Pelouses ouvertes sur sables siliceux secs et pauvres. Il s'agit de communautés souvent éphémères, de petite taille et présentant un aspect en mosaïque avec d'autres formations. Il s'agit également toujours de sites bien ensoleillés. Dominance de plantes annuelles de petite taille (hauteur de la végétation caractéristique ne dépassant pas une dizaine de centimètres).

Distribuées dans tous les districts

• Limoneuse : Rare
• Condroz : Assez rare
• Fagne-Famenne : Assez rare
• Ardenne : Assez rare
• Jurassique : Assez rare

• <est une partie de 35.21 - Pelouses siliceuses d'annuelles naines

Pelouses détritiques des substrats riches en bases (E1.11) ou des sables calcarifères (E1.12), végétations pionnières des sables plus ou moins humides (C3.5), pelouses à corynéphore (E1.93).

Dans les faciès typiques (sols les plus pauvres) : Aira praecox, Aira caryophyllea, Ornithopus perpusillus, Teesdalia nudicollis, Myosotis discolor, Trifolium striatum, Filago minima + Lichens (Cladonia sp.).

Dans les faciès plus évolués, apparition de plantes pérennes (voir fiche E1.92) : Agrostis tenuis, Campanula rotundifolia, Jasione montana, Hieracium pilosella, Rumex acetosella, Galium saxatile (cette dernière surtout en Ardenne, Brabant septentrional et Mosan) (= E1.92).

Remarque: Dans la mesure où, selon le Manuel d'interprétation EUR15, les faciès à plantes pérennes (avec ou sans Carex arenaria) installés sur sols sableux peuvent être considérés comme des faciès stabilisés de pelouses à corynéphores restaurables (Habitat Natura 2000 - code 2330), nous considérons également que les pelouses pionnières des sables acides et secs sans Corynephorus canescens sont des faciès appauvris de l'habitat 2330.

Pour les pelouses pionnières des substrats détritiques acides et secs (schistes, psammites, phyllades, ...), voir E1.11.

D'après les recherches récentes (Jentsch & Beyschlag, 2003 in FLORA, 198 : 3-25), la durée de vie des graines de Corynephorus canescens et de plusieurs autres espèces des pelouses pionnières (Spergula morisonii, Teesdalia nudicaulis, Jasione montana) serait de quelques années seulement. Il est donc peu vraisemblable que l'on puisse reconstituer des pelouses à Corynephorus au départ de formations pérennes si les espèces ne sont plus présentes à proximité. Il n'y a donc pas de raison objective de retenir les pelouses perennes et de rejeter les pelouses encore ouvertes où les conditions de (ré)installation des espèces caractéristiques sont mieux rencontrées.

Il s'agit souvent d'habitats temporaires, de petite taille, mais qui peuvent prendre un caractère plus permanent si on empêche la stabilisation du substrat et la recolonisation par les éricacées, les arbres et les arbustes. Lorsque le substrat se stabilise ou que la perturbation (piétinement, surpâturage par les lapins) disparaît, les stades à annuelles ont tendance à évoluer spontanément vers des stades graminéens (Agrostis capillaris) par la formation progressive d'un sol. Un pâturage très extensif et le maintien de l'ouverture du site sont des mesures permettant de conserver ce type d'habitats (un effet analogue est également obtenu par l'action des lapins). Enfin, tout ajout d'engrais doit être proscrit pour éviter l'apparition de plantes plus compétitives (graminées).

Reboisements, fumures, toute forme d'urbanisation.

Fonds de carrières sablonneux encore en exploitation (peu intensive), talus routiers, champs d'exercice militaires.

ECOP - DEMNA (LM Delescaille - JM Couvreur)

JM Couvreur: dernières mises à jour de l'info 8/2/2011