Portail Wallonie.be| Portail Environnement| Fédération Wallonie-Bruxelles

971 - Ile de Champinoit

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :Ile du Champinoit
Communes :Profondeville
Cantonnements DNF :Namur
Surface :1.76 ha
Coordonnées :X Lambert : 186130 - Y Lambert : 117981
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

A compléter

Carto

Régions naturelles

  • F4 - Vallée de la Meuse

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Profondeville1.76 haPROFONDEVILLENAMUR

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Namur1.76 haNamur

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

A compléter

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Oui  Région Non  Autres publics Non

Sites protégés

Code du siteNom du siteSurface
287Ile de Champinoit7,23 ha

Biotopes

Commentaires sur les biotopes

Groupements en cours d'évolution.

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Alcedo atthisOuiNon
Plantes - Plantes supérieures
Anemone ranunculoides2010J.-Y. Baugnée
Dipsacus pilosus
Lunaria rediviva2010J.-Y. Baugnée
Myosotis sylvatica2010J.-Y. Baugnée
Pastinaca sativa2010J.-Y. Baugnée
Seseli libanotis
Thalictrum flavum

Commentaires sur la faune

Données à compléter.

Commentaires sur la flore

Plantes intéressantes : Anemone ranunculoides, Dipsacus pilosus, Thalictrum flavum, Euphorbia esula subsp. esula, Cardamine impatiens, Allium ursinum, Lamium maculatum, Erysimum cheiranthoides.
La présence d'une population de Pastinaca sativa subsp.urens est curieuse. On peut se demander d'où cette plante est venue, étant donné sa rareté dans la vallée.
L'île est assez riche floristiquement avec 141 espèces sur moins de 2 ha. On y a noté Heracleum mantegazzianum.

Espèces exotiques

Buddleja davidii, Conyza canadensis, Erigeron annuus,

Conservation

Objectifs de conservation

A compléter

Menaces

Existence des ronciers.

Recommandations

Problèmes qui se posent et recommandations en matière de gestion et d'étude :
Il est particulièrement difficile de savoir quelle gestion appliquer à cette île.
A. Une évolution très favorable semble se dessiner, en raison de la présence de diverses espèces caractéristiques des îles en cours de boisement par une forêt secondaire de type aulnaie-frênaie. L'aulne régénère abondamment et pourrait en quelques années occuper une grande partie de l'île. Il faudrait laisser se dérouler cette évolution naturelle.
B. Là où existe déjà un certain couvert forestier, l'évolution tend vers l'aulnaie-frênaie à aegopode ou vers la chênaie à charme, dans les zones les plus sèches. Cette évolution doit être favorisée (diversification des groupements forestiers,...).
C. Sur le pourtour de l'île, où se développent des espèces des mégaphorbiaies, les saules, aulnes et frênes vont se développer rapidement et former une forêt rivulaire qui va masquer l'intérieur de l'île. A maturité ces arbres devront être abattus avant de constituer un danger pour la navigation et pour les barrages.
D. Il est pratiquement impossible de prévoir l'évolution de la zone de prairies/friches du centre de l'île. Sans connaître l'histoire de l'île on penserait plutôt à une coupe forestière qu'à une prairie. Peu d'espèces vraiment prairiales s'y développent (Filipendula ulmaria, Thalictrum flavum), mais par contre beaucoup d'espèces de coupes forestières (Dipsacus fullonum, Arctium lappa, Galeopsis tetrahit) ou d'ourlet (Anthriscus sylvestris, Glechoma hederacea, Ranunculus ficaria subsp. bulbilifer), ou même forestières (Anemone ranunculoides).
Sans gestion on peut imaginer que les aulnes, très prolifiques, les frênes et les érables vont se développer. Il pourrait y avoir aussi une extension du sureau noir.
Avec gestion par fauchage, un certain nombre d'espèces vont être éliminées (Pastinaca sativa subsp. urens, Dipsacus fullonum, Arctium lappa) au profit d'espèces prairiales mais il faudra sans doute plusieurs années avant d'arriver à avoir une prairie de plaine alluviale représentative et on n'a aucune certitude d'y arriver étant donné les bouleversements que l'île a connus et le fait que la végétation qui pousse entre les hautes herbes est plutôt formée d'espèces d'ourlet ou de sous-bois.
En cas de fauchage, il y aura une masse considérable de foin à brûler ou à évacuer (exportation).
E. La végétation de la zone de galets du pourtour de l'île évoluera sans doute plus lentement, mais pourrait être envahie par les saules.
La gestion dépendra du but voulu par le gestionnaire qui devra donc choisir entre :
- une île boisée sur son pourtour et à ses extrémités avec des zones de prairies ou de bosquets au centre;
- une île avec des parties boisées et des zones de prairies visibles de l'extérieur de l'île et esthétiquement répartis;
- une île entièrement boisée.

Plan de gestion

Voir les recommandations.

