, Teucrium scorodonia, Veronica chamaedrys, Digitalis purpurea, Tussilago farfara (abondant), Cirsium arvense, Senecio jacobaea, Leucanthemum vulgare, Centaurea jacea, Hypochaeris radicata, Juncus conglomeratus et Juncus effusus (pentes plus humides), Juncus tenuis, Carex flacca, Epipactis helleborine (deux stations, en particulier autour de la mare A) et diverses poacées (dont Agrostis canina),...