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92 - Beauregard

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Rouvroy
Cantonnements DNF :Virton
Surface :4.23 ha
Coordonnées :X Lambert : 231493 - Y Lambert : 28817
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Le site de Beauregard se localise au sud du village d'Houdrigny et sur le territoire de la commune de Rouvroy. Il s'agit d'un ensemble de terrains humides situés le long de la vallée de la Chevratte, affluent du Ton, et compris entre la voie de chemin de fer Givet-Athus et la route reliant Meix devant Virton à Dampicourt. Les habitats présents consistent en une roselière, en prairies humides fauchées ou pâturées, en caricaie et en une belle aulnaie marécageuse. Le site présente un grand intérêt botanique et entomologique. Quelques hectares sont protégés à cet endroit par les RNOB depuis 1980. (Joëlle Huysecom).

Carto

Régions naturelles

  • M0 - Lorraine belge

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Dampicourt4.23 haROUVROY (partim ???)LUXEMBOURG

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Virton4.23 haArlon

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

Site non classé.

Propriétaire(s)

Réserves Naturelles RNOB - Natagora.

Privé(s) Non  ONG Oui  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Gestionnaire

Baudouin IWEINS, 26 rue Croix Jacques, 6769 Villers-la-Loue (tél. 063/57.93.42)

Sites protégés

Code du siteNom du siteSurface
6638Beauregard4,85 ha
RNOB_009Beauregard

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Accipiter nisusOuiNon
Acrocephalus arundinaceusOuiOui
Acrocephalus schoenobaenusOuiOui
Acrocephalus scirpaceusOuiNon
Alcedo atthisOuiNon1993
Cinclus cinclusOuiNon1993
Dendrocopos minorOuiNon1993
Emberiza schoeniclusOuiOui1993
Gallinago gallinagoOuiOui2008P. Verté
Gallinula chloropusOuiNon1993
Oriolus oriolusOuiOui1993
Sylvia communisOuiNon
Sylvia currucaOuiNon
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Brenthis inoNonNon2010J. Couckuyt
Coenonympha arcaniaNonOui2010J. Couckuyt
Cyaniris semiargusNonNon2010J. Couckuyt
Issoria lathoniaOuiNon2010J. Couckuyt
Lycaena disparOuiOui2006S. Pierret
Plebejus argusNonOui2010J. Couckuyt
Invertébrés - Insectes - Libellules
Orthetrum coerulescensOuiNon2 ex.2008GT Gomphus (S. Bocca)
Sympetrum flaveolumNonNon2003P. Goffart, V. Fichefet
Invertébrés - Insectes - Orthoptères
Chrysochraon dispar1993RNOB
Conocephalus dorsalis1993RNOB
Omocestus viridulus1993RNOB
Phaneroptera falcata1993RNOB
Plantes - Plantes supérieures
Berula erecta1993
Carex acuta
Carex acutiformis1993
Carex appropinquata1993
Carex paniculata1993
Carex vesicaria1993
Dactylorhiza incarnata1993
Eleocharis uniglumis1993
Juncus subnodulosus1993
Sparganium erectum1993
Stellaria palustris

Commentaires sur la faune

Mammifères :
Sus scrofa (sanglier), Meles meles (blaireau)


Avifaune (d'après le dossier de demande d'agrément, 1993):
En période de nidification, on note la poule d'eau (Gallinula chloropus), le pic épeichette (Dendrocopos minor), le loriot (Oriolus oriolus), le martin-pêcheur (Alcedo atthis), le cincle plongeur (Cinclus cinclus), la rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris), le bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus)...

Herpétofaune :
Pas de données

Orthoptères (données 09/09/93, RNOB) :
Chrysochraon dispar, Conocephalus dorsalis, Phaneroptera falcata, Omocestus viridulus...
(d'après le dossier d'agrément, 1993)

Commentaires sur la flore

Berula erecta, Carex acutiformis, Carex paniculata, Carex vesicaria, Dactylorhiza incarnata, Eleocharis uniglumis, Juncus subnodulosus, Sparganium erectum
(d'après le dossier d'agrément, 1993)

Espèces exotiques

Quercus rubra

Conservation

Objectifs de conservation

Le site a été protégé dans l'espoir d'y voir nicher Cirsus pygargus. D'après le conservateur, le busard cendré a niché récemment à 'la Cussignère' à Musson, à une douzaine de km (1 couple qui a été dérangé et qui a quitté l'endroit) et, il y a quelques années, cet oiseau a niché à Harnoncourt, à proximité de l'usine de pâte à papier (d'après Saintenoy-Simon, 1994).
Conservation d'un fond de vallée humide de grand intérêt botanique en Lorraine belge. Le site abrite notamment une population d'une orchidée très rare (d'après la fiche RNOB, 1999).

