Situation générale: Cette carrière est localisée à moins de 1 km au NE du village de Loyers. Elle a été creusée à flanc de coteau dans le versant de la rive droite de la Meuse.
On y a exploité du calcaire viséen.
Description du site: Cette carrière, invisible de la chaussée de Liège (N90) et de la rue de Loyers, est accessible par l'ancien accès au km 6,1 de la chaussée de Liège (entrée barrée, panneau 'Minière Propriété privée'). Le chemin d'accès monte dans le bois (pente couverte d'une frênaie-érablière de ravin avec la fougère Asplenium scolopendrium) puis longe une zone de déblais envahie de ligneux pionniers (partie non prospectée) pour atteindre un terre-plein caillouteux. A partir de ce terre-plein, un chemin mène vers le SW à l'excavation occidentale; celle-ci est limitée par une falaise (environ 10 m de haut) aux couches plus ou moins horizontales, avec des coulées de sable/terre et de gros blocs en bas de pente.
Du terre-plein précedent, le chemin principal continue à monter, bordé de part et d'autre de zones de déblais bien colonisées par les bouleaux et les ronces (partie non prospectée). Un chemin part vers la droite et conduit à un replat caillouteux (avec une partie en dalle) qui domine la petite excavation et est limité vers l'extérieur par une falaise d'environ 5 m de haut, fort érodée (nombreuses coulées meubles).
Le chemin principal aboutit à la grande excavation dont le fond caillouteux est couvert d'une végétation herbacée de plus en plus continue au fil des années; des ligneux poussent vers le pied de la falaise. Celle-ci, haute d'une dizaine de mètres, est subverticale ou éboulée selon les secteurs. Un replat intermédiaire, accessible par un des chemins supérieurs, présente, comme le fond de la cavité, une végétation herbacée et muscinale presque continue et des ligneux vers la falaise. De ce palier, un chemin conduit vers la partie supérieure du site qui est en connexion avec le secteur supérieur de la carrière voisine (carrière de Lives-sur-Meuse - SGIB 924); il n'existe pas, à ce niveau, de limite nette entre les deux sites. Ce secteur est nettement plus boisé.
Fréquentation du site: Faible (panneaux d'interdiction).
Présence de déchets: Déchets divers, globalement peu nombreux, le long du chemin d'accès. Quelques déchets (surtout ferrailles) jetés du haut de la falaise donnant sur le replat intermédiaire de la grande excavation.
Environnement du site: Le site est inclus dans le bois de Chetoi. L'angle SE de l'excavation jouxte des terres agricoles. La carrière de Lives-sur-Meuse (SGIB 924) est contiguë au site vers le SW.
Le fond et les replats des deux excavations présentent une végétation assez semblable constituée, dans la partie centrale, de plantes pionnières des sols pierreux (Sedum et petites plantes annuelles de l'Alysso-Sedion) et, vers les falaises, de plantes plus variées parmi lesquelles des espèces de pelouses, des plantes d'ourlets, des espèces forestières, ainsi que quelques plantes pionnières des milieux anthropiques: e.a. Arenaria serpyllifolia, Rumex scutatus, Erophila verna, Cardaminopsis arenosa, Arabis h. hirsuta, Hypericum perforatum, Sedum album (abondance décroissante), Sedum acre, Saxifraga tridactylites, Fragaria vesca (abondant), Sanguisorba minor, Aphanes sp., Vicia cracca, Vicia sativa, Vicia tetrasperma, Euphorbia amygdaloides, Erodium cicutarium, Geranium annuel, Geranium robertianum, Torilis japonica, Centaurium erythraea, Echium vulgare, Veronica officinalis, Scrophularia nodosa, Origanum vulgare, Acinos arvensis (assez abondant, notamment dans le fond de la petite excavation), Prunella vulgaris, Teucrium scorodonia, Clinopodium vulgare, Valeriana repens, Dipsacus fullonum, Erigeron acer, Carlina vulgaris, Conyza canadensis, Senecio jacobaea, Hieracium murorum, Leucanthemum vulgare, Taraxacum sp., Hieracium murorum, Eupatorium cannabinum, Picris hieracioides, Carex flacca, Luzula campestris/multiflora, Calamagrostis epigejos, Dryopteris filix-mas, bryophytes et lichens. Parmi les ligneux, Betula pendula est l'espèce pionnière dominante, accompagnée de Salix caprea, Buddleja davidii, Clematis vitalba, Rubus sp.
La végétation colonisant les falaises et les pentes éboulées semble banale (Melilotus sp., Asplenium trichomanes (abondant sur la falaise d'une petite excavation ombragée donnant sur le replat intermédiaire de l'excavation principale), Polypodium vulgare (idem),...).
La strate arborée du secteur supérieur comprend Betula pendula et Salix caprea, avec Prunus avium, Acer campestre, Ligustrum vulgare, Euonymus europaeus, Cornus sanguinea, Rosa canina, Lonicera periclymenum, Rubus sp.,... On y retrouve, dans les zones ouvertes, des plantes présentes dans le fond et sur les replats des excavations, telles que Sedum album, Fragaria vesca, Arabis hirsuta, Carlina vulgaris, Origanum vulgare,..., mais aussi des plantes forestières comme Pteridium aquilinum, Mercurialis perennis, Paris quadrifolia, Arum maculatum, Luzula pilosa, Anemone nemorosa, ainsi que des pieds dispersés de Dactylorhiza fuchsii.