D'après DELPECH (1991):
- le ruisseau montre Lemna sp., Callitriche sp., Montia fontana, Veronica anagallis-aquatica, Nasturtium officinale, Glyceria fluitans, Alopecurus geniculatus,... (éléments de Cardamino-Montion);
- une flore rudérale est installée à l'entrée du site, à l'emplacement probable d'une ancienne pâture abandonnée et probablement piétinement par le bétail. Elle est formée de Poa trivialis, Alopecurus pratensis, Elymus repens, Phleum pratense, Dactylis glomerata, Anthriscus sylvestris, Heracleum sphondylium, Angelica sylvestris, Rumex acetosella, Ranunculus repens, Urtica dioica, Galium aparine, Capsella bursa-pastoris, Arabidopsis thaliana, Papaver rhoeas, Matricaria discoidea, M. inodora, etc.;
- des prairies humides rassemblent Deschampsia cespitosa, Holcus mollis, Agrostis canina, A. capillaris, Poa pratensis, Festuca filiformis, Festuca gr. rubra, Juncus effusus, J. acutiflorus, Mentha aquatica, Valeriana dioica, Potentilla erecta, Lotus pedunculatus, Galium palustre, Stellaria alsine, Caltha palustris, Viola palustris, Lychnis flos-cuculi,... et les orchidées Dactylorhiza maculata et D. majalis. Elles sont recolonisées par Fraxinus excelsior, Salix cinerea, Sambucus nigra, Sorbus aucuparia, Frangula alnus, Crataegus monogyna, ...
- des éléments de nardaie à Nardus stricta, Luzula campestris, ...
- des bas-marais acides à Comarum palustre, Ranunculus flammula, Carex canescens, ... ;
- des jonchaies acutiflores.
D'après la fiche signalétique RNOB (1999):
La réserve naturelle est composée de prés humides de fauche et d'anciennes coupes à blanc d'épicéas en voie de restauration.
Les anciens prés de fauche sont le type de végétation le plus répandu. Suite aux débroussaillages et aux fauchages réalisés au cours des dernières années, les populations de Dactylorhiza majalis et Dactylorhiza maculata y ont fortement augmenté et Platanthera chlorantha est apparue. Les zones de bas-marais à Comarum palustre ou Juncus acutiflorus se sont étendues. D'autres parcelles sont occupées par des prés à Angelica sylvestris et Epilobium palustre.
Les autres parcelles sont d'anciennes plantations d'épicéas sur fonds humides, abattues lors des tempêtes de 1990. La végétation est en cours de colonisation mais les nombreux épicéas qui n'ont pas été dégagés freinent son évolution naturelle. De petites jonchaies à Juncus effusus et Juncus acutiflorus s'y constituent. La cariçaie à Carex nigra s'étend par endroits mais cède ailleurs la place à une prairie à Deschampsia cespitosa ou à une friche où domine Epilobium angustifolium. Quelques bouleaux y subsistent.
Le site accueille diverses espèces intéressantes, notamment parmi l'avifaune. La pie-grièche échorcheur (Lanius collurio), le bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), le pipit des arbres (Anthus trivialis) et le bruant jaune (Emberiza citrinella) s'y reproduisent. La cigogne noire (Ciconia nigra) y est régulièrement observée en fin de saison. Jadis signalé, le tarier des prés (Saxicola rubetra) n'a plus niché sur le site au cours des deux dernières décennies (Collas, 1999).