Menaces

Abandon de la gestion traditionnelle extensive : prolifération de la mégaphorbiaie au détriment des communautés vivantes des prés humides, fermeture paysagère de la vallée due à une prolifération des aulnes en plaine alluviale...
Récolte d'animaux et de plantes rares par des collectionneurs : insectes et orchidées

Recommandations

- agrandissement et consolidation de la réserve naturelle par l'acquisition de parcelles supplémentaires ;
- développement et recherche de nouveaux partenariats pour la gestion de la réserve naturelle par le pâturage extensif.

Plan de gestion

Pour favoriser la nidification éventuelle du busard cendré, le conservateur préconise de rajeunir la roselière qui est très vieille dans l'espoir de voir s'établir à sa place une magnocariçaie. L'association n'a jamais appliqué de mesures de gestion sauf semble-t-il très récemment. En effet, environ 1/2ha de roselière ont été fauchés, mais sans que la litière soit exportée.
La gestion prévoit la fauche tardive des mégaphorbiaies avec exportation du foin (d'après Saintenoy-Simon, 1994).
Les objectifs de la gestion sont :
- le développement de l'intérêt ornithologique du site dans sa partie située en rive droite de la Chevratte. On y trouve en particulier une vaste étendue de roselière, propice aux rousserolles, aux bruants des roseaux...
- le développement de l'intérêt botanique du site dans sa partie située en rive gauche. On y trouve en particulier de belles populations de Dactylorhiza incarnata et de Juncus subnodulosus.
Le plan de gestion de la réserve naturelle de Beauregard comprend les zones et interventions suivantes :
- l'aulnaie marécageuse et l'aulnaie rivieraine, déjà relativement âgées, sont laissées à leur évolution naturelle et gérées en tant que réserve intégrale.
- Les cariçaies, les roselières et les prés à orchidées sont annuellement fauchés avec exportation du foin.
Une gestion par le pâturage pourrait être envisagée à long terme s'il s'avère possible d'étende la superficie de la réserve naturelle à d'autres terrains situés en rive gauche de la Chevratte.
(d'après la fiche RNOB, 1999)

Accès du public

L'accès au public de la réserve naturelle sera limité dans le cadre de visites guidées, lors des chantiers de gestion ou toute autre activité organisée dans le site et avalisée par la commission de gestion.

Les véhicules motorisés et vélos tout terrain ne seront pas admis dans la réserve, à l'exception des engins agricoles et autres destinés à la gestion du site (fauche, débroussaillage, ...).

Les études scientifiques seront suscitées et menées après accord de la commission de gestion.

Pour des motifs de sécurité publique, de protection d'espèces ou de travaux de gestion, la commission de gestion peut interdire temporairement certains accès.

Détails

Description physique

Le site de Beauregard se situe en Gaume, à trois km à l'ouest de Virton, sur le territoire de la commune de Rouvroy.
L'ensemble des terrains constituant la réserve naturelle se trouvent dans la plaine alluviale de la Chevratte, petit affluent du Ton, lui-même affluent de la Chiers. La plus grande des parcelles s'allonge entre la rive droite de la Chevratte et la voie de chemin de fer de Libramont à Virton, les deux autres sont situées sur la rive gauche de la rivière.
L'altitude moyenne du site est de 205 mètres.
La réserve naturelle de Beauregard est située dans le district phytogéographique lorrain, sur des terrains du jurassique inférieur et sur le flanc sud de la Cuesta Sinémurenne. La plus grande partie du site repose sur les alluvions de la Chevratte, sa bordure ouest repose sur les sables du Virtonien. Plus en amont, la vallée de la Chevratte se creuse dans les calcaires sableux du Sinémurien.
Si la plus grande partie du site se trouve sur les alluvions de la Chevratte, sa bordure ouest repose sur les assises du Virtonien (Vra s : sables et grès de Virton). En amont, la vallée de la Chevratte se creuse dans les calcaires sableux du Sinémurien (Sn b : calcaire sableux d'Orval, Sn a : calcaire sableux de Florenville).

