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1809 - Prairie humide du Trou Motroul

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Ohey
Cantonnements DNF :Namur
Surface :3.1 ha
Coordonnées :X Lambert : 205359 - Y Lambert : 125924
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Cette petite zone humide est située en Condroz namurois, dans le village de Haillot, le long du ruisseau de Lilot. Très isolée et de faible étendue, elle joue néanmoins un rôle important au niveau local et renferme une mosaïque de groupements végétaux intéressants: bas-marais, mégaphorbiaie à reine-des-prés, prairie maigre de fauche, ... Une mare occupant le centre du site héberge plusieurs espèces d'amphibiens ainsi que deux odonates peu communs, le leste sauvage (Lestes barbarus) et l'aeschne affine (Aeshna affinis). La véronique à écus (Veronica scutellata), plante du bord des eaux, en constitue l'élément floristique le plus remarquable.

Carto

Régions naturelles

  • F0 - Condroz

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Haillot0.49 haOHEYNAMUR

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Namur0.49 haNamur

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

A compléter

Propriétaire(s)

Commune d'Ohey.

Privé(s) Non  ONG Non  Communes Oui  Région Non  Autres publics Non

Gestionnaire

Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Namur, 39, avenue Reine Astrid, 5000 Namur (Tél. : 081/71.54.11 - Fax : 081/71.54.10).

Sites protégés

Code du siteNom du siteSurface
6921Trou Motroul0,49 ha

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Alcedo atthisOuiNon2015S. Delaitte
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Bufo bufoOuiNon2005M. Maingeot
Ichthyosaura alpestrisOuiNon2018M. Maingeot, S. Delaitte
Lissotriton vulgarisOuiNon2018M. Maingeot, S. Delaitte
Pelophylax kl. esculentusOuiNon2018M. Maingeot, S. Delaitte
Rana temporariaOuiNonRepr.2021M. Maingeot,S. Delaitte
Invertébrés - Insectes - Libellules
Aeshna affinisNonNon2006M. Maingeot
Lestes barbarusNonNon2006M. Maingeot
Sympetrum danaeNonNon2006M. Maingeot
Sympetrum flaveolumNonNon2005M. Maingeot
Invertébrés - Insectes - Orthoptères
Conocephalus dorsalis2005M. Maingeot
Stethophyma grossum2020S. Delaitte
Plantes - Plantes supérieures
Callitriche stagnalis2005J.-L. Gathoye
Carex vesicaria2015J.-L. Gathoye, S. Delaitte
Veronica scutellata2018J.-L. Gathoye, S. Delaitte

Commentaires sur la faune

Données à compléter.

Commentaires sur la flore

Données à compléter.

Espèces exotiques

A compléter

Conservation

Objectifs de conservation

Protection d'une petite zone humide isolée du Condroz namurois, reconnue comme site de grand intérêt biologique dans le cadre du PCDN de la Commune d'Ohey.

Menaces

A compléter

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

JL Gathoye (28 juin 2005) : la prairie profitera d'une classique fauche annuelle tardive, avec récolte du produit de la fauche, par exemple début octobre. Une zone refuge, fauchée plus occasionnellement (tous les 2 ou 3 ans) pourrait être prévue le long de la haie.
La zone humide conservera également son intérêt par une fauche tardive avec exportation (octobre) en instaurant une rotation de deux ans pour conserver une zone refuge.
Il convient en outre de vérifier que le plan d'eau ne s'envase pas.
L'attractivité de cette zone pour une faune et une flore adaptées reste de mise, mais dépend aussi grandement de facteurs extérieurs. En effet, les zones adjacentes semblent soumises à une exploitation agricole assez intensive source principale de l'eutrophisation constatée dans le site. Les amendements utilisés par exemple dans la prairie située derrière l'église atteignent ainsi facilement la zone humide située dans le prolongement de la pente. Des effets analogues sont produits par les bovins séjournant dans les prairies avoisinantes. Atténuer ces effets devrait être une préoccupation. Une solution serait d'installer une zone tampon (par exemple de 10 m) autour du site, où au moins les amendements seraient exclus, et où la fauche serait plus tardive.
L'eutrophisation de la zone proche du ruisseau semble aussi liée à la présence de peupliers dont l'exploitation serait bénéfique.

