Chênaies-charmaies sur sols bruns calcaires superficiels, dans des conditions relativement xériques. Le charme, les chênes et l'érable champêtre sont les essences co-dominantes. Elles peuvent être accompagnées d'une série d'autres essences, dont le frêne, le hêtre et les tilleuls. La flore arbustive est diversifiée et caractérisé par de nombreuses espèces calcicoles ([Viburnum lantana], [Ligustrum vulgare], [Euonymus europaeus], [Cornus mas]...). La strate herbacée, où l'on retrouve les groupes à large amplitude de la stellaire holostée et de l'anémone des bois ainsi que le groupe neutrophile de l'aspérule, est surtout caractérisée par des plages fréquentes de [Mercurialis perennis] et l'abondance des espèces calcicoles ([Primula veris], [Viola hirta], [Polygonatum odoratum], [Orchis mascula]...), typiques de la hêtraie calcicole (G1.66) ou des chênaies pubescentes (G1.71). Ces forêts appartiennent le plus souvent à la série de la hêtraie calcicole (unité G1.66 - code EUR 15 9150), dont elles peuvent être issues notamment par le traitement en taillis. Néanmoins, dans certains cas, il est probable que la dégradation soit telle qu'elle ne permette plus la réimplantation de la hêtraie. En outre, il existe des stations où le hêtre n'est vraisemblablement pas la végétation climacique :
- d'une part dans des conditions particulièrement xériques, intermédiaires avec la chênaie pubescente (« G1.71 - G1.A17 », pas d'équivalence avec une habitat de l'annexe I de la Directive Habitats) ;
- d'autre part sur les sols très instables (éboulis, coulées de graviers...), où le tilleul est particulièrement bien représenté, voire dominant, dans le peuplement ; ces variantes climaciques des pente plus ou moins xérophiles, très rares, sont des habitats prioritaires repris à l'annexe I de la Directive Habitats sous le code EUR 15 9180*. Ces formations, vue leur rareté, sont très peu décrites en Belgique, mais des formations calcicoles xérophiles à tilleul du même type sont décrites pour le Nord-Est de la France.
Etant donné les variations d'équivalence des chênaies-charmaies calciphiles, dans leur définition « wallonne » du terme, avec les habitats de l'annexe I de la Directive Habitats, il semblerait opportun de les scinder en deux, voire trois sous-unités : une première pour les chênaies-charmaies du métaclimax de la hêtraie (G1.A17a - code EUR 15 9150), une deuxième pour les variantes de pente à forte représentation du tilleul (G1.A17b - code EUR 15 9180*), et une éventuelle troisième sous-unité pour les variantes climaciques thermophiles se rapprochant des chênaies pubescentes (G1.A17c - pas de code EUR 15 correspondant).
Habitat développé sur les sols bruns calcaires superficiels et caillouteux, essentiellement rencontré en Calestienne et sur les coteaux calcaires des vallées mosanes (Meuse, Viroin, Lesse, Amblève, Vesdre...), avec des stations ponctuelles en Gaume, voire dans les rares affleurements calcaires de la Région Limoneuse
- Limoneuse : ?
- Condroz : rare (Meuse)
- Fagne-Famenne : assez rare (Calestienne)
- Ardenne : absente
- Jurassique : assez rare