D'après nos observations du 3 octobre 1996, l'étang est alors très haut. Les saulaies et les aulnaies qui s'étaient développées lors de la mise en assec de l'étang sont noyées et disparaîtront.
Il n'y a plus de zones exondées sauf sur de très petites surfaces où l'on peut encore noter : Ranunculus sceleratus, Rumex maritimus, Bidens cernua, Rumex conglomeratus, Myosotis cespitosa, Rorippa palustris, R. amphibia, Persicaria mitis, etc.
Les branches des arbres s'étendent jusqu'au-dessus de l'eau, ce qui entraîne presque partout la disparition de la flore caractéristique des berges. Néanmons, le long du chemin du Prince, dans les zones éclairées on observe parmi les ligneux : Salix alba, Alnus glutinosa, Salix atrocinera (et des populations introgressées), S. cinerea, S. x multinervis, S. caprea, Sambucus nigra, Betula pendula, etc., Humulus lupulus et des ronces. De hautes herbes nitrophiles s'y développent : Epilobium hirsutum, Eupatorium cannabinum, Iris pseudacorus, Cirsium oleraceum, Calystegia sepium, Filipendula ulmaria, Lysimachia vulgaris, Equisetum arvense, Phragmites australis, Phalaris arundinacea, Typha latifolia, Tanacetum vulgare...
Notons que les abords de l'étang montrent des groupements forestiers non dénués d'intérêt.
Ainsi, à l'est de l'étang, en contrebas de la digue se trouve une aulnaie dont les zones les plus sèches abritent Sambucus nigra, Prunus padus, Lonicera periclymenum, Rubus idaeus, Rubus sp., ainsi que les fougères Dryopteris dilatata et Athyrium filix-femina et diverses espèces herbacées comme Lychnis flos-cuculi, Festuca gigantea, Circaea lutetiana, Ajuga reptans, Glechoma hederacea, Silene dioica, Urtica dioica... Dans les dépressions humides, ces plantes sont remplacées par Glyceria fluitans, Carex remota, Iris pseudacorus, Persicaria hydropiper, Lycopus europaeus, Solanum dulcamara, Cardamine amara, Juncus effusus, Phragmites australis, Mentha aquatica...
Dans les clairières pousse une végétation formée de hautes herbes (Cirsium oleraceum, C. palustre, Angelica sylvestris, Filipendula ulmaria, Glyceria maxima, Lythrum salicaria) ainsi que quelques espèces du Bidention (Myosoton aquaticum, Persicaria hydropiper, P. amphibium, P. persicaria).
A l'ouest se trouve une peupleraie qui comporte un sous-étage d'Alnus glutinosa, A. incana, Fraxinus excelsior, Salix caprea, Sambucus nigra, Cornus sanguinea, Prunus padus, Betula pubescens, Salix caprea, Humulus lupulus, Sorbus aucuparia, quelques Rubus sp. Au sol, la végétation est nitrophile et hygrophile avec comme dominantes Urtica dioica, Glechoma hederacea, Deschampsia cespitosa, Geranium robertianum, Silene dioica et quelques espèces éparses (Aegopodium podagraria, Geum urbanum, Cirsium oleraceum, Polygonatum multiflorum, Stachys sylvatica, Primula elatior, Moehringia trinervia, Athyrium filix-femina, Dryopteris dilatata...
Des fragments d'aulnaie sont colonisés par Ribes nigrum, Iris pseudacorus, Mentha aquatica, Galium palustre, Carex acutiformis, Cardamine pratensis, Ajuga reptans, Stellaria nemorum, Poa trivialis, Carex remota, Lythrum salicaria, Lycopus europaeus, Solanum dulcamara, Lysimachia vulgaris... Quelques pieds de Frangula alnus sont disséminés.