Accès du public

A compléter

Détails

Description physique

La zone étudiée se trouve dans le village de Haillot (Ohey) au lieu-dit 'Trou Motroûle', à l'angle de la rue de l'Eglise et du Ruisseau de Lilot. Elle fait partie du Condroz namurois et, d'un point de vue biogéographique, du district phytogéographique mosan.

Géologie: calcaires de l'assise de Bovesse (Frasnien - Frb).

Description biologique

Le description qui suit provient d'un avis site interne à l'administration rédigé par J.-L. Gathoye (28 juin 2005).

Cette petite zone humide, actuellement suivie par le PCDN local, est située le long du Ruisseau de Lilot. Elle est bordée d'une prairie intensive ainsi que d'une peupleraie. Des actions de fauche et de plantation semblent avoir déjà été menées à cet endroit. Une haie vive a ainsi été plantée entre la zone de prairie de fauche et la rue de l'Eglise, composée de manière assez disparate notamment de l'érable champêtre (Acer campestre), de l'aulne glutineux (Alnus glutinosa), du cornouillier sanguin (Cornus sanguinea), du poirier (Pyrus sp.), du rosier rouillé (Rosa rubiginosa), du saule marsault (Salix caprea) et de la viorne mancienne (Viburnum lantana).

A l'est et au sud du site, et notamment le long de la haie, dans une zone plus sèche que le reste de la parcelle, subsiste une petite prairie maigre de fauche mésophile d'environ 2,6 ares, où les espèces suivantes sont notées : agrostis capillaire (Agrostis capillaris), le vulpin des prés (Alopecurus pratensis), le cerfeuil sauvage (Anthriscus sylvestris), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), le fromental (Arrhenatherum elatius), le chardon crépu (Carduus crispus), la centaurée des prés (Centaurea jacea subsp grandiflora), le céraiste commun (Cerastium fontanum), le cirse commun (Cirsium vulgare), le dactyle commun (Dactylis glomerata), l'épilobe en épi (Epilobium angustifolium), la prêle des champs (Equisetum arvense), la fétuque des prés (Festuca pratensis), la fétuque rouge (Festuca rubra), la berce commune (Heracleum sphondylium), le houlque laineuse (Holcus lanatus), la porcelle enracinée (Hypochaeris radicata), la grande marguerite (Leucanthemum vulgare), le ray-grass commun (Lolium perenne), le lotier corniculé (Lotus corniculatus), la fléole des prés (Phleum pratense), le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), le pâturin commun (Poa trivialis), la renoncule âcre (Ranunculus acris), la renoncule rampante (R. repens), l'oseille sauvage (Rumex acetosa), la patience crépue (R. crispus), la patience à feuilles obtuses (R. obtusifolius), la stellaire graminée (Stellaria graminea), le trèfle des prés (Trifolium pratense), le trèfle blanc (T. repens), la vesce hérissée (Vicia hirsuta)… Quelques papillons tout aussi classiques sont également notés : le tristan (Aphantopus hyperantus), le myrtil (Maniola jurtina), la piéride de la rave (Pieris rapae). De petits amoncellements de pierres favorables aux reptiles ont été disposés dans une petite partie non fauchée le long de la haie.

