Ecologie : | La fragmentation des habitats forestiers combinée à une chasse démesurée et à une réduction des proies disponibles dans certaines régions ont largement contribué au déclin ou à l'éradication du lynx dans une grande partie de l'Europe. Malgré cela, l'aire de répartition de l'espèce, bien que discontinue, reste très étendue, et le félin peut y fréquenter des habitats très variés suivant les régions : En Asie centrale, il fréquente sans difficulté les steppes et milieux ouverts peu boisés alors qu'en Europe, il est plutôt inféodé aux grands massifs forestiers. Chez nous, ce sont préférentiellement les zones boisées que ce félin fréquente, quelle qu'en soit l'essence dominante, et du moment que des proies y sont disponibles. Le lynx trouvera également en forêt des abris et gîtes en abondance, loin des hommes. L'augmentation conséquente des populations d'ongulés au cours des dernières décennies rendent nos habitats forestiers favorables à cette espèce. Toutefois, la distance entre les foyers de population actuels en Europe de l'Ouest (Allemagne, France), n'est pas de nature à faciliter la recolonisation de nos régions par le lynx pour l'instant, la dispersion des individus s'effectuant de proche en proche à partir des noyaux de présence de l'espèce. Les domaines vitaux des individus sont très grands : de 100 à 250 km², les femelles utilisant des espaces généralement moins étendus que les mâles. Ils sont solitaires sauf durant la période d'accouplement, la femelle élève ensuite seule sa progéniture. Une fois adolescents, les jeunes quitteront le domaine vital de leur mère et partiront en quête d'un territoire. Il est important de surveiller l'évolution de la situation en Région wallonne pour adopter si nécessaire des mesures spécifiques à la préservation des individus recensés sur le territoire régional. Sources : Libois R., 2006 ; Thiry V., 2007. Réactulisation : ULiège 2020. |
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