Ce massif calcaire correspond au rebord occidental du plateau limoneux du Bieure. Il est entaillé au nord et au sud par des goulettes (vallons secs). Le site s'étire selon un axe nord-est/sud-ouest sur environ 1700 m pour une largeur maximale de 900 m. L'altitude atteint 240 m sur le plateau pour environ 145 m au bord du Viroin. Les versants exposés à l'ouest et au sud sont très escarpés avec une pente dépassant parfois les 45%.
Des affleurements rocheux sont visibles sur le flanc ouest, notamment à hauteur des ruines du château de Haute Roche, où une carrière a même été ouverte jadis. Cette carrière, qui a servi à l'extraction du calcaire du Givetien, entaille le flanc sud-ouest d'un rocher localisé sur la rive gauche du Viroin, le long de la petite route (rue de Fays) qui longe la rivière.
De la route, un sentier monte un talus pierrieux et atteint le 'fond' de l'excavation, d'une surface approximative d'un are, qui est limité par des falaises hautes au maximum d'une vingtaine de m, éboulées dans le bas.
L'entièreté du massif est constitué de roches du Frasnien.
Le site est actuellement en grande partie boisé. Les rares zones ouvertes sont localisées principalement sur les affleurements rocheux, par exemple au pied des ruines.
D'après des relevés récents, on note la présence des formations suivantes:
- une pelouses mésohygrophile sur le versant nord-ouest avec notamment Succisa pratensis, Juniperus communis, Carex flacca, Viola hirta, Genista tinctoria;
- des pelouses xériques colonisant les affleurements rocheux du versant ouest, avec Helianthemum nummularium, Globularia bisnagarica, Sedum album, Allium sphaerocephalon, Carex humilis, Acinos arvensis, Poa compressa, Hippocrepis comosa,...;
- des fragments de pelouse mésophile sur le plateau, subsistant sur les lisières, au bord des chemins et dans les clairières, souvent fortement appauvries en espèces. Y poussent encore des espèces comme Viola hirta, Brachypodium pinnatum, Platanthera chlorantha,...;
- une fruticée constituée de Prunus spinosa, Crataegus monogyna, Rosa gr. canina, Cornus sanguinea, etc.;
- des ourlets thermophiles avec Vincetoxicum hirundinaria, Rosa spinosissima, Polygonatum odoratum,...;
- une genévrière senescente constituée de quelques beaux Juniperus communis, sur le versant occidental;
- une jeune hêtraie calcicole fragmentaire à Mercurialis perennis;
- une chênaie-charmaie calcicole avec, entre autre, Cornus mas, Daphne mezereum, Orchis mascula, ainsi que, sur les colluvions du bas du versant ouest, une très belle station de Scilla bifolia.
La petite carrière ouverte sous les ruines du château de Haute Roche a été décrite par A. REMACLE (1998): parmi les ligneux qui croissent dans le site, on a relevé la présence de Cotoneaster integerrimus (quelques pieds sur le sommet) et de Daphne mezereum (un pied).
La végétation herbacée est composée de Hypericum perforatum, Helianthemum nummularium, Arabis hirsuta, Primula veris, Sedum album, S. rupestre, Sanguisorba minor, Agrimonia eupatoria, Lotus corniculatus, Geranium robertianum, Bupleurum falcatum, Pimpinella saxifraga, Conium maculatum, Vincetoxicum hirundinaria, Teucrium chamaedrys (abondante), Acinos arvensis, Thymus pulegioides, Plantago media, Digitalis lutea, Globularia bisnagarica, Campanula rotundifolia, Galium pumilum, Scabiosa columbaria, Centaurea scabiosa, Carlina vulgaris, Carex flacca, C. caryophyllea, Sesleria caerulea, Melica ciliata, Festuca cf. lemanii, Koeleria macrantha, Briza media, Allium sphaerocephalon, Asplenium trichomanes,...