Résumé : | Lors d'une recherche menée dans l'extrême sud de la Belgique, les exemplaires de Papaver dubium s.l. ont pu être répartis en trois « phénotypes » (P1, P2 et P3) sur la base d'une combinaison de caractères : la coloration du latex frais et sec, la forme et la pilosité des boutons, la forme des capsules et secondairement certains caractères des feuilles de la rosette et des feuilles caulinaires supérieures. Une première carte de répartition a été établie en 2019-2020 pour chaque phénotype. Les bords de voiries, le domaine ferroviaire, les cimetières et les zones remaniées constituent les milieux les plus fréquemment occupés par ces thérophytes liés aux lieux perturbés. P1, le plus répandu dans la région, correspond au taxon subspécifique P. dubium subsp. dubium. Le plus rare, P2, pourrait être rattaché à P. dubium subsp. lecoqii et P3 au taxon confine, présent notamment en Allemagne mais dont la validité taxonomique est encore mise en doute. Deux phénotypes cohabitent dans de nombreuses localités, beaucoup moins souvent les trois phénotypes. Le principal objectif de cette publication est d'attirer l'attention des botanistes et naturalistes sur Papaver dubium s.l. dont la systématique est encore largement controversée. |
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