Tourbières hautes et bas marais acides (D1, D2.2) : dans les tourbières hautes, l'accumulation progressive de tourbe coupe progressivement la végétation du contact avec la nappe phréatique et ne permet qu'aux espèces de tourbières hautes de survivre. Certaines sont cependant communes aux deux habitats : Erica tetralix, Drosera rotundifolia, Narthecium ossifragum, Eriophorum polystachion, Eriophorum vaginatum... et la distinction est d'autant plus difficile que la tourbière est dégradée : envahissement par Molinea caerulea, Calluna vulgaris... Dans la classification Eunis, la séparation au niveau 1 entre la catégorie D (tourbières) et la catégorie F se fait sur base de la végétation dominante et du niveau d'hydromorphie du sol. Dès que l'épaisseur de tourbe dépasse 10 cm, on se trouve dans la catégorie D même si la végétation est dominée par des éricoïdes (Erica tetralix, Andromeda polyfolia, Calluna vulgaris, Empetrum nigrum..). Les espèces de sphaignes diffèrent également fortement : Sphagnum cuspidatum, S. magellanicum, S. fuscum, S. papillosum, S. imbricatum, S. palustre...indiquent un habitat de tourbière haute ou de bas-marais acide. En particulier, la rareté de Sphagnum papillosum et de S.magellanicum est un bon indicateur pour séparer les deux catégories d'habitat.
Landes sèches : en plus de la réalisation de sondages pédologiques, la distinction landes sèches / landes humides se base sur la présence dans les landes humides d'espèces hygrophiles comme : Drosera rotundifolia, Juncus squarrosus, Pedicularis sylvatica, Scirpus cespitosus, Sphagnum compactum, Sphagnum tenellum
La distinction entre les faciès de dégradation de tourbière, de lande tourbeuse et de prairie humide oligotrophe du molinion est délicate. Elle se base avant tout sur un sondage pédologique et une bonne connaissance de l'historique de l'occupation des sols. Cette distinction est d'autant plus difficile que les prairies du Molinion résultent souvent de transformations, d'origine anthropique, de tourbières ou de landes par fauchage, pacage, incendie et souvent drainage.
Code | Nom résumé WalEUNIS | Commentaires |
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D1 | Tourbières hautes et tourbières de couverture | |
D2.2 | Bas-marais acides | |
E3.5 | Prairies humides oligotrophes | faciès de dégradation dominé par la molinie |
F4.2 | Landes sèches | |
Selon l'épaisseur de tourbe et le régime hydrique, évolution spontanée vers la boulaie tourbeuse (G1.51) ou une chênaie boulaie climacique : chênaies pédonculées à bouleau pubescent médio-européennes (G1.8a) sur argiles blanches en Haute-Ardenne, chênaies pédonculées à bouleau atlantiques (G1.81) ou médio-européennes sur sables hydromorphes en Lorraine ou en Région Limoneuse. Lorsque la molinie est dominante et a pu accumuler une épaisse couche de litière, la germination des espèces ligneuses pionnières (bouleau, saules...) est difficile. Elle a lieu à l'occasion de perturbations entraînant une rupture du dense tapis de molinie.
Code | Nom résumé WalEUNIS | Relation | Nom de la série | Commentaires |
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G1.51 | Boulaies tourbeuses à sphaignes | | | |
G1.81 | Chênaies pédonculées à bouleau | | | |
G1.8a | Chênaies pédonculées à bouleau pubescent médio-européennes | | | |
C2.11a | Végétation des sources héliophiles pauvres en base | | | |
D1.11 | Tourbières hautes actives | | | |
D1.121 | Tourbières hautes dégradées | | | |
D1.12 | Tourbières hautes dégradées | | | |
D1.1 | Tourbières hautes | | | |
D2.3H | Communautés de tourbes dénudées | | | |
D5.3 | Jonchaies | | | |