Situation générale: Ce site, appelé communément 'le volcan', est localisé dans le hameau Le Piroy et est entouré d'une zone d'habitat. On y a exploité de la rhyolite, roche éruptive qui avait deux destinations selon la qualité: soit concassée et moulue (kaolin), soit concassée et principalement utilisée pour l'empierrement des chemins (in L. Creplet, 2000).
Description du site: L'excavation actuellement sous eau a été creusée en fosse dans une butte. La pièce d'eau, profonde, est entourée de rochers hauts de 4-5 m maximum, abrupts du côté sud et plus ou moins dissimulés par des ligneux. Entre l'étang et la rue du Cratère où se trouve l'entrée du site, présence d'une zone arborée et, vers la rue, d'une petite friche rudérale. Le sentier se divise en deux: l'un va vers des rochers très fréquentés et l'autre longe la rive nord de l'étang où a été installée une table de pique-nique.
Fréquentation du site: Le site est fort fréquenté, notamment comme lieu de pique-nique (table et places à feu). Certains endroits sont par conséquent très piétinés. L'entrée du site se trouve au niveau de la rue du Cratère (panneau à cet endroit, placé par la Ville de Namur).
Présence de déchets: Les dépôts de déchets de jardins du côté de la rue du Cratère ont été évacués lors de l'aménagement de l'accès au site par la Ville.
Environnement du site: Le site, entièrement entouré de rues, jouxte plusieurs jardins et maisons.
Les arbres et arbustes sont abondants dans l'excavation: Prunus avium, Quercus robur, Populus tremula, Sorbus aucuparia, Crataegus monogyna, C. laevigata, Prunus spinosa, Frangula alnus, Mespilus germanica (plusieurs pieds anciens mais aussi quelques pieds plantés récemment), Sambucus nigra, S. racemosa, Cornus sanguinea, Rosa canina, Ilex aquifolium, Lonicera periclymenum, Hedera helix, Cytisus scoparius, Cotoneaster horizontalis,... La végétation herbacée comprend notamment diverses acidiphiles: e.a. Teucrium scorodonia, Digitalis purpurea, Hieracium pilosella, H. lachenalii, Hypochaeris radicata, Stellaria holostea, Spergularia rubra, Rumex acetosella, Vulpia bromoides, Festuca filiformis et Deschampsia flexuosa. Les ronces sont abondantes partout. Des fougères banales poussent en différents points de la carrière.
Les berges de la pièce d'eau, abruptes en de nombreux endroits, ne permettent pas l'installation de plantes, si ce n'est quelques massifs de Typha latifolia, une plage de Scirpus sylvaticus (extrémité ouest), des touffes éparses d'Iris pseudacorus, Juncus effusus, Lythrum salicaria et Epilobium hirsutum et quelques buissons de Salix sp. Dans l'eau se développent la lentille d'eau Spirodela polyrhiza (surtout le long des berges, dans les amas d'algues), Potamogeton crispus (peu abondant) et plusieurs plages de Nuphar lutea dont une de 0,5 are à l'extrémité ouest (l'indigénat de cette espèce est incertain).
Dans la parcelle boisée au sud de l'étang croissent Prunus avium (dominant), Salix caprea, Quercus sp., Sorbus aucuparia, Acer pseudoplatanus, Ilex aquifolium, Mespilus germanica, etc. Le sol est presque complètement couvert de ronces.
Occupation du site avant exploitation: ?
Matériau(x) extrait(s): D'après le document de 1981 émanant de l'échevinat de l'environnement de la Ville de Namur, 'l'exploitation visait autant le kaolin que la roche très résistante (rhyolithe ancienne) de la cheminée par laquelle des roches en fusion s'injectaient...'.
D'après la fiche ULB (1996), grès du Silurien exploité pour la production de pierres de construction.
Référence DPA: Malonne 2 et 3.
Fiche ULB (1996): 4770505.
Déroulement de l'exploitation: l'historique de la carrière a été étudié par Léopold Creplet (document inédit?). L'activité de la carrière se serait arrêtée vers 1951-52 (gisement épuisé).
Réaffectation prévue (dans autorisation):
Réaffectation effective: site classé laissé en l'état. Actuellement, espace vert public.