Cette carrière est située dans la partie NNW du village de Laneffe, à moins de 200 m au nord de la route N5 Charleroi-Philippeville. Elle a été creusée sur le versant de rive droite du Thyria qui coule le long du côté SW de la carrière. On y a extrait anciennement du calcaire du Frasnien. La carrière est accessible à partir de la Grand Rue par un chemin fermé par une barrière (panneau 'Entrée interdite'), face à la rue des Falaises.
Le site, qui ne présente pas l'aspect typique d'une excavation, est globalement en pente vers le Thyria et comprend plusieurs petites excavations en général fort embroussaillées, des talus plus ou moins rocheux selon les endroits et souvent envahis par des arbustes, des zones ouvertes plus ou moins planes, une bande boisée assez étroite vers le nord (entre le pré et la partie ouverte du site) et, vers l'accès (partie peut-être remaniée contrairement au reste du site), une friche herbeuse et des ronciers. Le caractère rocheux est principalement limité à des portions de talus vers l'extérieur et à de petites falaises peu élevées (6-7 m maximum) et irrégulières (présence d'une cavité sur un talus au nord).
Fréquentation du site: Le site, dont l'accès est interdit, semblait assez fréquenté en 1997: piétinement visible en été un peu partout, jeux d'enfants (cabanes).
Présence de déchets: En 1997, un petit versage actif derrière les jardins de la Grand Rue (inertes, déchets de jardin notamment), semblant arrêté en 2007. Le site a peut-être fait l'objet de dépôts à l'angle est où se trouve une zone couverte d'orties et de ronces.
Environnement du site: Le site est entouré de prés, sauf vers le NE où il jouxte les jardins des maisons de la Grand Rue. Le Thyria passe tout près de la partie basse, parallèlement au côté SW. Au SE, proximité d'une grosse ferme en moellons calcaires.
Cette ancienne carrière comprend vers l'accès une partie peut-être remaniée, moins intéressante car fort envahie par des nitrophytes (massifs d'Urtica dioica et Tanacetum vulgare, ronciers) et par Arrhenatherum elatius. Les ligneux qui sont dispersés dans les zones ouvertes ou forment des fourrés arbustifs (fruticée plus ou moins continue à certains endroits) sont en majorité représentés par Crataegus monogyna et Prunus spinosa, accompagnés de Rosa canina, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Ligustrum vulgare, Viburnum opulus, Acer campestre, Prunus avium, ainsi que Clematis vitalba.
La bande boisée vers le nord est constituée e.a. de Carpinus betulus, Prunus avium, Quercus, avec différents arbustes comme Corylus avellana et Crataegus monogyna, et Hedera helix. La strate herbacée, discontinue, comprend notamment Mercurialis perennis, Arum maculatum, Polygonatum multiflorum, Listera ovata et Orchis mascula.
Les zones couvertes d'un Mesobromion sont encore relativement étendues malgré la recolonisation préforestière déjà bien amorcée. Cette pelouse calcicole, qui représente le milieu le plus intéressant de la carrière, est largement dominée par Bromus erectus, accompagné çà et là par d'autres graminées, telles Briza media, Trisetum flavescens, Avenula pubescens, Koeleria cf. macrantha, Festuca cf. lemanii et, surtout au niveau des ourlets, Brachypodium sylvaticum. Elle renferme en outre un large spectre d'espèces relativement répandues dans ce type d'habitat: entre autres Ranunculus bulbosus (abondante), Arenaria serpyllifolia, Minuartia hybrida (rochers vers le nord), Helianthemum nummularium (abondant par endroits), Primula veris, Sedum acre, Potentilla neumanniana (abondante localement), Sanguisorba minor, Fragaria vesca, Lotus corniculatus, Trifolium campestre, Ononis repens, Geranium pusillum, Geranium columbinum, Erodium cicutarium, Linum catharticum, Polygala vulgaris, Pimpinella saxifraga, Acinos arvensis (rochers), Thymus pulegioides, Plantago media, Campanula rotundifolia, Galium pumilum, Galium verum, Scabiosa columbaria, Centaurea scabiosa, Hieracium pilosella, Cirsium acaule (fort abondant), Carduus nutans, Carlina vulgaris, Leontodon hispidus et Carex flacca. Il faut épingler la présence de quelques espèces plus remarquables: les orchidées Orchis anthropophora et Anacamptis pyramidalis, toutes deux plus abondantes en 2007 qu'en 1997, et Thymus praecox qui y forme quelques belles plages. Des plantes d'ourlets se développent dans ce site déjà fort envahi par les arbustes: Viola hirta, Agrimonia eupatoria, Trifolium medium, Vicia sepium, Origanum vulgare, Clinopodium vulgare, Veronica chamaedrys, Cruciata laevipes, Hieracium murorum, Hieracium (H.) estival, Solidago virgaurea, Inula conyzae,... On y trouve aussi des espèces prairiales telles que Lathyrus pratensis, Vicia cracca, Plantago lanceolata, Galium mollugo, Knautia arvensis, Tragopogon pratensis, Achillea millefolium, Leucanthemum vulgare et Centaurea jacea, ainsi que des plantes de friches, par exemple Reseda luteola, Vicia hirsuta, Echium vulgare, Verbascum thapsus, Campanula rapunculus et Picris hieracioides.
Les fougères Polypodium vulgare s.l. et Asplenium ruta-muraria poussent les falaises et rochers.
La faune est sous-documentée. On y observe une avifaune des buissons dont Sylvia curruca, S. communis, Emberiza citrinella, Carduelis cannabina et C. chloris; Aegithalos caudatus et Picus viridis. La présence de Streptopelia turtur a également été signalée.
Aucune observation herpétologique disponible.
Parmi les Insectes:
- Orthoptères (relevé incomplet): à côté d'espèces communes, relative abondance de deux criquets peu communs: Omocestus rufipes et Stenobothrus lineatus, ce dernier étant caractéristique des pelouses calcaires.
- Lépidoptères (relevé incomplet): Melanargia galathea et diverses espèces banales, notamment Aphantopus hyperantus, Maniola jurtina, Pyronia tithonus, Araschnia levana, Polyommatus icarus, Thymelicus lineola.
- Hyménoptères Aculéates: les Mégachilides Hoplitis adunca et Anthidium punctatum sont les seules espèces notées jusqu'à présent.