Le site se présente comme une colline étirée selon un axe nord-est/sud-ouest. Sa longueur maximale est de 650 m et sa largeur 175 m. L'altitude dépasse 180 m sur le plateau et est d'environ 150 m dans la plaine du Viroin. Le versant exposé au sud présente une pente atteignant 27%; les autres étant moins escarpés avec des valeurs de 17% en moyenne pour les versants nord et est, et de 5% pour le versant ouest. L'entièreté de la colline repose sur des roches du Frasnien.
Le site est en grande partie boisé et il ne subsiste à l'heure actuelle que quelques fragments de pelouses calcicoles mésophiles.
Le versant nord est occupé par une chênaie-charmaie avec sous-bois de buis (Buxus sempervirens) et avec présence de quelques hêtres (Fagus sylvatica).
Sur le flanc nord-est se trouve une plantation de pin sylvestre (Pinus sylvestris) avec en sous-bois une pelouse mésohygrophile renfermant entre autre Succisa pratensis, Carex flacca, Juniperus communis, Aquilegia vulgaris, Senecio erucifolius, Viola hirta, Orchis purpurea. C'est dans cette pelouse qu'a été observée l'orchidée rarissime Gymnadenia odoratissima. Celle-ci n'a plus été revue récemment mais elle existe encore dans un site tout proche (Tienne du Porcy, ou Porey).
Le plateau est couvert essentiellement par la chênaie-charmaie calcicole à Buxus sempervirens, Orchis mascula, Mercurialis perennis, Hedera helix,...
Le versant sud est porte une pinède de pin noir (Pinus nigra) et une chênaie-charmaie à primevère qui occupe également la pente exposée à l'est. On note en outre la présence de petites pelouses mésoxérophiles localisées dans les clairières et sur les lisières bien exposées. Elles sont constituées notamment de Helianthemum nummularium, Globularia bisnagarica, Potentilla neumanniana, Vincetoxicum hirundinaria, Sanguisorba minor, Polygonatum odoratum, etc.
Les massifs d'épineux à Prunus spinosa et Crataegus monogyna se développent ici et là, en particulier au pied du versant méridional.
La faune locale a été peu étudiée jusqu'à présent.
Le site est un ancien parcours pastoral utilisé très longtemps par les bergers de Dourbes. Sur la carte réalisée à l'initiative du comte de Ferraris (1770-1775), il est occupé par des cultures (flanc nord) et des pelouses buissonneuses.
Au début du 20ème siècle, le tienne est en partie boisé (plateau et versant est/sud-est), en partie occupé par des pelouses (partie ouest et nord).
Vers 1970, une grande partie du site est boisé à l'exception de la partie occidentale où subiste des pelouses.