Description biologique

D'après nos observations du 5-07-1990, on peut distinguer dans cette réserve une aulnaie marécageuse, une cariçaie, une roselière, une filipendulaie, sans oublier l'aulnaie rivulaire formant galerie le long de la Chevratte.
L'aulnaie rassemble Alnus glutinosa, Salix x multinervis, S. cinerea, Frangula alnus, sur une strate herbacée importante de Carex cf. acutiformis (pas d'inflorescences), Caltha palustris, Iris pseudacorus, Filipendula ulmaria, Eupatorium cannabinum, Cirsium oleraceum, Equisetum palustre, E. fluviatile, Impatiens noli-tangere, Solanum dulcamara, Galium palustre, Dryopteris dilatata, etc. Des touradons de Carex paniculata sont présents çà et là (Macrophorbio-Alnetum, 44.911).
La cariçaie est formée de Carex acuta et Carex acutiformis entre lesquels poussent quelques espèces du Filipendulion. Scirpus sylvaticus et Sparganium erectum s'y trouvent également (Caricetum gracilis, 53.212).
La roselière est un peuplement très dense de Phragmites australis (Phragmition, 53.1). On y trouve dispersées les espèces de la filipendulaie, mais aussi Mentha aquatica, Calystegia sepium, Ribes rubrum et de nombreux pieds de Humulus lupulus, ces dernières espèces indiquant probablement que l'aulnaie était plus étendue jadis ou peut-être qu'elle est en voie de rétablissement.
Les zones d'eau libre entre les roseaux sont occupées par Lemna minor (Lemnion, 22.41).
La filipendulaie est assez étendue dans la réserve et groupe Filipendula ulmaria, Lythrum salicaria, Lycopus europaeus, Eupatorium cannabinum, Scrophularia auriculata, Symphytum officinale, Epilobium hirsutum, Valeriana repens, Phalaris arundinacea, Cirsium oleraceum, Lotus pedunculatus, Solanum dulcamara, Equisetum fluviatile, Juncus effusus, Urtica dioica, Vicia cracca, etc (Filipendulion, 37.1).
L'aulnaie qui borde la Chevratte est très riche en Humulus lupulus. Les plantes y sont nombreuses : espèces de la phragmitaie, de la filipendulaie,... On y observe aussi Crepis paludosa, Stellaria nemorum, Myosoton aquaticum, Festuca gigantea, Agropyron caninum, diverses espèces nitrophiles (Geranium robertianum, Alliaria petiolata, urtica dioica, Galium aparine, (ces deux dernières parfois très abondantes), et même mésophiles (Lamium galeobdolon subsp. montanum). La plante la plus intéressante est Geum rivale, très répandu le long des berges. Quelques arbustes se mêlent à l'aulnaie comme Sambucus nigra, Rosa canina, Crataegus monogyna, Prunus spinosa, Corylus avellana, Salix alba,... Quelques Quercus rubra sont épars. Un fossé est envahi par Apium nodiflorum, Stellaria uliginosa, Caltha palustris. Sur le pont de la Chevratte, sont établis quelques pieds de Cystopteris fragilis.
D'après ANONYME (1991), une jonchaie basse à Juncus subnodulosus, Stellaria palustris, Eleocharis uniglumis existe de même qu'une prairie riche en Dactylorhiza incarnata (cette donnée est à vérifier étant donné la rareté de l'espèce)

Monument naturel

A quelques km en amont du site, se trouvent les fameux 'crons' (tufs calcaires) des ruisseaux de la Chevratte et de Lahage. L'un d'eux, fossile, 'La Crânière' constitue un monument géologique remarquable (PARENT, 1969).

Monument historique

Aucun monument.

Histoire du site

D'après Ferraris, le site était occupé par des prairies marécageuses. Une maison de plaisance, située sur la rive droite de la Chevratte, figure sur la carte de Ferraris. De nombreux moulins, forges, fonderies, platineries existaient le long de la Chevratte.

Divers

Sources

RESNAT

OFFH - encodage en ligne

Répondants de l'information

Réserves Naturelles RNOB NATAGORA