Sources :Fichefet, V. et al (2008)

Sources :Fichefet, V. et al (2008)

Sources :Fichefet, V. et al (2008)

Sources :Fichefet, V. et al (2008)

Essentiel de l'Europe

Aujourd'hui, l'espèce est surtout fréquente en Lorraine, où elle présente encore des populations fournies dans les prairies maigres de fauche. Elle s'observe également autour de la botte de Givet, en région liégeoise (bassin mosan), sur le plateau d'Elsenborn, en Ardenne méridionale, plus ponctuellement ailleurs en Ardenne. L'espèce semble toutefois progresser dans toutes les régions biogéographiques, en particulier lors de l'année chaude de 2018.

L'espèce fréquente les prairies fleuries humides ou sèches, champs de trèfles, talus, carrières, bords de chemins... Ses plantes-hôtes sont des Fabacées diverses comme Trifolium pratense, Trifolium repens, Anthyllis vulneraria, Melilotus officinalis, Genista tinctoria, Ulex europaeus. Les oeufs sont isolés sur les fleurs.

2 à 3 générations s'observent chaque année. L'espèce vole de mai à octobre, avec des pics marqués de fin mai à début juin et de fin juillet à mi-août. Elle hiverne au stade chenille, à mi-développement. Il s'agit d'une espèce myrmécophile dont l'association avec les fourmis (Lasius spp.) est facultative mais commune.

Cyaniris semiargus est actuellement relativement stable en Wallonie et semble même en légère extension en Fagne-Famenne-Calestienne, suite à de nouvelles observations autour de la botte de Givet. Il n'a plus été renseigné en Ardenne occidentale, mais il a par contre été découvert dans plusieurs stations sur le plateau d'Elsenborn et en Ardenne méridionale. Des pertes historiques en Ardenne et en Condroz sont constatées. Cumulées aux disparitions récentes, elles ont amené à une contraction de l'aire de répartition, qui ne représente plus actuellement qu'environ 65% de l'aire totale (1950-2007). Cette espèce autrefois favorisée par la culture fourragère du trèfle est très sensible aux modes de gestion des prairies et ne supporterait qu'une seule fauche par an, à des moments précis.

Présentant un isolement léger mais croissant de ses populations, cette espèce devrait directement tirer profit du futur plan d'action « prairies maigres ». Sa situation pourrait également s'améliorer grâce aux nouvelles techniques de jachères (avec du trèfle) et à certaines mesures agri-environnementales.