Une petite parcelle humide d'un peu moins de 2 ares s'étale devant la peupleraie qui longe le ruisseau (voir Figure 2, Photo 3). Devant l'exiguïté de la surface, il n'est pas très utile de cartographier en détail les habitats présents. Des zones de bas-marais, de mégaphorbiaie et de prairie humide la composent, avec des espèces comme l'angélique sauvage (Angelica sylvestris), le populage des marais (Caltha palustris), le liseron des haies (Calystegia sepium), la laîche distique (Carex disticha), la laîche vésiculeuse (Carex vesicaria), la cirse des marais (Cirsium palustre), l'épilobe hérissé (Epilobium hirsutum), la prêle des champs (Equisetum arvense), la prêle des eaux (Equisetum fluviatile), la prêle de marais (Equisetum palustre), la reine-des-prés (Filipendula ulmaria), le gaillet gratteron (Galium aparine), le gaillet des marais (Galium palustre), la glycérie flottante (Glyceria fluitans), la berce commune (Heracleum sphondylium), l'iris jaune (Iris pseudacorus), le jonc épars (Juncus effusus), la petite lentille d'eau (Lemna minor), la lycope (Lycopus europaeus), la menthe aquatique (Mentha aquatica), le myosotis des marais (Myosotis scorpioides), le pâturin commun (Poa trivialis), la baldingère (Phalaris arundinacea), la petite douve (Ranunculus flammula), le scirpe des bois (Scirpus sylvaticus), la scutellaire toque (Scutellaria galericulata), la stellaire graminée (Stellaria graminea), la grande ortie (Urtica dioica), la valériane officinale à rejets (Valeriana repens), … Une bande d'environ 10 m de large le long du ruisseau et de la peupleraie montre un état d'eutrophisation plus important.

Une petite mare occupe le centre de la zone humide. Dans la mare et sur les berges, beaucoup des espèces déjà citées se développent, ainsi que d'autres Elophytes : angélique sauvage (Angelica sylvestris), callitriche des eaux stagnantes (Callitriche stagnalis), populage des marais (Caltha palustris), laîche vésiculeuse (Carex vesicaria), cirse des marais (Cirsium palustre), scirpe des marais (Eleocharis palustris), épilobe hérissé (Epilobium hirsutum), prêle de marais (Equisetum palustre), reine-des-prés (Filipendula ulmaria), galéopsis tétrahit (Galeopsis tetrahit), gaillet des marais (Galium palustre), glycérie flottante (Glyceria fluitans), iris jaune (Iris pseudacorus), jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), jonc épars (Juncus effusus), petite lentille d'eau (Lemna minor), lotier des fanges (Lotus pedunculatus), (Lycopus europaeus), salicaire commune (Lythrum salicaria), menthe aquatique (Mentha aquatica), myosotis des marais (Myosotis scorpioides), baldingère (Phalaris arundinacea), petite douve (Ranunculus flammula), scirpe des bois (Scirpus sylvaticus), rubanier rameux (Sparganium erectum), véronique à écus (Veronica scutellata)…
Espèce repandue surtout en Ardenne, la véronique à écus est connue pour sa grande rareté dans le district mosan !

Des données d'invertébrés et de d'amphibiens ont été collectées par un naturaliste local. Il en ressort notamment la présence de trois espèces d'odonates non encore répertoriées du Condroz central (cf. Goffart et al., 2006): le sympétrum jaune d'or (Sympetrum flaveolum), le leste sauvage (Lestes barbarus) et l'aeschne affine (Aeshna affinis). La reproduction et le maintien de ces trois espèces doivent cependant être confirmé, s'agissant d'éléments pionniers ou à tendance vagabonde dont l'abondance peut fluctuer fortement.

L'argiope fasciée (Argiope bruennichi) est quant à elle devenue aujourd'hui une espèce plutôt commune en Wallonie. Et pour ce qui est des amphibiens (5 espèces signalées), l'entretien du plan d'eau peut suffire à leur maintien.

Monument naturel

A compléter

Monument historique

A compléter

Histoire du site

A compléter

Biblio

Divers

Sources

ZHIB

Répondants de l'information

Jean-Louis GATHOYE (SPW-DEMNA-DNE)

Sébastien DELAITTE (SPW-DNF)

Date de la dernière modification de la fiche

2022-02-16