Le description qui suit provient d'un avis site interne à l'administration rédigé par J.-L. Gathoye (28 juin 2005).
Cette petite zone humide, actuellement suivie par le PCDN local, est située le long du Ruisseau de Lilot. Elle est bordée d'une prairie intensive ainsi que d'une peupleraie. Des actions de fauche et de plantation semblent avoir déjà été menées à cet endroit. Une haie vive a ainsi été plantée entre la zone de prairie de fauche et la rue de l'Eglise, composée de manière assez disparate notamment de l'érable champêtre (Acer campestre), de l'aulne glutineux (Alnus glutinosa), du cornouillier sanguin (Cornus sanguinea), du poirier (Pyrus sp.), du rosier rouillé (Rosa rubiginosa), du saule marsault (Salix caprea) et de la viorne mancienne (Viburnum lantana).
A l'est et au sud du site, et notamment le long de la haie, dans une zone plus sèche que le reste de la parcelle, subsiste une petite prairie maigre de fauche mésophile d'environ 2,6 ares, où les espèces suivantes sont notées : agrostis capillaire (Agrostis capillaris), le vulpin des prés (Alopecurus pratensis), le cerfeuil sauvage (Anthriscus sylvestris), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), le fromental (Arrhenatherum elatius), le chardon crépu (Carduus crispus), la centaurée des prés (Centaurea jacea subsp grandiflora), le céraiste commun (Cerastium fontanum), le cirse commun (Cirsium vulgare), le dactyle commun (Dactylis glomerata), l'épilobe en épi (Epilobium angustifolium), la prêle des champs (Equisetum arvense), la fétuque des prés (Festuca pratensis), la fétuque rouge (Festuca rubra), la berce commune (Heracleum sphondylium), le houlque laineuse (Holcus lanatus), la porcelle enracinée (Hypochaeris radicata), la grande marguerite (Leucanthemum vulgare), le ray-grass commun (Lolium perenne), le lotier corniculé (Lotus corniculatus), la fléole des prés (Phleum pratense), le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), le pâturin commun (Poa trivialis), la renoncule âcre (Ranunculus acris), la renoncule rampante (R. repens), l'oseille sauvage (Rumex acetosa), la patience crépue (R. crispus), la patience à feuilles obtuses (R. obtusifolius), la stellaire graminée (Stellaria graminea), le trèfle des prés (Trifolium pratense), le trèfle blanc (T. repens), la vesce hérissée (Vicia hirsuta)… Quelques papillons tout aussi classiques sont également notés : le tristan (Aphantopus hyperantus), le myrtil (Maniola jurtina), la piéride de la rave (Pieris rapae). De petits amoncellements de pierres favorables aux reptiles ont été disposés dans une petite partie non fauchée le long de la haie.
Une petite parcelle humide d'un peu moins de 2 ares s'étale devant la peupleraie qui longe le ruisseau (voir Figure 2, Photo 3). Devant l'exiguïté de la surface, il n'est pas très utile de cartographier en détail les habitats présents. Des zones de bas-marais, de mégaphorbiaie et de prairie humide la composent, avec des espèces comme l'angélique sauvage (Angelica sylvestris), le populage des marais (Caltha palustris), le liseron des haies (Calystegia sepium), la laîche distique (Carex disticha), la laîche vésiculeuse (Carex vesicaria), la cirse des marais (Cirsium palustre), l'épilobe hérissé (Epilobium hirsutum), la prêle des champs (Equisetum arvense), la prêle des eaux (Equisetum fluviatile), la prêle de marais (Equisetum palustre), la reine-des-prés (Filipendula ulmaria), le gaillet gratteron (Galium aparine), le gaillet des marais (Galium palustre), la glycérie flottante (Glyceria fluitans), la berce commune (Heracleum sphondylium), l'iris jaune (Iris pseudacorus), le jonc épars (Juncus effusus), la petite lentille d'eau (Lemna minor), la lycope (Lycopus europaeus), la menthe aquatique (Mentha aquatica), le myosotis des marais (Myosotis scorpioides), le pâturin commun (Poa trivialis), la baldingère (Phalaris arundinacea), la petite douve (Ranunculus flammula), le scirpe des bois (Scirpus sylvaticus), la scutellaire toque (Scutellaria galericulata), la stellaire graminée (Stellaria graminea), la grande ortie (Urtica dioica), la valériane officinale à rejets (Valeriana repens), … Une bande d'environ 10 m de large le long du ruisseau et de la peupleraie montre un état d'eutrophisation plus important.
Une petite mare occupe le centre de la zone humide. Dans la mare et sur les berges, beaucoup des espèces déjà citées se développent, ainsi que d'autres Elophytes : angélique sauvage (Angelica sylvestris), callitriche des eaux stagnantes (Callitriche stagnalis), populage des marais (Caltha palustris), laîche vésiculeuse (Carex vesicaria), cirse des marais (Cirsium palustre), scirpe des marais (Eleocharis palustris), épilobe hérissé (Epilobium hirsutum), prêle de marais (Equisetum palustre), reine-des-prés (Filipendula ulmaria), galéopsis tétrahit (Galeopsis tetrahit), gaillet des marais (Galium palustre), glycérie flottante (Glyceria fluitans), iris jaune (Iris pseudacorus), jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), jonc épars (Juncus effusus), petite lentille d'eau (Lemna minor), lotier des fanges (Lotus pedunculatus), (Lycopus europaeus), salicaire commune (Lythrum salicaria), menthe aquatique (Mentha aquatica), myosotis des marais (Myosotis scorpioides), baldingère (Phalaris arundinacea), petite douve (Ranunculus flammula), scirpe des bois (Scirpus sylvaticus), rubanier rameux (Sparganium erectum), véronique à écus (Veronica scutellata)…
Espèce repandue surtout en Ardenne, la véronique à écus est connue pour sa grande rareté dans le district mosan !
Des données d'invertébrés et de d'amphibiens ont été collectées par un naturaliste local. Il en ressort notamment la présence de trois espèces d'odonates non encore répertoriées du Condroz central (cf. Goffart et al., 2006): le sympétrum jaune d'or (Sympetrum flaveolum), le leste sauvage (Lestes barbarus) et l'aeschne affine (Aeshna affinis). La reproduction et le maintien de ces trois espèces doivent cependant être confirmé, s'agissant d'éléments pionniers ou à tendance vagabonde dont l'abondance peut fluctuer fortement.
L'argiope fasciée (Argiope bruennichi) est quant à elle devenue aujourd'hui une espèce plutôt commune en Wallonie. Et pour ce qui est des amphibiens (5 espèces signalées), l'entretien du plan d'eau peut suffire à leur maintien.