Cette sablière est invisible de la rue de Vaals passant au sud, contrairement à la falaise sableuse donnant directement sur cette rue. Elle a été ouverte dans la partie nord du village de Gemmenich, entre la rue de Vaals au sud et l'ancienne voie de chemin de fer réaffectée en RAVeL au nord. L'accès se fait par le nord (grille à l'entrée). On y a extrait du sable de la Formation d'Aachen et/ou de Vaals.
L'excavation, entourée de terrains agricoles sauf vers le sud (zone d'habitat), est accessible par une rampe descendante. L'excavation est limitée vers l'est par une falaise éboulée (sable mobile), d'une hauteur maximale de 12-15 m, avec un pan vertical peu élevé dans le haut (juste sous le niveau du sol). Le fond est en partie occupé par des tas sableux. La rampe se prolonge de façon peu distincte sous forme d'un sentier qui rejoint le bord sud-ouest du site, à proximité immédiate d'une habitation. L'excavation est bordée vers le sud par un étroit replat (sorte de crête) donnant sur la falaise visible de la rue de Vaals; ce replat devient de plus en plus étroit par suite de l'érosion des parois sableuses. De jeunes ligneux se développent un peu partout, surtout vers le sud-ouest. Une mare temporaire de moins d'un are occupe un petit creux en contrebas de la rampe vers l'est.
Malgré la proximité des habitations, le site apparemment peu fréquenté et il est globalement assez propre: quelques dépôts d'inertes et de débris d'asphalte sont visibles dans la partie proche de l'accès, de même que plusieurs tas de terre dans le bas.
La sablière est bordée de plusieurs maisons et bâtiments vers le sud et de terrains agricoles ailleurs. Le RAVeL longe le nord du site.
A. REMACLE (2004-2007): La colonisation végétale de cette sablière arrêtée depuis 10-15 ans est en progression rapide. De jeunes ligneux pionniers s'y développent de plus en plus, dont Betula pendula, Salix caprea et d'autres Salix, Populus cf. trichocarpa, Robinia pseudoacacia, Betula pubescens, ainsi que des fourrés de Cytisus scoparius et des ronciers. Entre 2003 et 2007, le site s'est ainsi fermé de manière très sensible.
La strate herbacée forme une friche de moins en moins discontinue. Elle se compose d'un spectre spécifique assez étroit et banal, comprenant essentiellement des espèces de friches, ainsi que des espèces prairiales et quelques plantes de pelouses: Cerastium fontanum, Sagina procumbens, Silene dioica, Rumex acetosa, Hypericum perforatum, Arabidopsis thaliana, Melilotus albus, Trifolium pratense, Lotus corniculatus, Vicia sativa, Epilobium angustifolium, Daucus carota, Plantago lanceolata, Veronica serpyllifolia, Tussilago farfara, Taraxacum sp., Artemisia vulgaris, Eupatorium cannabinum, Tanacetum vulgare, Achillea millefolium, Matricaria maritima subsp. inodora, Senecio inaequidens, Hypochaeris radicata, Crepis capillaris, Erigeron annuus, Conyza canadensis, Solidago canadensis, Luzula campestris, diverses graminées parmi lesquelles Vulpia myuros, Agrostis capillaris et Anthoxanthum odoratum,... Il faut toutefois signaler l'abondance de Filago minima qui accompagne notamment Rumex acetosella, Hieracium pilosella et Vulpia myuros dans le fond de l'excavation et sur les tas et buttes de sable, la présence de Hieracium aurantiacum, échappée de jardin bien naturalisée dans le site où elle se montre plutôt envahissante, ainsi que la colonisation de certaines zones par Oenothera glazioviana.
Dans la partie la plus humide poussent quelques touffes de Juncus effusus et Typha latifolia. Sur des tas de terres apportés, plusieurs plantes issues de jardins se maintiennent: entre autres Fragaria sp. (variété cultivée), Duchesnea indica et Alchemilla cf. mollis.
La falaise présente une végétation ligneuse constituée e.a. de Salix caprea, Betula pendula et Cytisus scoparius. La végétation herbacée n'a pas été relevée. Cette falaise abritait une petite colonie de l'hirondelle de rivage (Riparia riparia) comptant jusqu'à 6-7 couples en 1994-95.