Les talus de la route vers Mesnil St-Blaise sont couverts, selon les endroits, par des pelouses ouvertes, des friches mésophiles, des ourlets ombragés. Ils font l'objet d'un fauchage tardif par les services communaux.
Dans les zones escarpées avec un sol terreux superficiel, en particulier à la sortie d'Houyet, on trouve de vastes plages de Sedum album souvent accompagné de Sedum acre et plus rarement de Sedum rupestre. C'est dans ces zones qu'est installée une colonie de Gryllus campestris, forte d'une cinquantaine de mâles (en 2005). Il s'agit de la dernière population connue de ce grillon en Famenne ! L'abondance des orpins permet par ailleurs la reproduction de l'Hyménoptère Cimbicidae Corynis crassicornis, une espèce d'origine méridionale à distribution très localisée en Wallonie.
Plusieurs affleurements schisteux plus ou moins éclairés portent Silene nutans, Dianthus carthusianorum, Poa nemoralis, Lampsana communis, Potentilla argentea, Rumex acetosella, Sedum album, Teucrium scorodonia, Thlaspi perfoliatum, Echium vulgare, Cardamine impatiens, Hieracium pilosella, Asplenium adiantum-nigrum, ...
La végétation dominante des talus est cependant constituée d'une végétation de friche mésophile à Arrhenatherum elatius au cortège particulièrement diversifié: Knautia arvensis, Campanula rapunculus, Silene vulgaris, Leucanthemum vulgare, Centaurea jacea, Dianthus armeria, Sanguisorba minor, Senecio jacobaea, Vicia tetrasperma, Geranium dissectum, Poa pratensis subsp. angustifolia, Hieracium pilosella, Silene latifolia subsp. alba, Bromus hordeaceus, Verbascum nigrum, ... Deux plantes très rares s'y rencontrent ponctuellement: il s'agit de Lathyrus nissolia et d'Asperula cynanchica. Il faut souligner aussi la présence d'un peuplement de Himantoglossum hircinum (plus de 60 pieds en 2005), une orchidée exceptionnelle en Famenne schisteuse, ainsi qu'une population prospère de Potentilla recta, espèce d'origine méridionale rarement naturalisée dans nos régions.
Ce talus mérite une attention accrue du fait de sa valeur biologique évidente. Outre les espèces rares déjà évoquées, il héberge au moins la couleuvre à collier (Natrix natrix), la coronelle (Coronella austriaca) ainsi que diverses espèces d'insectes peu communes : les Apoïdes solitaires Halictus scabiosae, Halictus sexcinctus et Anthophora retusa ou encore le Coléoptère Cerambycidae Agapanthia violacea, pour ne citer qu'eux.
Les parties supérieures du talus, hors d'atteinte de la faucheuse, sont occupées par des fourrés à Rubus sp., Prunus spinosa, Quercus robur, Cytisus scoparius, Clematis vitalba, etc.
Le fossé, plus frais, est envahi par Chaerophyllum temulum, Urtica dioica, Heracleum sphondylium, Galium mollugo, ...
Une autre zone très intéressante est constituée par des prairies en friche correspondant à d'anciennes propriétés de seconde résidence entourant des chalets dont certains sont d'ailleurs toujours en place. La strate herbacée, actuellement haute et dense, avec toutefois quelques secteurs plus ouverts, est dominée par Arrhenatherum elatius et comporte également Holcus lanatus, Stellaria graminea (abondante), Anthoxanthum odoratum, Galium mollugo, Achillea millefolium, Plantago lanceolata, Potentilla recta, Vicia hirsuta, Lotus corniculatus, Trifolium campestre, Bromus sterilis, Agrimonia eupatoria, Tragopogon pratensis, Silene vulgaris, Cerastium fontanum, Daucus carota, Leucanthemum vulgare, ... Ces friches sont parsemées de dômes de fourmis (Lasius niger et L. flavus surtout) qui sont presque systématiquement couverts par Thymus pulegioides.
La recolonisation préforestière de ces terrains abandonnés est amorcée par des fourrés de ronces (Rubus spp.) et d'épineux (Prunus spinosa, Rosa gr. canina, Crataegus monogyna). Quelques massifs d'arbustes ornementaux sont toujours présents, comme Syringa vulgaris, Amelanchier sp., etc. Les alentours sont occupés par des pinèdes de Pinus sylvestris très claires avec un sous-bois souvent luxuriant.