La composition bryologique, la chimie de l'eau et les facteurs environnementaux ont été caractérisés sur 67 sources incrustantes belges. Nous étudions la relation entre ces facteurs environnementaux et la composition de la communauté, la richesse en espèces ou la présence d'espèces individuelles en utilisant l'analyse de redondance avec la transformation de Hellinger (tb-RDA) ou les modèles linéaires généralisés (GLMs). Les meilleures variables expliquant la composition de la communauté sont la pente, les nitrates (NO₃), ammonium (NH₄) et orthophosphates (PO₄). La richesse en espèces est négativement corrélée à la couverture de la canopée et au PO₄. Palustriella commutata tend à être plus fréquent lorsque la pente est plus raide et à un degré moindre lorsque la couverture de la canopée est plus faible. Eucladium verticillatum tend à être légèrement plus fréquent lorsque la couverture de la canopée et les concentrations de NH₄ sont plus faibles. Cratoneuron filicinum est plus fréquent à des concentrations élevées de Mg et Pellia endiviifolia est plus fréquent à des concentrations de PO₄ plus faibles et à des concentrations de NO₃ plus élevées. Brachythecium rivulare a montré une large amplitude écologique et presque aucun des facteurs environnementaux testés semblent être corrélés à sa présence. L'étude identifie l'eutrophisation comme le principal facteur responsable de la détérioration de l'habitat. Des indications pratiques sur les meilleures façons de conserver ou d'améliorer la qualité de ces sources pétrifiantes sont données. [traduit de l'anglais]