Ce site boisé, à la topographie irrégulière, est localisé à environ 2 km au nord-est de Velaine, sur le versant est d'un ruisseau affluent du Ri de Grande Vau qui se jette dans la Ligne à Balâtre. La partie supérieure du bois, où est situé le mégalithe, se trouve sur le plateau.
On y a exploité il y a très longtemps du grès du Bruxellien pour la production de pierres de construction, comme dans d'autres carrières voisines (Na/471/01, 02, 14, 15 et 22).
Le bois comprend un ensemble d'anciennes excavations en fosse (au moins 7), profondes au maximum de 5-6 m, parfois de 8 m. Au niveau des talus éboulés, la roche en place affleure çà et là, très rarement sous forme de petits pans subverticaux (parfois sable apparent). Des tas de pierres sont présents dans les excavations et en bordure de celles-ci et des lambeaux d'anciens murets de pierres sèches sont encore visibles au niveau d'une excavation au moins, de même qu'une poudrière. Des blocs gréseux affleurent un peu partout dans les environs, y compris dans les prés voisins.
A la lisière du bois se dresse le menhir appelé "Pierre qui Tourne", accessible par le sud. Un sentier parcourt le bois d'ouest en est à partir de la route Velaine-Balâtre (rue de Balâtre).
Le site préhistorique est fléché à partir de la route Onoz-Velaine (rue des Quatre Vents): le chemin longe l'ancienne carrière Le Saiwet (Na/471/02). Des graffitis sont visibles sur la pierre dressée, mais l'état général du site semble s'être amélioré par rapport à la description faite par VAN SCHEPDAEL (1968).
Présence de déchets: Petit versage clandestin (divers, matelas,... - 1995) dans une minuscule excavation embroussaillée, située en bordure de la route Velaine-Balâtre passant à l'extrémité ouest du bois.
Le site est entouré de terrains agricoles (cultures et prairies). Au sud-ouest s'étend un autre bosquet au lieu-dit "Beaupire" où l'on a aussi extrait du grès (Na/471/14: deux petites excavations en fosse ressemblant à celles du présent site). Cette zone est actuellement englobée dans le périmètre actuel du SGIB.
Le bois classé a fait l'objet d'une description par A. Remacle en 2004 dans le cadre de l'inventaire des carrières désffectées de la Région wallonne: ce bois consiste en une chênaie mêlée de bouleaux ainsi que de Sorbus aucuparia, Aesculus hippocastanum, Prunus avium, Alnus incana,...; en sous-bois, Corylus avellana, Sambucus nigra, Mespilus germanica, Lonicera periclymenum et, en lisière, Euonymus europaeus. Pteridium aquilinum couvre une surface importante. Au niveau des excavations colonisées surtout par des bouleaux, abondent les bryophytes et ptéridophytes autres que Pteridium aquilinum: Dryopteris dilatata (nombreuses touffes dans certaines fosses), D. filix-mas, D. carthusiana, D. affinis subsp. borreri (bien représentée dans au moins une des dépressions: plusieurs dizaines d'individus) et Athyrium filix-femina. Hormis les fougères et les bryophytes, la végétation herbacée est peu développée (e.a. Teucrium scorodonia et Moehringia trinervia).
Quelques observations complémentaires ont été réalisées par E. Bisteau et J.-Y. Baugnée (SPW-DNE) en 2007. Ces données indiquent une chênaie acidiphile à Quercus robur et Q. petraea, mélangée de diverses autres essences spontanées ou plantées: Betula pendula, Sorbus aucuparia, Aesculus hippocastanum, Prunus avium, Prunus serotina, Acer pseudoplatanus, Castanea sativa, Sambucus nigra (très abondant dans la partie nord), Robinia pseudoacacia, Corylus avellana, Mespilus germanica (rare), etc. La strate herbacée du sous-bois est assez pauvre et dominée par Pteridium aquilinum ainsi que, dans les excavations, par Dryopteris dilatata, Dryopteris filix-mas, Athyrium filix-femina, ... On note aussi localement le développement de ronciers (Rubus sp.). Certaines ornières de chemin accueillent Persicaria hydropiper, Stellaria media, Juncus tenuis, Gnaphalium uliginosum, Aphanes arvensis, ... La lisière du bois renferme Populus tremula, Prunus spinosa, Cytisus scoparius, Crataegus monogyna, Salix caprea, ...
Le bois est entouré de cultures, de prairies de fauche à Heracleum sphondylium ainsi que de zones de friche et de fourrés à Prunus spinosa.
Un rapide inventaire de la bryoflore réalisé en novembre 2011 par A. et O. Sotiaux et J.-M. Couvreur a permis de reconnaître le cortège suivant, dominé par les acidophiles: Atrichum undulatum, Frullania dilatata, Plagiothecium succulentum, Dicranella heteromalla, Rhynchostegium confertum, Amblystegium serpens, Mnium hornum, Oxyrrhynchium pumilum, Hypnum cupressiforme, Brachythecium rutabulum, Syntrichia ruralis, Bryum capillare, Homalothecium sericeum, Isothecium alopecuroides, Homalia trichomanoides, Fissidens bryoides, Brachytheciastrum velutinum, Kindbergia praelonga. Notons que la présence d'Anthoceros agrestis a été notée en août 2007 dans une éteule en lisière du bois (obs. J.-Y. Baugnée et E. Bisteau), mais cette espèce en forte raréfaction n'a pas été retrouvée en 2011.