Résumé : | Des récents travaux de recherche sur des Platanthera d'Europe occidentale ont permis de clarifier la structure de populations sympatriques des deux espèces à large distribution, P. bifolia et P. chlorantha, incluant des individus paraissant intermédiaires, ainsi que de populations composées principalement ou exclusivement de telles plantes intermédiaires. A partir d'arguments morphologiques, moléculaires, chimiques et écologiques, on a démontré que, dans le premier cas, la plupart des « intermédiaires » sont en fait des représentants de P. bifolia s.l., alors que dans le deuxième cas, ces intermédiaires « non-hybrides » constituent une lignée indépendante, à laquelle on a donné le nom de P. muelleri. Les véritables hybrides entre les deux premières espèces semblent très rares. D'autres situations avec principalement des plantes paraissant intermédiaires entre P. bifolia (s.l.) et P. chlorantha dans le sud de l'Italie ont reçu le nom de P. bifolia subsp. osca. D'autres comparaisons morphologiques et écologiques menées en Belgique plaident en faveur de la reconnaissance de deux taxons indépendants au sein de P. bifolia. Ce dernier nom doit être réservé à des populations allopatriques croissant sur sol acide à basique, dans des biotopes ouverts, frais à humides. D'autre part, des populations de P. bifolia croissant souvent en sympatrie avec P. chlorantha comme décrit plus haut, sur sol basique, dans des habitats semi-ouverts à ombragés, pourraient se voir attribuer le nom P. fornicata. L'article discute en outre de situations non résolues qui nécessiteraient des recherches complémentaires. |
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