Accès du public

A compléter

Détails

Description physique

L'île de Champinoit se trouve dans la vallée de la Meuse dans sa traversée des anticlinaux éodévoniens précédant l'Ardenne condrusienne (anticlinal de Profondeville). L'île, assez basse sur l'eau, est une des premières à être inondée lors des crues. Lors des grandes inondations de 1993/1994 et 1995, une hauteur d'eau d'environ 2,5m a recouvert l'île (d'après les banchages accrochés dans les arbres). Des alluvions plutôt sableuses ont été déposées lors des dernières crues. Elles sont de texture assez légère et ont contribué à fertiliser l'île dont la végatation est particulièrement vigoureuse.

Il y a une dizaine d'années, il n'y avait quasi pas d'arbres sur l'île qui avait été ensemencée avec de l'herbe. Par la suite, il y a eu extension des ronces et orties, plus pâturage par des oies et des moutons. Depuis 1993, il n'y a plus de pâturage.

C'est la dernière île de la vallée à avoir été pâturée.

Elle occupe une superficie de 1ha70 et appartient à trois propriétaires différents : la Commune de Profondeville, l'Office de la Navigation et un propriétaire privé.

Description biologique

Visite du 23 mai 1996.
A. L'île est relativement peu arborée. Cependant on observe Salix alba, Fraxinus excelsior, Alnus glutinosa, Acer pseudoplatanus, A. platanoides, Populus sp. envahi par Viscum album, Tilia tomentosa, planté, qui se dissémine abondamment, Prunus avium et des arbustes tels Crataegus monogyna, Sambucus nigra, des massifs d'Alnus glutinosa, Salix purpurea subsp. lambertiana,...
Un ou deux pommiers témoignent d'un ancien usage traditionnel de l'île, le verger.
Quelques Rubus caesius annoncent la reconstitution probable des ronciers importants qui ont existé un moment sur l'île.
B. le centre de l'île est occupé par une friche/prairie de composition floristique insolite. On note en effet une abondance :
- de très hautes herbes, rudérales ou prairiales particulièrement vigoureuses : Pastinaca sativa subsp. urens 2.2, Angelica sylvestris 2.2, Heracleum sphondylium 2.2, Anthriscus sylvestris 3.3, Filipendula ulmaria 1.2, Valeriana repens +, Arctium lappa 2.2, Dipsacus fullonum 1.2, Rumex obtusifolius subsp. transiens +, Chaerophyllum temulum 1.2;
- d'espèces nitrophiles : Glechoma hederacea 3.3, Ranunculus ficaria subsp. ficaria 2.2, Geum urbanum 1.1, Lamium album 1.2, Silene dioica 1.2, Alliaria petiolata 1.1, Urtica dioica, Galium aparine, Calystegia sepium;
- d'espèces de coupes forestières : Galeopsis tetrahit 2.2,...
- d'espèces caractéristiques des grandes vallées : Lamium maculatum 1.2, Thalictrum flavum 1.1, Erysimum cheiranthoides, Euphorbia esula subsp. esula;
- de diverses espèces disséminées : Senecio jacobea, Senecio erucifolius, Cruciata laevipes, Lotus pedunculatus, Rhinanthus minor, Rumex acetosa, Arrhenatherum elatius...
- etc.
C. En bordure de l'eau du fleuve et dans les zones les plus humides de l'île, on observe des espèces des mégaphorbiaies comme : Lycopus europaeus, Lythrum salicaria, Scrophularia auriculata, Epilobium hirsutum, Tanacetum vulgare, Stachys palustris, Eupatorium cannabinum, Cirsium oleraceum, Achillea ptarmica, Symphytum officinale ou des roselières comme Phalaris arundinacea, Rumex hydrolapathum, Iris pseudacorus...
D. En sous-bois se développent Aegopodium podagraria, Brachypodium sylvaticum, Hedera helix, Sambucus nigra,... ainsi que des plantes de la frênaie ou de l'aulnaie : Dipsacus pilosus, Anemone ranunculoides, Cardamine impatiens, Allium ursinum, Humulus lupulus, Solanum dulcamara,...
E. Une bande de galets a été déposée sur le pourtour de l'île. Elle présente de nombreuses espèces parmi lesquelles on note : Myosotis ramosissima, M. arvensis, Viola arvensis, Cerastium glomeratum, Prunella vulgaris, Erodium cicutatium, Arenaria serpyllifolia, Erophila verna subsp. verna, Linaria vulgaris, Tussilago farfara, Geranium robertianum, G. pusillum, G. dissectum,... et des espèces de friches comme Artemisia vulgaris, Daucus carota, Verbascum nigrum, Conyza canadensis, Reseda lutea, R. luteola, Buddleja davidii, Erigeron annuus, ...
F. Quelques calcicoles sont présentes : Clematis vitalba, Inula conyzae, Origanum vulgare, Knautia arvensis, Seseli libanotis (venu vraisemblablement des rochers calcaires situés en amont et en aval de l'île), Echium vulgare, Caraminopsis arenos subsp.borbasii...
G. Petasites hybridus forme de petits groupements.

Monument naturel

A compléter

Monument historique

A compléter

Histoire du site

D'après Ferraris, l'île était couverte de prairies.

Divers

Sources

RESNAT

Répondants de l'information

SAINTENOY-SIMON, J. (1997)